Je crois que tu n'as pas compris. Ton indifférence est feinte et ignorante. Tu penses savoir. Tu penses croire. Tu penses pouvoir. Tu penses être. Pourtant, tu n'incarne qu'une personne prétentieuse de savoir que tu ne possèdes pas. Toujours obligé de te justifier, de faire valoir tes connaissances. Pourtant, si tu prenais le temps de comprendre et de laisser couler, serait-tu l'homme parfait. Tes sentiments ne sont qu'un nœud immense et serré que l'on ne peut défaire. Distinguer t'es impossible. La notion de limite, tu la connais sans la connaître. Tu t'en impose alors que tu peux aller plus loin, comprendre tellement plus, ne pas t'arrêter à cette limite invisible que tu respectes inconditionnellement. Comprendrais-je jamais les convictions futiles qui t'animent ?
L'autre jour, j'étais sur la route quand je me suis prise à regarder le ciel et le paysage. Laisse-moi t'en dresser un portrait, bien qu'il ne vaudra jamais ce que mes yeux en ont vu. Une route de campagne entouré de champs d'herbe verte et brillante. Les arbres sans feuilles, dont il ne restait que les vieilles branches se tenaient derrière ces étendues vertes. Le soleil commençait à décliner dans le ciel, le teintant de mille nuances de couleur. Orange, rosé, bleu. Le plus beau des arc-en-ciel. Les nuages, au courbes si prétentieuses, ressemblant à de la chantilly variante. Gris foncé, blanc lumineux, avançant lentement dans le ciel. La lumière mielleuse et chaude du soleil se répandant dans le ciel jusque dans la cime des arbres sans feuille. Alors, je me suis dis qu'il n'y avait rien de plus merveilleux que ce moment. Je voulais m'accrocher à la vie pour pouvoir observer indéfiniment ce paysage. La voiture avançait, à mon gout, trop vite. Je voyais ce tableau resplendissant filer trop, trop vite devant mes yeux qui en redemandaient davantage car ce chef-d'oeuvre me faisait me sentir légère, loin des réalités, comme un flottement tellement agréable. Comme si tous les poids qui me pesaient alors sur le cœur s'étaient dès lors envolés pour être absorbés par la lumière vivifiante du soleil, comme pour la sublimer davantage.
Si je devais un jour t'emmener quelque part, ce serait là, devant cette perfection que l'Homme n'a su altérer. Cette beauté excentrique de couleurs. Je suis certaine que tu serais, comme moi quand je l'ai vu, dans un état d'extase, si je puis dire. On ne parlerait pas. On ne se regarderait pas. On serait juste assis dans l'herbe verte à observer, à contempler ce qui représente tant et si peu de choses. Ce serait le plus beau moment de notre vie.
Votez&Commentez ♥
VOUS LISEZ
La fille que je suis [RANTBOOK] - Terminé
Non-Fiction08/2021 - Bon je laisse ça publié même si ça date vachement et que j'assume pas trop ce que j'ai pu écrire dedans, mais des fois j'aime bien le relire pur rigoler et me souvenir de la bonne époque (dire que j'ai commencé à écrire ça en 5e et que mai...