Oui c'est encore une partie, mais que voulez vous, j'ai décidée de rattraper mon "retard" XD ( Et la chanson en média est certes une chanson de Shrek, mais en fait, je l'ai découverte dans un Doujinshi SasuNaru, du coup, inconsciemment je l'associe à ça, bref) Cependant, cette partie est plus sérieuse, c'est par apport à moi, et aux questions et philosophies qui trottent dans ma tête.
C'est vraiment bizarre l'adolescence. Depuis petite (depuis 7 ans environ XD) je me considérais comme une ado, alors qu'en fait pas du tout. C'est seulement aujourd'hui, du haut de mes seulement 14 ans, que je me dis que j'étais vraiment une gamine. Que j'étais vraiment insouciante. Vous allez me dire qu'à 14 ans on est pas bien grand, mais c'est à cet âge là qu'on se rend compte de pas mal de chose.
Rien que de rentrer en 3ème, c'est un peu comme une évolution, à partir de là tout s'enchaîne, les premiers diplômes, les premiers choix importants, les premiers vrais "amours", les premières amitiés vraiment solides, le point de rupture avec plein de chose. Tout à coup on est écrasés par les responsabilités, on se rend enfin compte qu'on a pas le choix très longtemps, qu'il faut se décider vite, qu'on a pas le temps. Il faut prévoir, loin, toujours plus loin. Avant ça, on a des rêves pleins la tête, et on pense que l'on peut changer le monde. Notre propre existence nous paraît fondamentale, comme si le fait que nous n'existions plus un jour serai la fin de tout. C'est bizarre, pas égoïste, mais c'est juste qu'on est encore des enfants. Tout ce qu'on vit nous paraît dramatique, mêmes les embrouilles d'école qui nous paraissent vraiment importantes. On a l'impression que c'est dur, que toute notre vie sera comme ça, même si on dit le contraire, au fond, je pense que personne ne pense vraiment à grandir. On a vraiment l'impression que ce qui est aujourd'hui sera pour toute la vie.
Et d'un coup on se rend compte que tout va changer, c'est le déni de la situation future. On a peur. Moi aussi j'ai eu peur. J'ai toujours peur. Peur de perdre mes amis, de ne pas retrouver avec les autres les moments que j'ai passé avec eux. J'ai peur de ne pas réussir, j'ai peur de ne pas être à la hauteur de mes rêves, d'être dépassé par toutes ces choses qui font la vie d'un adulte. J'ai peur parce que je sais que tout ce que je connais va changer. J'ai peur de l'imprévu parce que je ne sais pas vraiment ou la vie me mènera. Mes choix et mes goûts évolueront, je n'aurai plus les mêmes envies.
Qui sait.
Ça donne le vertige. On est encore fragile, on a vraiment l'impression que toutes ces futilités peuvent nous briser. Que c'est la fin de notre existence. La fin d'un rêve inachevé.
Je disais à mes amis que j'allais déménager après la 3è, et loin. Ils étaient tous tristes, et pourtant j'ai essayé de relativiser, de leur faire voir les points positifs, et une de mes amies m'a dit que je l'impressionnais, que j'étais une fille forte, qui voyait toujours les choses du bon côté, comme si je n'avais pas peur.
Je lui ai répondu que moi aussi j'avais peur. Mais le moment que je vivais avec eux était précieux pour moi, je ne voulais pas pleurer.
Je sais que je vais être anéantie au moment de partir, mais je sais que j'arriverai à rebondir, parce que le lycée, c'est tout autre chose, il y a des gens de tous les horizons, qui ne se connaissent pas, on sera tous nouveaux et perdus. Je pense que c'est là que les premières amitiés indéfectibles se créent. Je verrai bien.
Pourtant, j'ai peur. Peur de ne pas retrouver mon alter égo ailleurs, parce que je l'ai déjà trouvé ici. La personne qui me ressemble le plus, on est quasiment la même personne tellement on est semblable. C'est la personne que j'aime le plus, et je ne veux pas me séparer d'elle. Je nous voyait déjà faire nos études ensemble, évoluer ensemble, pour moi il n'y avait aucun doute, je resterai avec elle quoiqu'il arrive. C'est mon pilier, et j'ai peur de ne pas pouvoir assumer si je ne suis pas avec elle.
Alors oui j'ai peur. Je ne sais pas qui je serai dans 6 mois, 1 an, 5 ou même 10 ans. Qui sait ou la vie nous emmène. Oui. La vie file, toujours plus vite. J'ai presque terminé mon collège, et j'ai l'impression qu'une grande partie de ma vie, un grand pan de mon existence va prendre fin, alors que je n'y ai passé que 4 ans de ma vie. C'est vraiment étrange que tout ce que l'on vit pendant l'adolescence nous semble l'équivalent d'une vie entière.
Je suis pleine d'incertitudes, j'ai peur de la vie. J'ai peur de voler de mes propres ailes, complètement. J'ai peur de devoir changer pour gagner en maturité. Je n'ai pas envie de bafouer la personne que je suis pour celle que je vais devenir. Je ne connais pas grand chose, en fait. Le monde est si vaste, et si compliqué. Tout est différend, selon les endroits. Les mentalités et les gens aussi sont différends. J'ai peur de me prendre des murs. D'essuyer des refus, des échecs. Oui, qui sait de quoi mon avenir est fait.
Je me rends compte que mon avenir est là, tout proche, à porté de main. Il se rapproche de moi, toujours plus vite. Je dois déjà choisir mon lycée, les options que je veux faire, quelle voie est la mienne. Contrairement à certain, j'ai déjà la chance de savoir ce que je veux faire dans la vie, mon parcours est déjà tracé, mais je l'ai tracé moi-même. je sais les études que je ferai, pendant combien de temps, quel est mon objectif et les choses que je dois améliorer pour pouvoir y parvenir. J'ai le temps. mais comme je l'ai dit, la vie file, toujours plus vite. Il faut prendre son envol, se détacher de notre confort.
Pour travailler, pour voyager, créer une vie quoi. Créer une nouvelle vie. Nous détacher de notre vie d'enfant, pour devenir adulte puis éventuellement parent à notre tour. Qui sait.
Il y beaucoup de facteurs à prendre en considération. Qui sait si toutes les études que l'on fera ne serviront à rien, puisque notre monde peut basculer d'un jour à l'autre. Guerre, révolution, ou conséquences du réchauffement climatique...
Je veux toujours changer le monde. Ce monde que je ne comprend pas. J'ai l'impression que je peux le faire toute seule, mais je sais que ce n'est pas possible. C'est trop compliqué, il y a trop de divergences. Celle que je serai verra bien le moment venu ce qu'elle veut faire. L'ambition et les efforts payent.
Je ne sais pas comment faire changer les mentalités, et ça m'effraie aussi. Je vis sans préjugés, ni racisme, je n'ai jamais porté le fardeau de ce genre de chose, parce que je ne les comprend pas. Je n'arrive pas à comprendre les personnes qui pensent ainsi. Je ne comprend pas toute cette haine que l'on se déverse les uns sur les autres. Ça me révolte, parce que je ne pense pas comm eux. C'est ça aussi être adulte je pense. Se faire à l'idée que tout le monde ne pense pas comme nous.
C'est chaud, mais on fait avec. C'est sûrement la période ou on est le plus perdus, l'adolescence. On est assez grands pour se rendre compte des choses graves, mais on est toujours assez naifs pour croire que notre seule personne peut changer les choses. On est assez mature pour relativiser, mais encore trop enfant pour faire des caprices. C'est l'âge ou un rien nous fait pleurer, et des fois on a des élans de lucidité, et on pense " pourquoi je pleure ? Suis-je vraiment triste ? Après tout, c'est juste de l'eau qui s'écoule de mes yeux. Ce n'est pas vraiment de la tristesse, alors reprends-toi. C'est juste physique". Un rien nous fait rire, vous savez les fous rires incontrôlables qui vous font vous plier en deux, juste parce que vous avez regardé votre ami. Ou encore les sourires idiots, sans aucune raison, l'excitation et l'euphorie intense qui nous envahit d'un coup. Ou encore la rage, qui bout, encore et encore, sous notre peau, mais on ne peut rien faire, parce que les seuls qui ont quelques choses à perdre, c'est nous. C'est la rage de vivre, la rage généré par l'impuissance de notre âge, notre impuissance face au monde. Oui, la rage, mais pas forcément dans le mauvais sens du terme.
Bref, je ne sais pas trop pourquoi j'ai écrit ce texte, mais j'avais envie d'écrire tout ce que j'avais sur le coeur. Toutes ces choses que se mêlent et se démêlent dans ma tête. J'espère que j'ai pu, peut-être vous aider à relativiser
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La fille que je suis [RANTBOOK] - Terminé
Non-Fiction08/2021 - Bon je laisse ça publié même si ça date vachement et que j'assume pas trop ce que j'ai pu écrire dedans, mais des fois j'aime bien le relire pur rigoler et me souvenir de la bonne époque (dire que j'ai commencé à écrire ça en 5e et que mai...