Pour l'honneur de Klaus Kreighton ( Dangereuse obsession )

Chapitre 5

Klaus dévisagea le garde les sourcils froncés. Avait-il bien entendu ?

Méfiant il resta silencieux, refusant de s'accrocher à un nouvel espoir. Mais pourtant son avocat qui venait de pénétrer dans la pièce sombre affichait un sourire victorieux. La visage blême de rage depuis que la petite étourdie était partie sans lui obéir, Klaus n'avait qu'une idée en tête. Enfoncer ces barreaux pour la rattraper et lui montrer à qui elle avait affaire. Les yeux percés de rage il vrilla son regard dans celui de son avocat qui venait de blêmir.

- C'est un véritable miracle monsieur Kreighton, lança-t-il en s'approchant de sa cellule ; Un nouveau témoin vient de faire basculer l'enquête.

Sans un mot, Klaus se redressa de toute sa hauteur pour rassembler ses esprits embrumés par la jeune femme. Il aurait sauter sur cette nouvelle avec un sourire diabolique. Au lieu de ça, il se retourna pour s'asseoir sur son lit poussiéreux.

- Quel témoin ? Suis-je définitivement libre ou c'est encore un moyen de ne pas me froisser ?

Son avocat tira sur sa cravate.

- Vous êtes déjà à la une des informations, dit-il après s'être raclé la gorge ; Vous êtes libre, définitivement libre.

Au lieu de s'en réjouir tout de suite, Klaus fronça des sourcils.

- Quel témoin ?

- Elle souhaite rester anonyme.

- Elle ? Ainsi c'est une femme, en déduit-il au plus grand désarroi de son avocat qui venait de commettre une erreur.

- Je ne peux pas en dire plus, répondit-il en prenant un air désolé ; Tout ce que je sais c'est qu'elle était là le soir du meurtre et qu'elle affirme que vous avez cherché à la cacher.

Klaus se redressa lentement puis se leva en se pliant pour éviter de se cogner la tête. Cette adolescente dans l'obscurité...Klaus s'en souvenait encore. La peur inscrit sur son visage d'enfant. Bien-sûr qu'il avait cherché à l'épargner ! Il avait peut-être la réputation d'être né sans cœur, il n'aurait pu laisser cette enfant se faire tuer par ce fou furieux qui avait pénétré dans son club arme à la main.

- Qui est-ce ? Pourquoi a-t-elle mis si longtemps à parler ? S'enquit-il d'une voix impérieuse.

- Je l'ignore, les agents ont refusés de me le dire, répondit-il avec un sourire contrit.

Klaus serra les lèvres en lançant un regard torve à son avocat.

- Cette petite a été témoin d'un meurtre, dit-il comme s'il se parlait à lui-même ; C'est peut-être la raison pour laquelle elle désire rester dans l'anonymat.

Son avocat acquiesça.

Klaus se frotta la barbe pensivement. Elle était si longue que l'on pouvait l'entendre crisser comme une lame de rasoir.

- Réjouissez-vous monsieur Kreighton ! S'exclama-t-il le visage rayonnant ; Vous êtes libre, la justice est embarrassée et votre dédommagement sera à la hauteur de votre statut.

Klaus pouffa amèrement. S'il se laissait dicter par sa conscience il lui aurait frappé la tête contre les barreaux. L'argent n'allait pas lui faire rattraper cinq années dans le noir. Il n'en avait que faire des excuses d'inconnus qui aujourd'hui s'étaient saisi de sa libération pour faire les gros titres.

- Et le vrai coupable qui se balade dans la nature ?

- Il a été arrêté en fin de journée dans le nord de Seattle.