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05/02/19

Eh merde. Retour à la case départ on dirait. Sauf que cette fois les putains de rôles sont inversés. Et tu sais quoi ? Sa ne me fait pas jubiler, j'suis pas heureux qu'tu sois malheureux. J'suis pas heureux parce que j'me sens toujours mal. J'croyais que j'allais mieux mais j'accepte toujours pas c'qui m'est arrivé. Et j'accepte encore moins que tu oses le dire à qui veut le savoir. Merde, c'est mon histoire, c'est ma putain de responsabilité, et si j'veux la raconter j'le fait. T'as pas le droit de dire les choses à ma place, t'as pas le droit de prendre le contrôle de ma vie. Merde, ne t'approprie pas des paroles qui devraient être à moi, ne t'approprie pas mes histoires. T'avais pas le droit de balancer ça comme ça. Non, bien sûr que non que ça m'a pas fait plaisir, tu croyais quoi ? Tu croyais que j'allais dire quelque chose comme : "Ho, merci Valentin de l'avoir dit pour moi, parce que ce mot me fait terriblement flipper.", non, la vérité c'est que j'ai juste pas envie des regards qui s'ensuivent. Tu sais, la pitié des gens. C'est ce qu'il y a de pire. Ils disent qu'il comprennent alors qu'ils n'ont jamais vécu le quart de ta vie. Alors qu'ils ne savent même pas de quoi ils parlent, ils veulent être gentils et aider, bah ça aide pas. Non, ça fait juste te rappeller à quel point t'as l'air d'être quelque chose de vulnérable. Comme si on pouvait te briser en mille à tout moment,  mais ce que les gens ne savent pas c'est que y a aucune craintes de ce côté là ; puisque c'est déjà le cas.

Tu sais ce qui m'a fait le plus de mal, ce jour là ? C'est quand Cyril à voulut me prendre dans ses bras. Parce que c'est naturel, d'aimer quelqu'un, de vouloir lui prouver qu'on est là pour lui, sauf que Cyril il n'était pas là pour moi. C'était presque ironique, au fond, mais ça n'a fait rire personne. 

Il termine d'écrire ces mots dans ce petit carnet, ça faisait longtemps qu'il ne s'en était pas servit. En se relevant, il remarque qu'il à quelque appels manqués, tous du même numéro, celui de Valentin, évidemment. Il ne répondra pas, il n'écoutera pas les messages. Il est blessé, notre Maxime. Encore, et on dirait qu'il est destiné à l'être et à ne jamais pouvoir s'en défaire, parce que quand il remonte la pente, il y en à une encore plus pointue derrière, et à chaque chute il à du mal à se relever, sauf que là, il à sûrement entraîner Valentin avec lui. Mais il en à rien à foutre, il n'avait pas à dévoiler son histoire à Cyril de cette manière. Il l'a dit tellement simplement, comme si c'était la chose la plus normale. Il à sortie ça cruement, presque sèchement, et sans se soucier de ce qu'en dirait Maxime. C'est pour ça, qu'il avait eu aussi mal.

Ouais, c'est tragique parce que Maxime avait pus réaliser que Valentin n'était pas aussi bien qu'il le pensait et en même temps il avait compris qu'il était vraiment amoureux de lui. Triste ironie du sort, la vie de Maxime était un énorme jeu, dans lequel il ne faisait que de perdre.Et il en avait assez de perdre. Son téléphone sonne encore, c'est toujours Valentin mais en fait, il réalisa que ce n'était pas une sonnerie, mais une sonette. Celle de son appartement, bien sûr qu'il n'allais pas ouvrir. Il l'entendis crier à travers la porte.

-Maxime je suis désolé, s'il te plaît ouvre moi, ouvre moi putain ça me rend fou, je suis tellement, tellement désolé si tu savais, je m'en veux ! Je m'en veux vraiment mais merde, j'ai besoin de te voir, ça fait 4 jours que tu ne donnes pas de signes de vie et ça me fait flipper, j'suis qu'un pauvre type, un pauvre con mais s'il te plaît dit moi que tu vas bi.. Que tu es là, en vie.

-Va te faire foutre Valentin.

Il l'avait dit, sans crier, mais il l'avait dit et le plus jeune l'avait entendu.

-.. Max, ouvre moi.. 

-J'veux pas discuter avec toi.

-Je suis désoler, je suis terriblement désoler.

-Qu'est c'que j'en ai à foutre de tes excuses au juste ? Combien de fois tu t'es excuser, depuis le mois d'octobre ? Hein ? Beaucoup, beaucoup trop de fois. Alors cette fois-ci Valentin, ça ne suffira pas. Désoler.

Maxime avait la gorge serrée d'avoir prononcer ces mots, ça lui faisait du mal, encore une fois. Mais il en avait marre. Marre qu'on se foute de lui, marre de tout, marre de lui aussi.

Breathe Me (Vodkmixem)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant