Ice and Fire 2

Chapitre 43 (Zaren)

J'ai fait le stock de ce que j'avais besoin -pas besoin d'avoir un dessin pour comprendre- quand je vois une jolie femme coté fromagerie. Il me semble que Dév voulait acheter du fromage, en voilà une belle coïncidence ! Je me dirige vers la fromagerie et tire un papier avec un numéro affiché dessus . Quand je vois le numéro être appelé, je perd mon sourire. Putain elle en est au 52 !J'ai le numéro 86 ! Hors de question que j'attende tout ce temps. Ayant remarqué un couple de retraités devant moi, je passe devant eux malgré leur mécontentement. Je leur lance un ''Vous êtes à la retraite donc c'est bon'' et ils se taisent directement. J'ai beaucoup de respect envers les personnes d'un certain age mais faut pas déconner ! Ils sont obligés de venir faire les courses un samedi après midi sachant qu'ils ont toute la semaine pour le faire ?

Je dois quand même attendre quelques minutes avant d'être servi par madame la petite bombe de la fromagerie. Merde, je suis un mec après tout, on peut très bien être au régime et regarder le menu.

-Bonjour, vous désirez ?

Elle remet en place sa charlotte sur sa tête – pas glamour du tout- et rougit quand elle croise mon regard de séducteur. Je serais bien tenté de lui dire que c'est elle que je désire mais je doute qu'elle le prenne bien ou que Dévya ne m'en veuille pas. Et je la comprend dans un sens.

-Du comté, s'il te plait.

Je tutoie très facilement les personnes surtout quand il s'agit de belles filles que je connais pas. Elle semble un peu nerveuse quand je la regarde couper une fine tranche car ses mains tremblent un peu. Elle pèse avec sérieux le sachet et me le tend en regardant rapidement mes précédents achats, puis ajoute timidement:

-Autre chose ?

-Tu as qu'à me mettre une buche de chèvre aussi, merci.

Je lui lance un clin d'œil et je vois sa copine ou collègue, bref l'autre fille hideuse, lui mettre un coup de coude en rougissant. J'adore voir ce que je produis chez les filles, c'est...

-Te voilà enfin !

La voix colérique de Dévya me fait sursauter et je me retourne rapidement vers elle. Ses yeux sont ronds et ses joues légèrement rosés me montre à qu'elle point elle a du courir pour me trouver.

-Dév...

Elle me coupe sèchement :

-Qu'est ce que tu fabriques bon sang ! On te cherche depuis trois plomb et il est hors de question que l'on se tape tout le merdier tout seuls !

Dév s'excuse auprès des personnes qui nous entourent quand elle voit qu'elle a hurlé. Elle baisse les yeux vers mes achats et roule des yeux en soupirant :

-Tu m'exaspères. Vraiment.

Elle tire sur ses cheveux et récupère le sac tendu par la meuf de la fromagerie en la fusillant du regard. Merde, je l'avais déjà oubliée celle là. Elle part en marche rapide devant moi, ne prenant même pas la peine de regarder si je la suis ou non.

-Il y a encore des trucs à acheter ?

Je lui attrape le bras très rapidement pour ne pas qu'elle s'échappe et elle fait volte face.

-On a déjà presque tout fait. Heureusement qu'on t'attend pas !

Notez l'ironie dans sa voix. Aie ça pique. Nous rejoignons le chariot et par la même occasion mes colocs qui me regardent déposer mes achats dans le caddie avec de gros yeux et des expressions sur leur visages qui en disent long.

-Vous méprenez pas les gars, c'est pour qu'il s'en serve tout seul.

Dév se retourne et annonce sa phrase avec tellement de légèreté et de confiance en elle que je me tape la honte devant mes potes qui lancent des : ''Oh !'' , ''Putain comment elle t'a clashé''et des ''Punchline !''.