À bout de souffle, Meredyce sentit ses doigts se resserrer autour des siens. Son regard était pénétrant. Pourquoi n'arrivait-elle pas à résister à cette force qui la poussait à garder sa main dans la sienne ? Et même si elle aurait voulu s'en détacher, elle n'aurait pas pu tant ses doigts étaient serrés autour des siens. Cette nuit-là, jamais Meredyce ne pourrait oublier son regard face au sien dans la pénombre.
- Cette question me hante depuis cinq ans, reprit-il tout bas ; Qu'aurais-je bien pu faire de vous Meredyce....vos yeux....dio ! Vos yeux étaient si terrifiés et à la fois captivant.
Il tira sur sa main ce qui la fit sursauter. Derrière sa frange de cils noir, son regard était devenu dur.
- Je devrais pas m'approcher de vous Meredyce, chuchota-t-il d'une voix rauque ; Je ne suis pas fréquentable.
Son cœur martelait ses tempes. Pourtant elle tint bon, même si son poignet la brûlait. Elle se mordilla la lèvre, tête baissée.
- Dieu seul sait ce que j'aurais pu faire de vous il y a cinq ans, avoua-t-il d'une voix sombre ; Cet paire d'yeux, je réalise soudain que c'est elle qui m'a tenu compagnie dans cette cage au début de ma détention.
Meredyce ne pouvait plus bouger. Une chaleur se répandit entre ses cuisses pour la première fois de sa vie. Cette réaction était malvenue au vue de ses confidences dangereuses et qui avaient pour but de l'effrayer.
- C'est peut-être la raison qui me pousse à vous aider Meredyce, je l'ignore, avoua-t-il en la relâchent ; Mais bientôt je le saurais, se promit-il à lui-même en observant l'horizon.
Anxieuse elle ferma ses cuisses et mit ses mains sur ses genoux.
- Je n'ai pas l'intention de me jeter sur vous monsieur Kreighton, se sentit-elle obligée de dire pour mettre un terme à cette situation ; Je sais très bien que vous faites ça uniquement pour m'aider et je sais qu'il n'y aura rien entre nous, c'est d'ailleurs malvenu d'y penser vous ne pensez pas ?
Il riva son regard animal dans le sien, lèvres durement serrées.
- Si, lâcha-t-il l'air mécontent ; Vous avez raison trésoro...
Pile au bon moment, son petit-déjeuner arriva. L'atmosphère se détendit alors. Klaus se frottait pensivement la barbe, les yeux dans le vide. Meredyce n'était s'était jamais sentie aussi vulnérable qu'aujourd'hui.
- Mangez, Meredyce...
Inutile de lui ordonner ! Songea-t-elle le feu aux joues. Elle coupa sa crêpe au chocolat et les dégusta sous le regard profond de l'homme. Il buvait son café tout en l'observant avec des yeux moqueurs. La regarder manger avec entrain avait suffit à Klaus pour apaiser sa frustration. Elle lui avait fait très clairement comprendre qu'elle ne désirait pas devenir sa proie et il ne pouvait pas lui en vouloir. Elle avait raison de se méfier. Elle ne se faisait aucune illusion. Elle était tout simplement parfaite. Son cœur de pierre se resserra subitement. Moustache de lait, chocolat au coin des lèvres, elle ne souciait guère de son apparence. Tiraillé entre la raison et le désir qui le tenaillait depuis trois jours, Klaus serra les poings.
- C'était délicieux ! S'exclama-t-elle en essuyant sa bouche.
Toute son assiette était vide. Sa tasse de chocolat vidée.
- Que faites-vous pour le reste de la journée ? Demanda-t-il curieux de savoir ce qu'elle allait faire au moment de la laisser partir.
- Je vais probablement dormir et je devais aller au cinéma mais je pense que je vais annuler.
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Pour l'honneur de Klaus Kreighton ( Dangereuse obsession )
RomanceKkaus Kreighton....Ce nom hante les nuits de Meredyce depuis cinq ans. Cet homme que l'on a rendu coupable d'un crime dont elle a été témoin. Mais était-ce vraiment l'homme qu'elle a vu dans l'ombre cette nuit-là ? Qui était cet inconnu qui l'a cach...