15.✔

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Eliott

Je rentre dans la boutique Kelsey à mes côtés avant de fixer ce qui se présente à moi. J'adore faire les boutiques surtout que je suis un privilégié, dès que j'arrive on se met au petit soin pour moi. Depuis ma tendre enfance j'ai ce que je veux et en tant qu'adulte c'est toujours le cas, ce que je vois, je le veux et je l'ai, même si ce n'est pas nécessaire mon caprice est passé.

Je tourne la tête vers Kelsey qui regarde les sacs posés, nous sommes à Louis Vuitton. J'ai déjà dépensé plus de dix milles euros mais je veux m'acheter de nouvelles valises et un sac de voyage aussi. Après avoir choisi ce que je veux avec le responsable qui est venu me voir j'ose un regard vers la brune. L'ambiance est glacée, je me suis énervé certes mais elle n'écoute rien. J'ai eu peur et pire que tout on s'est donnée en spectacle devant tout le monde. Concrètement j'ai lutté pour ne pas laisser parler ma rage.

- Toujours rien qui te plait ?
- Non.

Je la regarde fixer un sac en particulier et je comprends rapidement. Que je suis stupide.... Je lui ai dis qu'il n'y a pas de problème par rapport au prix mais Kelsey est comme ça, elle déteste que je dépense pour elle.

Lorsque nous étions ensemble elle refusait que je lui achète quoi que ce soit, sûrement car elle pensait qu'on la prendrait pour une profiteuse. Elle me disait même qu'elle travaillait et que si elle voulait quelque chose elle pouvait très bien se l'acheter seule mais ce n'était pas le cas. Depuis le début de notre journée elle n'a fait que dire non à tout, en réalité beaucoup trop de chose lui font de l'oeil. La seule chose que je lui ai acheté à été un collier et il n'a pas fini dans le meilleur des états...

- Hey. dis-je en la tournant vers moi
- Mmh.
- Je t'ai dit que si quelque chose te plait tu n'as qu'à me le dire je te le prends. Ne me dit pas que tout est moche car tu es en train de dévorer ce sac des yeux. Tu le veux ?
- Non, je n'en ai pas besoin. souffle-elle

Elle pivote la tête mais je lui prends le visage pour le mettre vers moi avant de le lâcher. Ça se voit clairement dans ses yeux qu'elle est gênée mais je n'en ais rien à faire. C'est mon argent et Kelsey est bien plus qu'une simple personne à mes yeux, elle est ma reine et ce qu'elle veux je lui offre. Il faut bien que je dépense l'argent que j'ai en trop dans mon compte en banque. J'en ai pour plusieurs vies, c'est barbant je ne sais même plus quoi en faire.

- J'ai pas de problème de budget et je sais très bien que tu n'es pas là pour en profiter et puis ça me fait plaisir.
- C'est pas ça, c'est ton argent pas le mien, en plus de ça c'est cher et on va croire que...
- Il te plait ou non ?
- Je...
- Répond juste. Il te plait ?
- Oui. Souffle-elle, mais je ne veux pas que tu..
- Bah on le prend. Et avant que tu dises quoi que ce soit : c'est non négociable. C'est un cadeau, ok ? Je dois t'en faire pas mal pour m'excuser.

Je la vois souffler et je roule des yeux avant de m'adresser à l'homme qui est déjà à mes côtés depuis le début de mes achats. Il m'a même proposé du champagne que je n'ai malheureusement pas pu goûter. Je voulais prouver à Kelsey je savais écouter, et avec mes nombreux tests d'alcoolemie ou de drogue je n'ai pas le choix. Kelsey n'en a pas pris.

Je règle les achats avant de prendre les sacs et de les donner à mes gardes du corps, les valises, elles, seront livrées directement à l'hôtel, j'ai demandé qu'on y inscrive mon nom en or, comme la personne que je suis. On me porte toujours les sacs, le seul effort que je fais est dans ma salle de sport et dans mon lit.

- Merci.
- Ça me fait plaisir, je te montre pas assez que je t'aime. Tout ce que tu veux tu l'auras.
- Parfois t'es parfait, tu sais ?

Mon corps entier fond et je lui fais un bisous sur le front. Kelsey est bien plus que ce que je ne le pense, je l'aime depuis bien trop longtemps et à chaque fois que je suis en contact avec elle j'ai l'impression de reprendre ma respiration et disparaître dans les tréfonds de l'amour. Je consacre mes journées à autre chose, bien plus importante d'ailleurs, tout simplement car c'était elle.

