6/ Le coeur en balance

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PDV Apolline

- Certainement pas, rigolais-je.

- Allez ! insista Xander.

- Non, je ne te dirais pas. Tu ne sais pas tenir ta langue.

Il se tut, à court d'argument.

- Je sors prendre l'air, j'étouffe, dis-je en sortant. Le vent frais du soir me fit un bien fou, malgré le fait que j'avais la chair de poule.

Je me fige net. De loin, j'aperçois une personne.

Cette silhouette, je ne la connais que trop bien. Ses cheveux blonds dont j'ai hérité et ses yeux rouges dont Shu a hérité. Elle tourne la tête vers moi.

- Bonsoir Apolline, dit elle d'une voix posée.

Je me fige.

- Bonsoir mère, que me vaut votre visite ? demandais-je pour reprendre contenance.

- Je n'ai pas le droit de savoir ce que fait ma fille ?

- Allons, ça fait trois ans que vous ne venez pas me voir, raillais-je. Si vous vouliez venir me voir, vous l'auriez fait depuis longtemps. Ne venez pas me dire que je compte pour vous.

Ses yeux lancèrent des éclairs.

- Tu es ma fille, je t'interdis de me parler comme ça !

- Je vous parle comme je veux, vous n'êtes plus ma mère depuis trois ans.

- Tu n'es qu'une jeune fille ingrate.

- Vous voulez me marier, c'est ça ? éludais-je.

- C'est exact.

- Je refuse, dis-je catégoriquement.

- Fait toi une raison, Free ne t'aime pas.

Je me crispais.

- Mêlez vous de ce qui vous regarde, crachais-je. Je ne suis pas amoureuse de lui, alors peu m'importe.

- Tu te marieras que tu le veuille ou non, je suis ta tutrice légale, j'ai tout les droits sur toi.

- Il en est hors de question, je n'ai que 15 ans.

- On fera d'abord les fiançailles.

- Mais vous comprenez pas, je ne veux pas être comme vous ! C'est n'est pas parce que vous avez été marié à 15 ans, que je dois moi aussi me marier jeune.

- J'en ai assez entendu ! hurla-t-elle.

Elle appela son taxi et monta dans la voiture. Je l'a regardais partir au loin, le coeur lourd.

- Apolline, hurla Ukyo.

Je me retournais, le bleu venait sans doute de courir le marathon de sa vie, vu comment il respirait.

- Pourquoi tu courais ? demandais-je. On dirait un taureau vu comment tu souffles, pouffais-je.

- C'est pas gentil, protesta-t-il.

- Je pense que je vais rentrer à l'hôtel.

Il me tendit un papier.

- C'est mon numéro de téléphone, dit-il. Si un jour tu veux parler, ou organiser un voyage au Japon.

- Merci, souris-je.

Mais j'espère qu'il n'espère pas quelque chose.

Je lui fit un petit bisou sur la joue et rentrais dans l'hôtel. J'enlevais ma somptueuse robe et me démaquillais.

sσ ƒαr αωαy | s.k [ Tome I & II ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant