Lorsque les portes achevèrent de s'ouvrir, Klaus pivota sur lui-même pour être certain d'avoir bien entendu cette voix qu'il pensait si loin de lui. Meredyce, en chair et en os ce tenait au milieu de son gigantesque salon comme une minuscule statuette de cire, téléphone dans la main, traînant la pointe de son pieds sur le sol. Abaissant son téléphone complètement émerveillé de la voir dans cette robe rouge portant sur la tête un chapeau de cuisine italien. La vision qu'elle lui offrit à ce moment-là le rendit muet. Une émotion particulière noua sa gorge déjà nouée depuis cinq minutes. Cloué au sol il dut commander ses jambes pour qu'elles avancent enfin.
- Buongiorno signore ! S'exclama-t-elle les yeux pétillants.
- Puis-je savoir ce que vous faites ici mademoiselle Farella, demanda-t-il en parvenant enfin à parler.
Sans se départir de son sourire timide, elle mit ses mains derrière son dos.
- Il se trouve que j'ai retenu le code de l'ascenseur l'autre jour, expliqua-t-elle l'air faussement innocent ; Je voulais te faire une surprise, tu avais l'air déçu tout à l'heure.
Meredyce était complètement affolée et s'efforçait de juguler au mieux cette panique naissante. Betty lui avait conseillé de prendre des initiatives et c'est exactement ce qu'elle venait de faire. De plus, elle avait eu une peur atroce qu'il ne rentre jamais...qu'il soit peut-être avec une autre femme. Encore une fois, Meredyce s'était trompée. Klaus demeurait le même qu'à son départ de son appartement. Strié de colère, énigmatique et en pleine guerre intérieur avec lui-même. Devant son silence qui durait depuis plusieurs minutes, Meredyce se sentit sotte et indésirable. Lissant son tablier pour se donner contenance elle déclara ;
- Peut-être que...tu voulais rester seul, je...
Meredyce n'eut pas le temps de finir sa phrase que déjà sa bouche venait de s'écraser contre la sienne. Son chapeau quitta le sommet de sa tête sous la violence du baiser. Ses pouces se pressèrent contre ses pommettes. Meredyce aurait pu se fondre contre lui tellement elle l'aimait...
Mon dieu ! Oui, elle l'aimait. Son cœur fit un bond dans sa poitrine. Un feu incandescent palpitait dans son ventre.
- Tu as fais tout ça pour moi, demanda-t-il d'une voix qui lui parut ému.
Meredyce le dévisagea, incapable de prononcer un mot. Son visage ciselé semblait partagé entre la joie et l'émotion. Depuis quand Klaus Kreighton arrivait à s'émouvoir ?
- Pour qui d'autre ? Dit-elle enfin avec un léger sourire.
Sans plus attendre, il captura ses lèvres avec avidité, comme s'il ne l'avait pas vu depuis des mois.
- Tu.. es content...parvint-elle entre deux baisers.
Sa barbe agaça son épiderme lorsqu'il remonta son visage contre son cou. Klaus plaqua sa main contre ses cheveux, enlaça la jeune femme et secrètement, observait la table qu'elle avait dressée. Il crispa ses mâchoires, parcourut d'une flambée de désir...foudroyé par l'attention qu'elle lui portait.
- Je suis agréablement surpris, c'est une belle surprise Meredyce, murmura-t-il en fermant son poing dans ses cheveux roux.
- Kl..aus je n'arrive pas à respirer.
Il la relâcha avec un sourire en coin.
- Viens...
Sa main délicate prit la sienne pour l'entraîner vers la table en verre.
- Tu as emporté des affaires pour la nuit, s'informa-t-il à s'arrêtant à mi-chemin.
- Oui...mais juste le nécessaire.
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Pour l'honneur de Klaus Kreighton ( Dangereuse obsession )
RomansaKkaus Kreighton....Ce nom hante les nuits de Meredyce depuis cinq ans. Cet homme que l'on a rendu coupable d'un crime dont elle a été témoin. Mais était-ce vraiment l'homme qu'elle a vu dans l'ombre cette nuit-là ? Qui était cet inconnu qui l'a cach...