Breathe Me (Vodkmixem)

47.

Maxime toucha ses lèvres. Incertain de ce qui venait de se passer. L'avait-il vraiment vécu ? Il mit un temps à se remettre de ses émotions, lentement, il sorti de son studio. Jordan était là, inquiet de savoir ce qu'il se passait.
Maxime, un peu sous le choc encore, vint lui parler.

-J-Jo il est où ?

-Je sais pas, il est parti dehors.

-B-Bah merde.

-Ça va ? Qu'est ce qu'il s'est passé ?

-Je.. Je suis pas sûr. Reste là ou rentre chez toi je vais voir où il est passé..

-D'accord..

Maxime tituba jusque dehors. Toujours sous l'effet de l'alcool.
Il n'arrêtait pas de mordre ses lèvres, pour se souvenir du goût de Valentin il y avait ce goût légèrement salée, dut aux larmes qu'il versait lorsqu'il l'avait embrasser.

C'était un sacré foutoir dans leur tête, ils ne comprenaient plus rien à leur sentiment.

-Valentiiiiin ?

C'était pas très discret ni même très judicieux. Mais il fallait qu'il tente. Ne sait on jamais.
Il entendit renifler, au niveau du salon de jardin de la RedBox, juste à côté du Skatepark.
Lentement Max s'y dirigea pour trouver son rider.
Il pleurait, Valentin pleurait. Et c'était rare, de le voir ainsi. En position de faiblesse, vulnérable à ce point.
Maxime posa une main sur son épaule.

-Aller Val, c'est pas grave. On oublie..

-Mais non. Non tu comprends pas.

-Alors explique moi..

-Je suis paumé, perdu. Je sais pas j'ai jamais aimer les hommes avant et.. Et je suis même pas sûr de mes sentiments c'est juste que c'est là. Et tu m'attire. Et j'arrive pas à.. À je sais pas. Je sais plus..

Maxime comprenait, il était dans la même situation. C'est compliqué d'aimer. Bien plus qu'on ne le croit. Un jour on aime, un autre on oublie. Et puis on tombe face à l'être qui nous fait tanguer et tout s'écroule. Les barrières qu'on a construit, notre sens moral. Parce que on perd nos moyens. Et pourtant on est jamais capable de mettre un mot dessus. Jamais parce que chacun aime à sa manière. Et ça tue. Bien souvent cela tue. Bien souvent c'est trop tard lorsque l'on s'aperçoit enfin que c'est de l'amour. Bien souvent on vit avec, on essaye d'oublier qu'on aime. Qu'on aime trop et que ça nous blesse. Et on oublie le goût des lèvres de l'autre jusqu'au jour où un soir on le retrouve et on recommence. Et on se quitte d'un commun désaccord. On voit l'autre partir avec quelqu'un de mieux.
Et ça nous détruit parce que c'est fourbe, l'amour.

Et ça les détruisait depuis pas mal de temps. Donc c'était forcément de cela qu'il s'agissait, non ?

-J'sais pas quoi dire Valentin. Restons amis, ne pleure pas. Qu'est ce qu'on a à perdre à oublier ce soir ? On est pas obliger d'en parler. On est pas obliger de.. On a qu'à faire comme si il ne s'était rien passer.

-Sauf qu'il s'est passer quelque chose Maxime.

-Ouais mais.. Je sais..

-Et j'peux pas ignorer mes désirs. J'peux pas.. Empêcher tout ça -il désigna son coeur et sa tête- de s'agiter quand t'es là. Et.. Et j'ai des excès de colère.. Quand je t'imagine avec quelqu'un d'autre. Quand je.. Pense à ce qu'ils t'ont fais. Ça me rend fou.

Maxime ne dit rien, il souriait, ça le touchait. Mais Valentin pleurait encore alors il essuya ses larmes, le fit se lever et le pris dans ses bras. Tout doucement, il laissa son ami pleurer sur son épaule.

-Valentin, rien n'est jamais simple. Et moi aussi, ça me rend fou tout ça. Alors on à qu'à être fous ensemble. Qu'est ce que t'en pense ?

Le plus grand se recula un peu, sourit et acquiesça lentement. Et dans un autre élan de courage, vint une nouvelle fois goûter les lèvres de son ami mais cette fois, se fut plus long. Plus doux aussi, et il y avait dans ce baiser toute la tristesse et le désespoir des deux hommes.
Et tout leur sentiments aussi.
Ils finirent par se séparer, non pas plus heureux. Il y avait toujours cette boule dans le creux de leur ventre, et encore plus lorsqu'ils se quittèrent sur ces mots :

-Alors, on oublie cette soirée ?

-On oublie Maxime. On.. Ouais. On oublie. Soyons amis. Recommençons tout depuis le début.

Il lui tendit la main.

-Enchanté, je m'apelle Valentin.

Le brun serra sa main et répondit.

-Moi c'est Maxime. J'espère qu'on fera de grandes choses ensemble.

Et ils se quittèrent ainsis.
D'un commun désaccord.