Clémence et Gabin n'étaient pas destinés à se rencontrer. Pourtant, suite à la menace d'un certain Louis, l'étudiant que l'on appelle aussi le « séducteur vengeur », se voit obligé de se mettre sur la route de la jeune femme. C'est désormais officie...
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Le 28 novembre
Mercredi, je ne vois pas Gabin. Pourtant, lorsque j'ai regardé le planning des master 1 de lettres modernes, il me semblait avoir vu au moins deux séminaires pour aujourd'hui. Peut-être qu'il est malade...
— Kevin m'a dit qu'il t'avait vue hier. T'as déjeuné avec Gabin, c'est ça ?
Axel, les yeux rivés sur moi, ne semble pas vraiment décidé à réviser ses cours, contrairement à ce qu'il m'a fait croire en me disant qu'il souhaitait que je l'accompagne à la bibliothèque. S'il y a deux minutes de cela, il jouait au rapace à la recherche de je ne sais quoi en fixant chaque nouvel entrant à l'étage, désormais, il a jeté son dévolu sur moi.
— Oui.
Mentir ne servirait à rien de toute façon. Puis j'ai promis à Axel de lui dire la vérité désormais.
— Je sais que je me répète mais... Fais gaffe Clem. J'le sens pas ce mec.
Je ne lui ai pas encore parlé du fait que Gabin est désormais au courant pour Elias, pas plus du fait qu'il souhaite que mon ami vienne avec moi pour rencontrer Yoann. Je dois avouer que j'angoisse un peu.
— Je sais Axel. Mais tu ne le connais pas comme je le connais.
— Mouais, soupire-t-il en se tournant face au bureau. Et qui te dis que celui que tu dis connaître est vraiment celui qu'il prétend ?
C'est dingue ! Pourquoi le prend-il à ce point en grippe ? S'est-il passé quelque chose quand il a dit lors de la fête vouloir discuter avec Gabin ? Même s'il m'a dit qu'ils avaient juste essayé d'apprendre à se connaître, je me souviens que son air contrarié m'a un peu déstabilisée lorsqu'il est revenu dans le salon quelques minutes plus tard.
— J'sais pas pour toi, mais l'approche de la semaine de révision me stresse à mort, soufflé-je pour changer de sujet.
Bien sûr Axel remarque mon petit manège, mais docile et non contrariant, il suit mon mouvement.
— Ouais. Moi ce que je retiens surtout, c'est la semaine de partiels ensuite.
Même si j'ai rattrapé mon retard et que j'ai évolué, je me demande si je vais être à la hauteur. Peut-être devrais-je demandé un ou deux cours particuliers supplémentaires à Gabin ?
— Clem ?
La voix d'Axel devient subitement plus fine, c'est comme s'il hésitait à parler. Tout en haussant un sourcil, je me tourne complètement vers mon ami.
— Est-ce que l'on pourrait aller dans un endroit un peu plus... intime ?
Si je ne connaissais pas l'orientation sexuelle de mon meilleur ami, je pourrais me poser des questions sur ses intentions à l'heure qu'il est.
— Euh... Oui, si tu veux.
Le châtain attrape sa trousse, son cahier sur lequel il n'a pas écrit ne serait-ce qu'un mot, puis récupère le livre qu'il a choisi à notre arrivée, pour au final ne pas le regarder.
