Breathe Me (Vodkmixem)

27.

Il avait l'impression que tout le monde lui en voulait d'être partit.
Ici en France, Maxime avait gâcher sa vie.. Peut être en partie à cause de lui, oui.
Mais là bas, au Canada, un de ses amis avait eu besoin de lui aussi.. Et.. Non.
Un ami contre un meilleur ami.
Une bête histoire contre une vie.
Ouais, Valentin pouvait s'en vouloir.
Ouais, il était responsable.

-Je.. J'suis qu'un connard.

-Tu l'as dis.. Mais j'suis pas bien mieux non plus.

-Et qu'est ce qu'on fait maintenant ?

-J'sais pas je..

Valentin fut couper par la sonnerie de son téléphone. C'était Théo qui l'appelait. Il avait besoin de lui pour un tournage.
Le grand lança un regard désolé à Maxime.

-Valentin.. Je te jure que si tu pars je te colle une de ces raclées..

-Je suis désolé Max..

Il commença à partir. Il ne savait faire que ça ; fuir.
Mais Maxime était plus rapide.
Il attrapa la manche de son ami, le forçant à se retourner vers lui.

-Ose partir Valentin. Ose.
Ose et ce sera la dernière fois que tu me verras

-Maxime je vais revenir.. Je te jure que je vais revenir.

-Tu devais revenir quand tu es allé au Canada et tu l'as fais mais es tu venu me voir ?

-Non mais..

-Est ce que tu as pensé à moi, là bas..?

-Oui chaque jours mais..

-Mais tu ne me l'as pas dis..

-C'était pas facile.. Je savais que si je t'envoyais un message je.. Tu..

-T'as aucune excuses. Aucune.

-Non.. Si.. Mais Mathieu il.. Tu sais mon ancien coloc de Vancouver il avait besoin de moi et..

-Tu es resté 5 jours au Canada.

-Je.. Non..

-Merde. Arrête de mentir. Jordan me l'a dit.

-... Ouais mais..

-Pourquoi t'es pas venu me voir ? Pourquoi tu m'as laissé seul avec toutes ces idées noires ?

-Je savais pas..

-TU LE SAVAIS PUTAIN MAIS VALENTIN ARRÊTE DE MENTIR MERDE.

-Non je t'assure.

-"un je t'aime vaux mieux qu'un pardonne moi". Je sais que cette phrase que tu as sois disant dite pour aider un abonné était en vérité pour moi.

-Mais...

-Nan. Nan. Y a rien qui tienne. T'es juste pas venu parce que tu m'avais oublier. Et ce mot dans ce putain de carnet c'était juste pour te déculpabiliser. Pour te dire "Ho bah au moins je l'ai dit."
Mais ça ne m'a pas sauver.

-C'est pas ça.. En aucun cas.

-Alors qu'est ce qu'est c'est ? Hein ?

-J-Je sais pas..

-Pourquoi tu n'es pas venu..

Maxime avait la voix abîmé, ses cordes vocales étaient fatiguées. Tout son être était à bout de force.

-Parce que je connais tes manières de réagir qui sont excessives souvent. Preuve en est.. Et que je revienne au bout de 5 jours ou 1 mois ça aurait été la même. Tu m'en aurais voulue de ne pas avoir donner de nouvelles.

-Et justement, pourquoi tu ne l'as pas fais quand tu étais là bas ?

-Parce que j'aurais pas pus tenir. J'aurais voulue retourner en France mais je pouvais pas.

-Et pourquoi pas hein ?

-Je.. Mat avait besoin de moi je te l'ai dis et puis.. Et puis j'avais besoin de m'échapper de ma vie. C'était devenu trop difficile. Tout notre projet tombait et moi..

-Et toi tu as préféré fuir. C'est tout ce que tu sais faire, alors va s'y. Va avec Théo, tournez votre vidéo et ne reviens plus me voir.

-Maxime.. Le prend pas comme ça.. Je reviendrais. Je serais de retour pour 16h..

-Bon. D'accord.
Toi tu seras là. Moi, je ne sais pas.

Valentin partit, et peu après, Maxime suivit aussi. Sans affaires, sans téléphone. Il avait glissé ses clefs sous le paillasson.
Plus question de mensonge, ni de souffrance..
Plus question de peur et d'inquiétude.
Plus question de vivre.

Il marchait. Depuis longtemps. À la recherche d'un moyen, d'une façon d'arrêter ce lourd fardeau qu'était devenue sa vie.
Ses yeux se dirigèrent vers la gare et sans plus d'hésitation, ses pas le guidèrent sur la voie ferré.

Là, seul, il pensa à quelque chose d'agréable. Tout son corps tremblait. Bien sûr qu'il flippait. Il était au milieux des rails.

Son heure ne voulait pas venir ? Il allait la provoquer.

Il pensait aux fous rires avec Valentin. À ses yeux bleus, son sourire. Son rire, tout leurs délires. Leur vidéos.
Puis ses voyages, son métier. Il pensa à ses parents.
Une larme roula sur sa joue. Larme unique. Derrière larme.
Il ne verra plus jamais ces gens là.
Il sentait le sol trembler sous ses pieds. Le train allait arriver. 
Il resta là, au milieu des rails.
Est-ce que c'était le bon choix ? Le visage de Valentin lui revint en tête alors qu'il entendais une voix au loin qui l'appelait.

Et d'un coup, ce fut le choc et pmus rien. Tout autour de lui était devenue blanc.
Le train devait l'avoir percuté de pleins fouets. C'était donc ça, la mort ? Il ne voyait plus, ne sentait plus rien.
Il y avait toujours au fond de sa tête, comme gravé quelque part dans son crâne, les deux yeux bleus de Valentin, et un éclat de rire lointain.