Chapitre 41.

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Ricardo retrouva Hernie assis à la terrasse. Il tenait une photo de Hope, l'enlèvement de sa fille l'avait complètement vieilli. Il s'approcha d'un pas mesuré. Quand enfin il fut près de lui, il prit place sans faire de bruit.

_ Je devais aller à sa remise de diplôme ce jour là, commença t-il les yeux baissés. Mais après la mort de sa mère je m'étais renfermé.

Ricardo préféra se taire pour ne pas l'interrompre. Il pouvait lire la souffrance sur le visage de l'homme.

_ Malgré mon chagrin je lui montrais tout mon amour, je m'arrangeais pour qu'elle ait tous ce qu'elle désirait, mais elle ne me demandais jamais rien. Si ce n'était que ma présence. Mais c'était la seule chose que je ne lui offrait pas.

Un vague sourire étira les lèvres de l'homme.

_ Elle m'avait demandé de venir la récupérer après la remise mais comme toute les autres fois, je suis arrivé en retard.

Il déposa la photo de sa fille sur la table. Elle était vêtu d'un pull over gris et d'un bonnet assorti, ses cheveux étaient lâchés au vent, elle souriait et tenait une boule de neige dans ses mains.

Le coeur de Ricardo se comprima.

_ Si j'avais été là...

_ Votre fille ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui, lui coupa Ricardo.

Et il ne disait pas cela pour lui remonter le moral.

_ Oui vous êtes coupable de l'avoir négliger, mais certainement coupable de son agression. Votre fille ne voudrais pas que vous vous rejeter la faute ! C'est une femme forte, ce qu'elle a subit l'a rendue courageuse, et peu importe où elle se trouve en ce moment, je sais qu'elle ne se laisse pas faire.

Hernie esquissa un faible sourire, une larme venait de couler de son œil.

_ Si on m'avait dit que tu pleurerai un jour pour une femme, j'aurais rit à cette personne au nez, lui dit Hernie.

Ricardo ricana amuser.

_ Moi aussi, j'aurais rit à cette personne au nez ! Avoua t-il.

Ils restèrent un moment à contempler le paysage tout deux perdu dans leurs songes. Si Ricardo avait fait tout ce discours c'était avant tout pour se rassurer lui-même. Être sûr que où qu'elle soit, Hope était entrain de lutter. Il souffla dans le vent frais. Une main ferme se posa sur son épaule, celle de Hernie.

_ Vous prendrez bien un verre avec moi, lui dit-il.

_ Volontiers, répondit l'homme en suivant Hernie dans la maison.

Ce qui s'apprêtait à avouer à ce dernier allait être difficile à digérer.

***

Cacher dans l'armoire couteau à la main, Hope respirait difficilement à chaque fois que je les pas se rapprochaient. Elle entendit le claquement de la porte qui s'ouvrait et le poids des pas sur le parquet. À travers la fine parois de l'armoire, elle pouvait voir le Pentathlon en coton de Emiliano et sa chemise légère de couleur blanche. Il était pieds nus. Il inspectait la pièce le visage fermé et le regard sombre. Il tourna la tête dans sa direction et elle ferma les yeux, et déglutit péniblement. Les pas se rapprochaient de sa cachette, les mains tenant fermement le couteau, elle le pointa en avant. Elle tremblait de tout son corps.

Soudainement tout se passa très vite. Il ouvrit l'armoire, elle hurla en lui enfonçant le poignard dans le bras, un cri inhumain jaillit de la gorge de l'homme. Elle profita de son moment de reculé pour se faufiler hors de la chambre sous les menaces de l'homme. Arrivé au salon elle tenta d'ouvrir la porte mais cette dernière était verrouillée, les fenêtres étaient aussi verrouillées. Les gémissements de douleur de l'homme se ferait toujours engendre. Elle fouilla un peu partout à la recherche d'un outil qui pourrait l'aider à ouvrir la porte mais il n'y avait aucun. Elle cogna alors de tout ses forces contre la porte et cria pour qu'on vienne à son aide. Une main l'attira par l'arrière en la tenant par les cheveux. Emiliano l'a retourna et lui donna une gifle qui résonna en écho dans le chalet. Une larme roula de son œil douloureux.

Des Nuits Sensuelles. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant