Chapitre 6.

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  Hope prenait son petit déjeuner dans le jardin lorsque son père vint la rejoindre.
      -Tu t'es levée très tôt à ce que je vois, lui dit-il en prenant place sur une chaise en face de la sienne.
      -Je n'ai pas le temps de faire la grasse matinée comme toi, lui répondit-elle.
  Hernie Wide de ses yeux gris pénétrant, lui contempla logement, gêner par l'insistance de son regard elle arrêta de manger son croissant et pris une gorger de jus d'orange avant de lui demander :
      -Y'a t-il un problème ? Quelque chose ne va pas ?
      -Non, tout va bien... Très bien même.
      -Alors pourquoi me regarde tu ainsi ? Un problème avec l'entreprise ?
      -Chérie ça va, c'est juste que j'aime te voir ainsi. Calme et reposer.
  Comment l'avait-il appelé ? Chérie ?!  Non, c'était trop beau pour être vrai ! Il ne l'avait plus appelé ainsi depuis le jour de son viol. Il s'en était toujours voulu, autant qu'elle s'en était voulue elle-même. Avait-il enfin réussit à ce pardonner et à tourner la page comme elle le lui avait demandé mainte fois depuis son rétablissement ? Peut importait pour le moment, elle avait enfin retrouvé son père ! Le vrai et pas celui qui avait figé une armure de remords en lui.
      -Si tu savais combien d'années j'ai attendue de t'entendre m'appeler ainsi, lui dit-elle les larmes aux yeux. Ça m'a tellement manqué.
  Hernie prit la main de sa fille au dessus de la table et la serra dans la sien. Il détestait la voir dans cet état, cela réveillait en lui de vieilles blessures aux cicatrices fragiles.
      -Pardonne moi, je sais que je n'ai pas été un bon père ces dernières années...
      -Papa, tu as toujours été un bon père, lui coupa Hope. Après mon agression je t'ai dis des choses horribles, que je regrette. Ne te sens pas responsable, s'il te plaît.
  Hope essuya ses larmes et sourit de bonheur, tout rentrait enfin dans l'ordre.
      -As-tu déjà déjeuner ? Demanda Hope à son père.
      -Non, je venais justement le faire. J'ai demandé à Zira de m'en faire un.
      -Ce ne sera plus nécessaire, tu peux finir le mien, lui dit Hope en inspectant sa montre.
  Elle allait bientôt faire la rencontre de Ricardo son cher associé. Dont elle ne savait quasiment rien. À chaque fois qu'elle avait voulue faire des recherches approfondies sur lui, un événement l'en empêchait mais dans quelques heures, elle pourra mettre un visage à son nom. Et dire que depuis des années leurs familles se côtoient et elle ne l'avait jamais vue. Son père devait connaître un tas de choses sur lui.
      -Papa dit moi, tu connais très bien Ricardo n'est-ce pas ?
      -Très bien ? Non, mais je connais les grandes lignes de sa vie. Le pauvre garçon, il a beaucoup souffert. Lui répondit son père.
  Elle avait du mal à ressentir de la pitié pour un homme qui détestait les femmes et qui à ces yeux étaient faites pour satisfaire les désirs sexuels des hommes.
      -Est-ce vrai qu'il n'apprécie pas les femmes ?
      -Malheureusement oui. Mais cela ne te posera pas problème n'est-ce pas ? Vu ta manière d'être au bureau.
      -Pas du tout ! Je veux juste vérifier, Pour savoir qu'elle attitude abordée face à lui.
   Et ce sera celle de la femme insoumise ! Légèrement froide et distante. Pour faire descendre ce cher Ricardo de son piédestal. Il allait être dans son territoire et donc se pliera face à ses lois.
      -Luca passera te prendre ? Lui demanda Hernie.
      -Non, lui répondit Hope en se levant. Je n'ai plus le temps de l'attendre. Tu lui dira de me rejoindre à l'entreprise.
Elle embrassa son père et s'en alla. Retrouver le père qu'elle croyait à jamais perdu lui fit un énorme bien. Et ce n'est pas un vigneron californien qui lui gâchera sa joie.

                                  *
                              *      *
Ricardo descendit les marches d'escaliers menant au salon, il venait de se réveiller et n'avait pas trouvé Éva dans le lit. Elle devait s'être levée très tôt. Il leva la tête et croisa le portrait de sa mère qui le fixait intensément. Et il froissa le visage. Il détourna le regard et se dirigea vers la terrasse, et il trouva Alexandrie qui berçait Emma-Alexandra sa fille de neuf mois.
      -Bonjour, lui dit Ricardo.
      -Salut, lui répondit Alexandrie.
  Ricardo n'était pas surpris de voir Alexandrie s'occuper de sa fille, au contraire, Alexandrie adorait ça. Il le faisait le plus clair de son temps. Plus qu'Émily ne le faisait.
      -Je vois que tu es en mode nounou ce matin, lui taquina Ricardo.
      -C'est le plus beau métier du monde, lui répondit son frère dans un sourire.
      -Et Emily où est-elle ?
      -Avec Éva, disons que vos ébats de la veille n'ont pas été inaperçus. Elle espère lui soutirer quelque information sur toi.
      -C'est à dire ?
      -Si vous sortez enfin ensemble.
Alexandrie soutint son regard à celui de Ricardo en prononçant cette phrase. Mais il connaissait déjà la réponse. D'ailleurs Emily la connaissait aussi mais elle n'arrêtait jamais d'espérer qu'un jour tout changerai. Et que dire de lui ? Il était tout aussi enthousiaste à l'idée que son frère tombe amoureux et fonde enfin une famille. Qu'il puisse laisser le passé derrière lui et vivre sa vie sans remords, sans haines ni illusions. Qu'il puisse redevenir l'homme épanoui qu'il était autre fois, le Ricardo Marconi strict, arrogant, renfermer mais du moins heureux.
      -Je n'ai pas l'intention de me mettre en couple avec Éva, répondit Ricardo en levant les yeux au ciel. Je la trouve étrange.
      -Tu trouves toute les femmes étranges de toute façon , lui répondit Alexandrie d'un ton lasse.
      -Non, pas elle. Je trouve qu'elle joue un jeu, dans son regard, sa manière d'être je le sens. Elle n'est pas celle qu'elle prétend être.
      -Toi et ton obsession ! Tu vas devenir fou !
  Alexandrie commençait à se demander si il ne fallait pas traiter le cas de son frère. Cela commençait vraiment à l'inquiéter.
      -J'espère que ton humeur ne t'accompagnereras pas aujourd'hui je doute que Hope apprécie ton opinion sur la gente féminine, ajouta t-il.
      -Hope ? Qui est-ce ?
      -Ta nouvelle associée, Hope Wide. La fille de Hernie.
      -Je n'avais jamais entendu son prénom, il est magnifique. Au lieu de la vice président, on devrait l'appeler Mlle Hope dans son entreprise, dit Ricardo amusé.
      -Je l'ai aperçu il y'a deux semaines dans un aéroport, elle blâmait le personnel de son jet privé d'avoir prit du retard sur le voyage et que par conséquent, son travail retarderait lui aussi.
      -Et qu'a répondu le personnel ?
      -Le pilote c'est justifié en disant qu'il y avait trop de brouillard pour décoller mais Hope lui a fait comprendre que c'est la raison pour laquelle elle avait engager le meilleur pilote des États-Unis. 
      -C'est une blague là ? S'exclaffa Ricardo. C'est moi qui possède le meilleur pilote des États-Unis.
      -Apparemment, il y en a deux, lui répondit Alexandrie d'un ton moqueur. Mais le seul conseil que je peux te donner c'est de ne jamais mettre le travail de cette femme en retard. Elle est très dur de caractère.
      -Si son travail est important pour elle et qu'elle le fait très bien alors le courant passera entre nous.
      -Je crois bien que tu as omis une chose.
      -Laquelle ?
      -Tu as rendez-vous avec elle aujourd'hui, et tu as déjà un retard de deux minutes.
Ricardo s'e souvint de ça et il pâlit non pas de peur dû au fait qu'il soit en retard mais de stupéfaction. Comment avait-il pu omettre cela ? Sans un mot, il se dirigea comme une fusé se préparer. Heureusement qu'il avait choisi c'est vêtements dès la veille avant leur départ pour le restaurant. Il n'avait même pas eut le temps de demander à Alexandrie comment elle était physiquement. Et il n'avait pas écouter la fin de l'histoire. Hope Wide !!! Il avait déjà des papillons dans le ventre.

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