- Ce soir on va au restaurant ça te dirait pas une robe ?

Je la saisis par la taille avant de la rapprocher de moi. Je crois être trop amoureux d'elle, je me languis de pouvoir l'embrasser partout sur le corps . Ce soir sera le moment parfait pour m'excuser, complètement.

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Depuis le début du repas, mes prunelles la fixe, elle est juste divine. Lorsque nous sommes rentrés dans le magasin elle a bien précisé à la vendeuse, "la moins chère possible". L'avocate l'avait chuchoté pour ne pas que je l'entende mais c'était raté. J'ai donc demandé à la vendeuse de prendre une robe sans plafond budgétaire mais de lui dire un prix plus que correcte. J'ai adoré la voir dans des dizaines de robe, elle était toujours plus jolie que la précédente qu'elle esseyait. Au final elle porte une robe blanche, avec un léger décolleté qui me fait baver et moulant son corps à la perfection. J'ai personnellement mis un costume et pour la première fois de ma vie, j'ai coiffé mes cheveux en arrière. Je ressemble à un baron de la drogue mais ce n'est pas le plus important.

Durant le repas nous avons discuté de tout et j'ai réellement appris à la connaître. Je connais à présent plein de chose que j'ignorais avant. Elle m'a expliqué ses études à Harvard. Nous avons aussi discuté de ses six mois en Afrique mais aussi des dizaines d'autres sujets.

- Tu ne m'as jamais expliqué, comment tu es devenu chanteur ?
- Tu veux vraiment savoir ? Dis-je en roulant des yeux. C'est vraiment super ennuyant, Wikipedia est là pour ça.
- Je préfère quand c'est toi, ce n'est pas des conneries au moins.

Je la vois acquiescer et un sourire arrache mon visage. Je ne sais pas par où commencer mais il faut bien y aller donc...

- J'ai toujours aimé chanter, mon frère disait que c'était pour les faibles et que ça ne représentait pas la famille. Ma mère, elle aimait bien ça et ma soeur s'en fichait. Je craignais par dessus tout mon père pour ça, je l'adorais mais pour lui j'étais censé, avec mon frère, reprendre l'entreprise familial. J'aurai aimé avoir son avis sur ce que je suis maintenant mais c'est légèrement impossible.
- Il te manque pas vrai ? Demande elle en prenant ma main.

Elle ne peut même pas imaginer à quel point, j'ai l'impression d'avoir perdu mon temps avec lui. Quand il était là je me permettais des choses horribles et nos quelques moments de bonheur étaient souvent gâchés par des rendez-vous. J'aurai aimé le voir, le prendre dans mes bras et l'entendre me dire "Je suis là, je suis fier de toi" car aucun membre de ma famille n'a osé me le dire.

- Oui, beaucoup. J'ai fait ce que j'aimais sans me soucier de l'avis des autres. Jason était le manager de mon père et un jour il m'a entendu chanter par pur hasard. Après quelques jours il m'a emmené sans que je ne demande rien chez un producteur pour un casting et la suite tu la connais. C'est quand mon père est mort que Jason est resté dans la famille pour s'occuper de moi et je suis parti à Los Angeles après.
- Et du coup ton frère a repris l'entreprise ?
- Non, en réalité il a vu que ce que je faisais me rendait plus puissant que lui alors il l'a vendu pour gagner de l'argent. Le problème c'est que maintenant il gère une tout petite entreprise qui ne lui rapporte pas le quart de ce que moi j'ai par jour. J'ai d'ailleurs jamais réellement compris mais j'ai eu la plus grosse part d'héritage. Même ma mère n'a pas eu la somme que j'ai eu. Elle n'a eu que vingt milliard tout comme le reste de la famille là où j'en ai eu trente neuf et...
- Tu sais je ne suis pas là pour parler d'argent. Je ne suis pas ta banquière Eliott.
- Je sais très bien, j'ai un banquier d'ailleurs. De tout manière j'en ai beaucoup plus maintenant grâce à la chanson.

Elle roule des yeux et je lui saisis sa main avant de la caresser. Le repas est fini et moi je veux sentir ses lèvres fondrent sur les miennes. C'est ce soir que je voulais l'embrasser.

Famous II Où les histoires vivent. Découvrez maintenant