Ice and Fire 2

Chapitre 15 (Zaren)

''Je serais là pour t'écouter'' ; ''Je serais là pour t'écouter'' ; ''Je serais là pour t'écouter''...

Ses paroles tournent en boucle dans ma tête. Je n'arrête pas de penser a elle. Si je dois lui avouer mes sentiments -chose que je n'ai jamais faite-ou tout simplement la laisser à l'écart de moi pour ne pas lui apporter des problèmes. Je sais que si je sortais avec elle, je lui apporterais que des emmerdes de toute façon. Le problème c'est que je ressens le besoin d'être prêt d'elle, de la protéger, de la toucher, de m'amuser avec elle, de me disputer avec elle... Et si je me foirais et que notre relation était que purement amicale ? Si notre relation était vouée à l'échec ? C'est vrai quoi, quand je lui ai fait mon ultimatum il y a quatre ans, elle ne m'a jamais répondu. Peut être qu'elle ne m'aime pas comme je l'aime ? Peut on réellement parler d'amour ? Si ce n'est pas le cas, je comprend ses réticences vis a vis de moi lorsqu'elle attendait des explications sur tout ce que je faisais... et moi comme un con j'ai été incapable de lui donner... Je suis peut être lâche en fin de compte. Je n'arrive même pas a avouer a la nana qui compte pour moi,mes sentiments. J'aimerais être avec elle mais je ne sors avec personne. Je n'aime pas les attaches, les explications...pourtant c'est ce qui m'arrive avec Dévya sans que je le veuille forcement.Je devrais peut être forcer le pas et voir jusqu'où ça peut nous emmener tous les deux, non ? Je suis tellement incertain que quand je me suis retrouvé seul avec elle dans la cuisine, j'ai été incapable de lui parler. Ça ne m'arrive jamais ça putain ! J'ai du passer pour un gros con qui passe de l'humeur chaude à froide comme un glaçon mais je ne voulais pas qu'elle se doute de quelque chose. Si seulement elle voyait que j'hésite a lui avouer ce que je ressens, elle me sauterais dessus...ou bien elle s'en irait je ne sais pas...

Trop de questions sans réponse pour mon jeune âge. J'ai tellement de choses a essayer, à tenter, je devrais enfin faire le grand saut et arrêter de faire mon froussard à la con.

-Zaren ?

Cette délicate voix me ramène à l'instant présent... Dévya.

-Zaren je peux entrer ?

Elle frappe de nouveau contre la porte. J'acquiesce de la tête et lorsque je percute qu'elle ne peut pas me voir,  je lui dis d'entrer.

-Je prend juste mes affaires, je te dérange pas...

L'intonation de sa voix est douce et une mèche tombe sur son visage quand elle se baisse sur sa valise pour ramasser des vêtements. J'ai envie de la lui remettre derrière l'oreille mais je m'abstiens.

-Tu ne me déranges pas. Prends ton temps.

Elle tourne la tête vers moi et arbore un petit sourire hypocrite. Je remarque que ses mains tremblent légèrement quand elle soulève ses habits. Comme par hasard, son ensemble avec sa culotte et son soutient gorge gorge en dentelle rouge tombent de ses mains, sur le lit. Elle les ramasse nerveusement et les remet sur la pile de vêtements. Elle prend aussi une sorte d'huile pour cheveux ou un truc dans le genre avant de passer devant moi. Je l'arrête net en attrapant son bras.

-Ça ne va pas ?

Elle s'arrête et baisse la tête sans me regarder.

-Si...

Sa voix est d'une innocence pure et dure. C'est la même depuis longtemps que je trouve sexy à souhait lors de nos flirts mais aussi insupportable lors des disputes.

-Qu'est ce qui se passe ?

J'essaye de plonger mon regard dans le sien mais sans succès, elle tourne la tête.

-Rien du tout...

-Ne me mens pas Dév. Dis moi.

-Je n'ai rien a te dire.