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          J'étais totalement perdu.

          Mais genre vraiment beaucoup. 

          Après ce que j'avais confié à Amaryllys, j'avais bien compris qu'elle m'ait repoussé. Je pensais qu'elle ne voudrait plus jamais me revoir, et je pouvais la comprendre. 

          Parce que oui, ce que j'avais fait – à savoir, tout lui révéler – était prématuré, et j'en avais parfaitement conscience. Pourtant j'avais tout de même été jusqu'au bout. J'avais voulu la tester, voir si elle était assez attachée à moi pour surmonter ça.

          La réponse, violente à souhait m'avait empli de désillusion. Non, clairement pas. Elle n'avait pas pu accepter d'être le fantasme de mon père. Et quelque part, même si je voulais qu'elle passe outre, je n'attendais pas d'autre réaction.

          Sauf que contre toute attente, nous passions toujours plus de temps ensemble.

          Alors que je pensais que la voir tous les jours allait être une épreuve car je ne pourrais pas m'approcher, elle ne me laisserait pas le faire, je me rendais compte qu'il n'en était rien. 

          La première fois que j'étais revenu vers elle, le jour où elle avait eu un accrochage avec l'automobiliste, ça m'avait paru être la seule chose à faire. Et elle l'avait accepté, jusqu'au moment où elle m'avait repoussé.

          Mais je m'étais accroché, j'avais continué de faire des tentatives d'approche, et cela avait été récompensé. C'était devenu naturel pour moi – pour elle aussi, je crois – de passer du temps avec elle. 

          Nous mangions ensemble alors que nous étions censé ne plus être en « phase d'approche ante-couple ». Nous nous reparlions comme avant, sans qu'aucune gêne ne nous prenne à l'évocation de mon père ou de ses cicatrices. C'était inédit et je voulais en profiter pour me rapprocher d'elle, essayer de la connaître.

         Pas plus tard qu'il y a deux semaines, je voulais à tout prix éviter de m'attacher, mais je m'étais rendu compte que c'était déjà trop tard durant le laps de temps où je croyais qu'elle et moi, c'était fini avant même d'avoir commencé. J'avais réalisé que je la voulais à mes côtés, et pas à cause de mon père, à cause de ce que j'avais découvert d'elle.

          En parlant de mon père...

          Mercredi j'étais allé le voir dans la maison spécialisée où il vivait. Ma mère m'y avait obligé, et je n'avais pas eu le cœur de la laisser y aller seule. Je l'avais donc accompagnée à contrecœur voir cet homme que je maudissais depuis que j'étais en âge de comprendre ce qu'il m'avait fait, depuis tout petit.

          Je le détestais et je ne voulais pas lui ressembler, surtout pas. La violence ne devait jamais être une réponse.

          C'est pourquoi, quand je vis cette photo de malheur, que mon cœur implosa dans ma poitrine, je restai calme. J'avais envie de taper sur quelqu'un, mais je ne devais pas le faire, surtout pas. 

          Je savais qui il était. Elle m'avait même avoué à demi-mot avoir été troublée en embrassant sa jumelle. Il était son ex, et elle lui était encore sensible. Ils passaient du temps ensemble. Il la voyait en maillot de bain.

          Elle s'était bien fichue de moi.


Hello !

Alors, envie de lire la suite ?

Elle arrivera en fin d'après-midi (ou dans deux jours si je suis totalement sadique ^^)

J'ai modifié mon sondage pour ajouter une proposition "supérieur" à 21 ans dans la catégorie âge !

Bon après-midi !

Déni de Vie [Réécrit]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant