9/ Révélations.

203 8 49
                                    

[ Les souvenirs je les garde dans mon coeur, c'est là qu'ils sont le plus en sécurité. ]

Albator - Capitaine Albator

PDV Apolline.

Nous déambulons dans les rues colorées.

— Qui était la fille d'hier soir ? demandé-je cash.

— Je ne sais pas vraiment, sûrement une femme du personnel. Elle a insisté pour faire sa première fois avec moi, je ne pouvais pas refuser. 

Je soupire, sincèrement, est-ce que je peux lui en vouloir alors que j'ai embrassé Silas deux heures plus tard ?

— Tu m'en veux ?

— Pas vraiment, je n'ai pas le droit de t'en vouloir, j'ai embrassé Silas peu après, avoué-je.

Ses yeux s'arrondissent de surprise.

— Alors vous vous êtes remis ensemble ?

— Non, pour être honnête je suis totalement perdue...

— Pourquoi, c'est simple pourtant. Tu vas voir Silas et tu lui dis que tu as encore des sentiments pour lui et vous vous remettez ensemble et voilà !

— Je ne veux pas, je veux pas m'attacher à lui, je ne veux pas qu'il m'abandonne encore une fois, dis-je la gorge nouée.

— Tu penses qu'il le fera ?

— Sûrement, grincé-je. Il m'a quitté pour Léa.

Phi se tourne vers moi et me tend un glace. Je la déguste doucement sous le soleil couchant, les pieds dans le sable.

— Tu veux encore de moi ? demande-t-il soudainement.

Je manque de m'étouffer avec ma salive.

— Pourquoi tu me poses cette question ?

— Je ne sais pas, je veux voir où tu en es.

— Tu ne m'en veux pas d'avoir embrassé Silas ?

— Tu ne m'en veux pas d'avoir couché avec cette fille ?

Il a ce petit sourire en coin dont lui seul a le secret. C'est une des rares fois où je le vois sourire sincèrement.

— Nous n'étions que des sexes-friends, on ne s'était rien promis.

— C'est vrai, admets-je. Mais tu as toutes les raisons de m'en vouloir, je me servais de toi...

— Pas du tout, sourit-il. Nous avons eu des moments de complicité, nous n'avons pas fait que baiser !

— Bien sûr, ris-je. Mais j'étais très égoïste avec toi, je ne voulais pas que tu ailles ailleurs alors que j'aime encore Silas.

— Je te l'ai dit, tu peux être aussi égoïste que tu veux avec moi. Je ne t'en voudrai jamais !

— Tu devrais pourtant ! m'exclamé-je. Pourquoi tu ne me détestes pas ? Pourquoi tu ne me dis pas que je suis la pire profiteuse du monde !

— Parce que tu es la seule fille avec qui je me sois réellement lié d'amitié.

Ces mots me font beuger.

— Si nous ne sommes plus sexe-friends, j'aimerai qu'on soit encore amis, propose-t-il.

— Bien sûr qu'on sera encore amis, souris-je. 

Il me serre dans ses bras et j'éclate de rire, je me sens libéré d'un poids. Je n'avais jamais vu Phi comme ça... Il est tout le temps assez froid et renfermé, mais avec moi c'est un gros nounours.

sσ ƒαr αωαy | s.k [ Tome I & II ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant