Meredyce ouvrit les yeux au levé du soleil. Elle reposait sur l'oreiller et son cœur se serra douloureusement de ne pas trouver son premier amant à ses côtés. Immobile, le poing devant sa bouche elle avait l'impression que sa vie n'était plus la même. Elle se sentait différente, plus libre, désirable. Alors pourquoi elle avait la sensation que son cœur allait bondir hors de sa poitrine à la seule pensée qu'il puisse l'écarter de sa vie à tout moment ? Expirant avec l'énergie du désespoir, Meredyce se redressa avant qu'une voix chaude ne la stoppe...
- Ne bouge pas...reste allongée.
Avec une fièvre qui la choqua, Meredyce dévia lentement son regard vers lui. Il était assis sur une chaise, vêtu d'un bas de pyjama noir, une toile sur les genoux, fusain à la main.
- Klaus...ne me dis pas que tu es en train de me dessiner nue ?
Il releva son regard concentré sur elle.
- Alors je ne le te dis pas...
Il rabaissa son regard sur la toile. Ses yeux se déportèrent sur elle comme un professionnel. Son cœur se gonfla d'une émotion indicible. Il y avait de la passion dans son regard. C'était comme s'il revivait enfin...
- Rallonge-toi cara et regarde-moi, grogna-t-il doucement.
Meredyce se fondit sur les oreiller sans le quitter des yeux. Il renversa la toile sur le côté et vint doucement vers elle.
- Tu as souffert ? Demanda-t-il en balayant ses cheveux sur le côté.
Sans comprendre elle porta son regard sur la cicatrice qui lui rappelait ce que sa propre mère lui avait fait endurer. Les larmes aux yeux acquiesça en silence sans jamais oublier ces images d'elle en train de se débattre.
- Seulement sur le coup, dit-elle précipitamment.
Elle aussi avait des secrets et ne désirait aucunement les étaler sur l'oreiller.
- Est-ce que je t'ai fait mal ? Demanda-t-il sérieusement.
- Non, dit-elle franchement ; Tu ne m'as pas fait mal Klaus...
Et c'était la vérité. Meredyce n'avait pas souffert. Il s'était montré très doux contrairement à ce qu'elle s'était imaginée.
Son regard se creusa subitement. Il avait l'air inquiet.
- Je n'ai pas pris de précautions, lâcha-t-il l'air embarrassé ; Est-ce que...tu prends la pilule ?
Meredyce réprima le raz-de-marée de douleur qui menaçait de s'abattre sur elle. Prise de vertige, affreusement gênée et déstabilisée elle répondit alors ;
- Oui.
La suite lui brisa le cœur.
- Tant mieux alors, je suis soulagé.
Il déposa un furtif baiser sur ses lèvres et se leva pour reprendre son œuvre.
Les yeux dans le vague, Meredyce sentit une douleur lancinante élancer son cœur.
- Pourquoi cette question ? Tu ne veux pas d'enfant ? Enfin...un jour...
Impassible il demeura silencieux, la bouche tordue.
- Au risque de devenir aussi monstrueux que mon père ? Non...les enfants ce n'est pas pour moi.
Ses forces l'abandonnèrent. Son cœur se figea de douleur. Klaus avait lâché ça sur un ton catégorique. Meredyce retomba sur terre si brutalement qu'elle décida de se rallonger.
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Pour l'honneur de Klaus Kreighton ( Dangereuse obsession )
RomanceKkaus Kreighton....Ce nom hante les nuits de Meredyce depuis cinq ans. Cet homme que l'on a rendu coupable d'un crime dont elle a été témoin. Mais était-ce vraiment l'homme qu'elle a vu dans l'ombre cette nuit-là ? Qui était cet inconnu qui l'a cach...