Chapitre 28

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Klaus lui fit visiter la magnifique ville de Palerme. Jamais elle ne s'était sentie aussi bien de toute sa vie. Meredyce n'avait jamais rêvé...du moins elle se l'était interdit par peur de ne pas pouvoir les atteindre. Klaus venait d'en exaucer un, mais pouvait-il en exaucer d'autre ? Par-exemple pouvait-il lui affirmer qu'il resterait avec elle toute sa vie ?

Ça suffit ! S'admonesta Meredyce en s'éloignant de lui pour regarder une vitrine de boutique de souvenir. Elle divaguait totalement et si elle ne s'arrêtait pas tout de suite de s'imaginer marier à lui entourée d'enfants et d'un chien elle allait tout droit dans le mur.

D'ailleurs, un signe du destin la mit en garde la seconde suivante quand une belle blonde passa devant lui en faisant danser ses hanches de manière suggestive. Pendu à son téléphone, Klaus releva les yeux mais pour les planter dans les siens avec humeur.

Il n'avait accordé aucun regard pour cette inconnue. Il la regardait elle. Seulement elle ne comprenait pas pourquoi il avait l'air si en colère. Il traversa la route pour la rejoindre en fixant quelque chose derrière elle d'un regard glacial. Il lui prit la main fermement et se mit à jurer en italien. Oh ! Déroutée elle se tourna vers l'homme glissé derrière elle, les yeux délibérément posé sur son postérieur. Le regard menaçant que lui porta Klaus suffit à le faire déguerpir.

- Très bien, commença-t-il d'une voix tendue le regard vrillé sur l'homme qui partait dans la ruelle ; Ne me quitte pas s'il te plaît, tu ne connais pas la ville Meredyce.

- Tu étais au téléphone, lui rappela-t-elle en le défiant du regard.

- Ce n'est pas une raison pour partir, rétorqua-t-il le regard baissé sur ses lèvres entrouvertes ; Tu n'as aucune idée de ce qui émane de toi cara mia.

Son air devint grave et sérieux.

Sa gorge se serra à l'idée qu'il puisse être jaloux. Avec autorité, les lèvres retroussées, il l'entraîna avec lui dans une autre ruelle.

- Tu comptes te mettre en colère sans arrêt ? Demanda-t-elle irritée que leur semaine qu'il lui avait imposée commence si mal.

- Si je dois passer mon temps à menacer des hommes un peu trop insistants oui, je risque de me mettre souvent en colère.

Il s'arrêta brusquement. Engloutie par les ténèbres qui constituaient son aura, il l'enlaça par la taille dans un coin d'ombre et glissa ses doigts dans ses cheveux. Un flot d'émotions la saisit lorsqu'elle vit ses yeux changer de couleur.

- Qu'est-ce que tu es en train de me faire Meredyce, souffla-t-il comme s'il était sous le choc de ses propres réactions.

Meredyce garda le silence, intérieurement euphorique de percevoir dans son regard quelque chose de fort et de précieux pour elle.

- Je ne me reconnais pas, reprit-il d'une voix à peine audible.

- Est-ce si mal ? Demanda-t-elle d'une voix hésitante.

Un vague sourire se plaqua sur ses lèvres.

- Pour toi non, mais pour moi...

Il se passa une main dans les cheveux.

- C'est troublant, je ne réagis pas comme ça normalement.

Comme il voyait dans ses yeux une lueur d'inquiétude, Klaus décida de jouer cartes sur table avec elle..

- Je n'emmène pas de femme en Italie, je ne ressens ni jalousie ni besoin farouche de me tenir si proche.

Il secoua de la tête en songeant à ces aventures jadis passées et qui ne l'avaient ni exalté ni rendu fou. Les femmes dans un milieu tel que le sien cherchaient en vain un mari pour mettre le grappin sur sa fortune. Combien de fois d'ailleurs avait-il dû couper ses relations avec des femmes un peu trop collantes ? Combien de fois avait-il entendu de la part de Daniela qu'il était temps pour lui de songer au mariage ?

Pour l'honneur de Klaus Kreighton ( Dangereuse obsession )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant