Chapitre 13

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En baissant les yeux sur son assiette qui venait de lui être servie, Meredyce se lécha la lèvre inférieure.

- Ce sont des langoustines ?

- C'est la première fois que vous en voyez ? Dit-il étonné.

- Oui, dit-elle avec franchise ; Je suppose que c'est bon..

Il lui tandis un toast, sourcils légèrement plissés. Il l'observait pour la première fois avec une lueur douce mais toujours indéchiffrable.

- Vous allez voir c'est délicieux.

Elle remarqua qu'il avait prit la même entrée.

- Si vous voulez une confidence, je n'ai jamais goûté au caviar de toute ma vie.

Perplexe, Meredyce fronça des sourcils.

- Pourquoi ?

Il se frotta le menton un instant avant de lui répondre ;

- C'est un luxe qui ne m'a jamais attiré, confia-t-il ; Les riches se jettent dessus comme des animaux bien élevés, cela me dégoûte.

Meredyce avait la sensation d'être marqué au fer chaque fois qu'il parlait. Sa voix était si rauque...

- Allons Meredyce, s'agaça-t-il en pianotant ses doigts sur la table ; Détendez-vous un peu, je ne vais pas vous manger.

- Vous m'intimidez énormément.

- Et c'est la première fois que je n'éprouve aucune satisfaction à le savoir, précisa l'homme les yeux flamboyant d'une nouvelle lueur.

- Allons, reprit-il vivement ; Mangez maintenant.

L'inflexion dans sa voix l'avait surprise. Elle goûta aux langoustines et les trouva savoureuses.

- Parlez-moi de vous à présent.

- Y-a-t-il une chose que vous ignorez encore ? Fit-elle en feignant la surprise.

Pour toute réponse, Klaus lui ordonna d'un simple haussement de sourcil à poursuivre.

- Vous savez où je travaille, où j'habite, mon passé et je devine que vous savez pour ma mère ainsi de quelle manière elle utilisait son corps pour de l'argent.

Difficilement, yeux baissées, Meredyce reprit ;

- Vous connaissez toute ma vie, vous avez violé mes droits pour obtenir ces informations, que puis-je vous dire de plus monsieur Kreighton ?

Comme il demeurait muet, le regard mystérieux elle rajouta avec humour ;

- Bientôt vous allez me dire que vous savez comment sont mes sous-vêtements.

À peine eut-elle sortie cette ineptie qu'elle s'en mordit les doigts. Elle rougit jusqu'à la racine de ses cheveux en cherchant vainement un moyen de prendre une attitude dégagée. Et le silence de l'homme se poursuivit sous l'air d'une composition classique joué par un pianiste.

- Je dirais qu'ils n'ont pas d'allure, lâcha-t-il soudain.

Meredyce releva la tête vivement et battant des cils. Son regard était si fascinant qu'elle en oublia ce qu'elle voulait dire.

- Je vous demande pardon ?

Il fit couler son regard sur son cou.

- Vos sous-vêtements, dit-il sans la moindre gêne ; Je n'ai pas besoin de les voir pour déduire que vous n'y accordez pas la moindre importance.

Pour l'honneur de Klaus Kreighton ( Dangereuse obsession )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant