Chapitre 4

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De toute sa triste et solitude vie, Meredyce ne s'était jamais sentie aussi entourée qu'à ce moment précis. Sept agents lui posaient des questions depuis deux heures. Jusqu'à ce qu'elle leur donne l'élément qui fasse bousculer l'enquête. Comment pouvait-elle savoir ce que contenait la vidéo surveillance de ce fameux soir si elle ne y était pas ? L'un des agents se passa une lingette sur le front pour effacer les gouttes de sueurs qui perlaient sur son visage. De toutes évidences ces policiers connaissaient Klaus Kreighton et le savoir emprisonné à la place d'un autre les mettaient dans une posture difficile et peu avantageuse. À ce moment-là, le cœur de Meredyce se brisa en mille morceaux. Elle avait l'impression d'être une poupée de chiffon que l'on tord jusqu'à épuisement pour récolter la moindre information.

" - Je comprends votre réticence à venir plus tôt mademoiselle Farella " lui avait dit poliment l'un des policiers après avoir consulté le dossier de sa mère. En voyant ses joues se rougir de honte il lui offrit un sourire compatissant. Meredyce porta la naissance de ses doigts sur sa tempe en inspirant profondément.

- Avez-vous un suspect ? Demanda-t-elle hésitante.

- La scène se brouille après le tir, mais nous avons des soupçons sur un homme présent ce jour-là dans la boîte de nuit ; D'ailleurs nous l'avons déjà interrogé plus d'une fois et depuis nous le surveillons de près.

- Que va-t-il se passer pour monsieur Kreighton ?

Le policier releva les yeux de son ordinateur.

- Il sera libéré avec un dédommagement, marmonna-t-il visiblement embarrassé.

- Pourquoi l'avoir accusé en premier ? Demanda-t-elle en serrant ses doigts contre ses genoux.

- Ce club lui appartient, commença-t-il en pinçant une grimace ; Lorsque nous sommes arrivés il était penché sur le corps avec un regard glacial et il n'a pas réellement cherché à se défendre.

Meredyce n'en croyait pas ses oreilles.

- Sous prétexte qu'il était le seul encore présent vous en avez conclu que c'était lui ? Demanda-t-elle ahurie, je trouve cela trop facile.

Le policier ne chercha pas à rétorquer. Il reporta son attention sur son ordinateur en faisant mine de ne pas l'avoir entendu.

- Pourquoi était-il sur les lieux ? Et vous ? S'enquit le policier pour se défendre de leur erreur.

- Je vous l'ai expliqué, ma mère entretenait une liaison avec un homme marié, c'est lui qui payait sa drogue et ce soir-là elle est venue me chercher à la bibliothèque. Elle n'a pas voulu me ramener à la maison. Elle s'est contenté de me mettre dans l'une des salles du club pendant trois heures.

Meredyce marqua une pause complètement épuisée de devoir répéter la même histoires depuis deux heures.

- Tout ce que je peux vous dire c'est que l'homme qui a renversé la table pour masquer ma présence était Klaus Kreighton.

- Ça suffit, intervint le plus âgé d'entre eux ; Elle en a assez dit comme ça.

Elle se leva en le remercia à mi-voix.

- S'il vous plaît, promettez-moi que je ne serais plus jamais impliquée dans cette histoire.

- Votre témoignage restera anonyme.

Soulagée, Meredyce le salua en lui serrant la main et quitta le poste de police en poussant un soupir de soulagement. Comme si on lui avait ôter le poids de la culpabilité. Mais il lui restait une dernière chose à accomplir avant d'être totalement débarrassée de cette affaire.

Pour l'honneur de Klaus Kreighton ( Dangereuse obsession )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant