Ice and Fire 2

Chapitre 27 (Zaren)

Je suis clairement crevé par cette journée autant physiquement que mentalement. Je me marre quand je vois Nalan galérer a mettre ses draps. En effet, lorsqu'il met le draps house d'un coté du matelas, l'autre coté se barre. Je me dirige vers lui :

-Besoin d'aide ?

J'attrape une partie de la couette.

-Ouais merci.

Nous faisons rapidement le lit jusqu'à ce que mon regard soit attiré par une petite frimousse a la chevelure étincelante en nuisette kaki qui passe a coté de moi en se do-dinant. Je reçois alors un oreiller a la figure, me ramenant vivement a la triste réalité.

-Tu m'aides plutôt que de mater ta nana ?

Je hausse les sourcils et lui fait un petit sourire en coin pour le provoquer.Si il savait...

***

-Je suis sure que tu mens ! Crie Hannah à Nalan.

-Quoi ? Non bien sur que non !

Une fois nos lits faits, nous avons décidé de nous faire un petit actions et vérités, histoire d'ambiancer un peu la bande et surtout pour ne pas que l'on s'endorme comme des vieux à une heure encore correcte du soir.

-Moi œil !

Hannah tire sa paupière et tout le monde rigole.

-Non je mens pas ! Je suis jamais sorti avec une fille plus vieille que moi !

-Très bien ! A ton tour Aaron, lui dit Hannah.

-Action.

-Alors tu dois...rester cinq minutes dans le couloir de l'hôtel à poil.

-Facile.

Aaron se lève et nous le suivons tous pour le regarder réaliser son gage. Lorsqu'il enlève son caleçon, je regarde Dévya pour voir si elle ne le mate pas trop mais je n'ai pas vraiment de soucis a faire puisqu'elle baisse les yeux et rougit légèrement sans le regarder.

***

-C'était trop fastoche' ! Intervient Aaron en terminant de remettre son pantalon.

-A toi Zaren. Action ou vérité ? Me demande Nalan.

-Vérité.

Tout le monde s'esclaffe en même temps et semblent surpris de ma réponse. Bien sur qu'ils s'attendaient a ce que je relève un défi comme d'habitude mais pas cette fois. Je n'avais pas envie. Pas devant Dévya.

-Alors...combien as tu d'ex ?

Je les compte sur mes doigts et la liste est plutôt longue. J'interviens en rigolant :

-Et les relations d'une nuit ça compte ?

Tout le monde explose de rire sauf Dévya, qui se lève rapidement et part en courant aux toilettes, en se cachant les yeux de ses mains.

-Merde...

Je marmonne dans ma barbe et décide de la rejoindre. Je suis le pro des gaffes sans déconner. Arrivé devant la pièce dans laquelle elle se trouve, je frappe doucement à la porte :

-Dév, ouvre moi...

-Va t'en !

J'entends à sa voix tremblante et ses reniflements qu'elle pleure.

-Dév,je voulais pas dire ça...

-Mais tu l'as dit pourtant !

-Ouvre moi et on en parle...

Silence radio pendant quelques secondes puis le cliquetis du verrou m'indique que je peux rentrer. Heureusement que les toilettes sont plutôt spacieuses...On dirait qu'elles ont été conçues pour les problèmes de couples.

-Je suis désolé d'avoir dit ça...

-Tu me fais passer pour qui hein ? Tu affiches devant moi tes conquêtes d'un soir !

Elle renifle et s'essuie les larmes qui coule sur son visage.

-Je suis qu'un pauvre con.

-Ça tu peux le dire.

Elle suffoque encore une fois mais le fait que je m'insulte tout seul semble l'apaisée légèrement.

-Je ne veux pas encore qu'on se dispute pour ça.

Elle me regarde tristement, ses paupières recouvertes de résidus de son mascara noir préféré, et chuchote d'une faible intensité :

-Moi non plus...

Son aveux apparait ici comme un secret dont elle ne voulait dire l'existence.

-C'est bon, c'est réglé ?

Je lui tend ma main mais elle la regarde avant de sourire un peu et finit par l'attraper.

-Aller, on va dire aux autres qu'on arrête ce jeu de merde.

-Non.

Je fronce les sourcils ne comprenant pas où elle veut en venir. C'est à cause de ce jeu stupide que nous en sommes là aujourd'hui, même si j'ai l'impression qu'elle a déjà oublié ça.

-La fin du jeu nous attend. Ce serait bête de ne pas en profiter.

Je mentirais si je disais que je n'avais pas vu un certain éclair passer dans ses yeux noirs. Je sais pas ce qu'elle a derrière la tête mais j'espère que cette soirée va bien finir.

Pour elle comme pour moi.