Chapitre 35

75.3K 6.3K 116
                                    



Le récit de promesses ardentes ne sera pas pour toute de suite. Klaus avait reçu un appel important du bureau l'obligeant à écourter leur semaine qui avait pourtant si bien commencée. Ils étaient passé voir Tara une dernière fois. La jeune femme avait versé une larme déchirante. Klaus n'avait pas cédé concernant le voyage promettant tout de même à la directrice d'y réfléchir. Après un dernier baiser sur la tempe de Tara, celle-ci s'endormie sur son lit en desserrant ses doigts des siens. Meredyce eut beaucoup de mal à ne pas fondre en larme. D'ailleurs elle se promit de tout faire pour que Tara fasse partie de ce voyage de réinsertion. C'était peut-être le dernier espoir qu'elle puisse s'ouvrir au monde et puisse enfin revivre. Dans l'avion qui les ramenait à New-York, Meredyce demeura longuement songeuse pour la suite. New-York était différent de l'Italie. Là-bas, la vie qu'avait Klaus pouvait à tout moment creuser un fossé entre eux. Il y avait d'abord Tyler, qui n'avait pas manqué de la mettre en garde sur la vie tumultueuse de Klaus. Puis Robert qui depuis les révélations de Klaus, lui paraissait plus inquiétant que jamais. L'idée qu'il puisse reflétait l'image de sa mère sur elle lui glaça le sang.

- Je suis navré de devoir écourter notre voyage.

La voix de Klaus la fit sursauter.

Dévisageant sa pâle expression qui la trahissait, il ferma son ordinateur portable et lui saisit le menton.

- Ça ne va pas tu es toute pâle, remarqua-t-il les sourcils froncés.

Réprima un pâle sourire, elle acquiesça en remettant une mèche derrière son oreille.

- Je commence à tomber de fatigue, expliqua-t-elle en mimant un bâillement ; Mon hypersomnie se réveille.

Peu convaincu, il recula sur son siège en la dévisageant comme s'il cherchait à fouiller dans son âme.

- Je ferais mieux de dormir un peu, suggéra-t-elle en actionnant la manette pour incliner le fauteuil.

Là, il se pencha alors, plaquant sa paume de main sur sa joue.

- Si une chose te tracassait tu me le dirais ? Demanda-t-il d'une voix grave et sérieuse.

- Évidemment, bafouilla-t-elle en espérant ne pas être trahie par ses yeux si expressifs.

- Je n'aime pas que l'on me mente Meredyce, confia-t-il d'une voix gutturale.

- Je ne te mens pas Klaus.

Elle espérait avoir été ferme dans sa réponse. Seulement c'est sans compter sur la détermination de Klaus qu'elle dut s'armer de patience avant qu'il pose sa bouche sur la sienne. Il la réclamait clairement, ses lèvres s'écrasaient si fort contre les siennes qu'elle avait l'impression d'être unique. Sa conscience lui rappela alors que tout pouvait s'effondrer du jour au lendemain. Aussi, Meredyce devait rester prudente quant à sa façon de s'exprimer et surtout...ne pas lui révéler les sentiments qu'elle avait pour lui.

- Tâche de te reposer un peu, suggéra Klaus en se remettant sur son siège.

Son ton s'était voulu doux mais autoritaire. Meredyce ferma les yeux brièvement puis les rouvrit. Son regard dur était rivé sur l'écran de son ordinateur. Il se frottait la barbe comme s'il réfléchissait à mille à l'heure. En fait, il donnait l'impression d'être en proie à l'incertitude. Assez ! S'écria-t-elle intérieurement en refermant les yeux pour éteindre l'inquiétude qui était susceptible de se lire sur son visage. Lorsqu'elle se réveilla plusieurs heures plus tard, le jet privé de Klaus entamait sa descente sur la piste d'atterrissage. Comme s'il l'avait senti ouvrir les yeux, il tourna la tête vers elle et s'inclina pour déposer un furtif baiser sur sa bouche fermée. Chaque fois que sa bouche se posait sur la sienne, Meredyce était parcourue d'une onde de chaleur incontrôlable.

Pour l'honneur de Klaus Kreighton ( Dangereuse obsession )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant