-Il ne reste plus que la tienne Dév.
Je rassemble mes dernières affaires dans ma valise et la tend à Aaron qui l'emmène dans le coffre de la voiture avant de se rendre à l'aéroport. Je n'en reviens pas que cette semaine à Madrid soit déjà finie... Tout est passé si vite. Je crois que cette semaine a été l'un des plus belles de toute ma vie même si au départ elle avait mal commencé.J'ai revu Fye quelques jours après notre réconciliation avec Zaren -dans son dos sinon je sais qu'il aurait refait une crise- et nous avons échangé nos facebook pour rester en contact. Zaren et moi avons passé le reste de la semaine plus amoureux que jamais. Nous nous sommes quasiment plus disputés du tout – mis a part pour une portion de frites- ce qui a fait que renforcer nos liens. Je l'aime à un tel point que s'en est douloureux quelques fois...
-T'es prête bébé ?
Le principal concerné passe ses bras autour de ma taille avant de caler sa tête sur mon épaule.
-Oui...
Je suis émue de quitter cet endroit, car il nous ramène a la triste réalité du travail. Cette semaine de vacance que j'aurais partagé avec mes amis proches et mon amoureux sera peut être la dernière... Je sais que je ne devrais pas penser à mon retour à Chicago mais c'est ce qui me trotte dans la tête ces derniers temps. Je ne pense pas être capable de vivre une relation à distance et pourtant je suis certaine de ne pas réussir à pouvoir quitter Zaren...
Il me prend la main et nous fermons ensemble la chambre dans laquelle nous avons rit et pleuré. Il dépose la clef au réceptionniste en lui adressant un regard sévère comme pour lui dire ''je me rappelle de ce que ma nana t'a fait'', puis nous quittons l'hôtel, Madrid, puis l'Espagne en général, direction de nouveau la France. Durant le vol dans l'avion, nous sommes tous à coté. Zaren s'est endormi la tête sur l'épaule de Nhico sans le faire exprès et tout le monde dort à poings fermés. Seulement Hannah reste éveillée et me serre la main comme pour me rassurer.
***
-Putain ce paysage m'avait pas manqué ! Intervient Yakin quand nous arrivons près des miroirs d'eau à Bordeaux.
Il faut dire que l'air local m'a manqué à moi. J'ai prévenu mes parents que Zaren et moi dormirons à la maison pendant trois jours avant de remonter sur Paris. Fabien a gentiment accepter de faire le trajet Paris-Bordeaux puis Bordeaux-Paris rien que pour nous ramener. Il veut se changer les idées et par la même occasion nous parler selon les dires de Zaren. D'ailleurs a ce propos j'appréhende un peu car la dernière fois que mes parents ont vu Zaren, il n'était pas encore mon copain.
Quand nous dirons au revoir aux copains a Bordeaux, je sais d'avance que les larmes risquent de couler. Hannah n'arrêtait pas de se plaindre sur le fait qu'une valise d'habits est restée chez nous et nous leur avons dit que nous les enverrons par la poste.
-On se voit bientot, d'accord ? Il faut qu'on aille chez moi, j'ai déjà prévenu ma mère qui nous attend avec impatience.
Nous disons au revoir au groupe. Yakin a décidé d'héberger Eliam et Nalan chez lui, le temps que nous restons sur Bordeaux. Nous montons dans le taxi après que Zaren est déposé nos bagages dans le coffre. Je lui fait un petit sourire et il me prend délicatement la main. Même si je lui dit pas, je suis énormément stressée. Il faut que j'arrête avec ça.
-Tout va bien ?
Il me connait si bien que ça en devient désarçonnant. Son regard caramel scrute le mien comme pour tenter d'y trouver une réponse. J'acquiesce et lorsqu'il se concentre de nouveau sur le paysage qui défile sous ses yeux, je le contemple discrètement. Il a coupé sa barbe et la laissé pousser de quelques jours, sa mâchoire tressaille quand il mâche son chewing-gum à la menthe fraiche - ses préférés- et ses cheveux coiffés en bataille lui donne son coté masculin si mystérieux que j'adore. Je pourrais le regarder pendant des heures.
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Ice and Fire 2
Genç KurguLe temps est passé et leur vies ont changé. Désormais, le temps du lycée semble bien loin. Dévya fait des études de paysagiste dans la grande université française de Chicago quant à Zaren, malgré ses appréciations insuffisantes, il a réussi à se f...