Chapitre 25

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Klaus consulta sa montre à trois reprises avant que les portes de l'ascenseur s'ouvrent sur Meredyce. Son souffle se coupa instantanément. Un désir menaçant lui noua la gorge. Elle s'emmêla les pieds en le cherchant du regard, les portes de l'ascenseur prêtes à se refermer sur elle avant qu'elle ne les repousse avec sa main. Cette robe était à la fois raffinée et légèrement passée. Mais malgré tout elle soulignait la silhouette gracile de la jeune femme, dévoilant des courbes voluptueuses et infiniment sexy. Sa nuque était dévoilée. Ses cheveux remontés en chignon hâté...

Le renflement de ses seins lui coupa une seconde fois le souffle. Muet devant tant de beauté, Klaus s'efforça de reprendre le contrôle de ses émotions et s'avança dans sa direction.

- Tu es absolument éblouissante, lâcha-t-il de là où il se tenait.

D'abord elle émit un hoquet puis riva son regard dans le sien. Ses yeux brillaient comme deux émeraudes.

- Je suis en retard, s'excusa-t-elle en se frottant la nuque.

Klaus se rembrunit et fut ravi qu'elle le ramène à la réalité.

- Ça c'est sûrement parce que tu as refusé que mon chauffeur t'emmène, dit-il d'une voix mécontente.

Elle se mordit la lèvre et fit mine de regarder les colonnes de marbre.

- Je voulais me débrouiller par mes propres moyens, rétorqua-t-elle en posant son sac sur la petite table en verre ; Je me sentais mal à l'aise à l'idée de monter dans une voiture si luxueuse dans un quartier si pauvre.

- Est-ce la raison pour laquelle tu t'es enfuie à toute jambes ?

Écarlate elle afficha une mine contrite.

- Je....

- Mon chauffeur a dû sillonner la ville pour s'assurer que tu arrives en un morceau et maintenant que je vois ta tenue...

Meredyce crut rêver en voyant la paire d'yeux de Klaus briller de jalousie. Perdue, désorientée elle se rendit compte trop tard que son comportement était ridicule. En fait, lorsqu'elle avait vu la voiture se garer devant son immeuble elle avait paniqué.

- Mon comportement était ridicule je te l'accorde, j'ai paniqué.

Il leva un sourcil étonné sans se départir de sa froideur..

- Tu paniqués souvent lorsque tu appelles un taxi par-exemple ? Railla-t-il en réprimant un sourire.

Piquée au vif, Meredyce croisa les bras.

- Il y a une énorme différence entre un taxi jaune et une énorme berline noire aux vitres teintées, riposta-t-elle en soutenant son regard.

- Pourquoi tu n'as pas de voiture ? S'enquit-il la seconde suivante sans lui permettre de reprendre son souffle.

Meredyce réfléchissait à sa réponse avant de la lui donner. C'était un piège, elle le sentait. Il se tourna, lui exposant son large dos musclé, étouffé par une chemise immaculée de blanc.

- J'ai mon vélo.

- Pourquoi tu n'as pas de voiture ? Répéta-t-il sur le même ton.

Il se retourna avec deux verres de vin dans les mains et combla l'espace qui les séparait pour lui tendre le sien.

- Parce que il me manque l'argent nécessaire pour m'offrir une telle folie.

D'un trait elle but son verre de vin puis lui arracha le sien de la main pour le vider.

Pour l'honneur de Klaus Kreighton ( Dangereuse obsession )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant