7/S'accrocher.

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[ Parfois tu ne peux pas laisser une chose qui rend triste car c'est la seule chose qui te rend joyeux ]

Hanabi - Kuzu no Honkai

PDV Apolline.

Je suis dans la salle d'attente, je triture mes doigts tant je suis stressée. Les murs blancs de l'hôpital n'aide pas non plus à se détendre.

Silas vient de se faire percuter par une voiture. Une putain de voiture vient de la faucher, je n'en reviens toujours pas.

Les autres garçons ont dû rentrés parce qu'ils avaient un couvre-feu, mais moi je suis restée. Pourquoi ? Parce que inconsciemment je ne peux pas l'abandonner.

C'est de ma faute, j'ai manquée de vigilance.

« Mademoiselle, vous êtes sa petite amie ? m'interroge une infirmière en sortant de la salle.

— Comment va-t-il ? dis-je d'une voix tremblante.

— Il n'a presque rien, plus de peur que de mal, il a juste un gros bleu sur les côtés, et quelques entailles à la tête. Il n'a pas de traumatisme crânien, il pourra partir demain, sourit-elle. »

Je la remercie et quitte les lieux, il est vingt-trois heures passés quand je rentre à l'hôtel, je me dirige vers la chambre de Phi, quand j'entends des gémissements venant de derrière sa porte.

Je l'ouvre et grand, et mes yeux s'écarquillent quand je le vois à califourchon sur une autre fille. Ils sont tous les deux nus et enlacés.

« Désolé, je dérange, soufflé-je en baissant les yeux. »

Je tourne les talons et repars. Je n'ai pas sommeil alors je décide d'aller faire un tour sur la plage.

Ma réaction de tout à l'heure m'a moi même étonnée, je ne m'imaginais pas avoir autant de sang froid. Je venais de trouver Phi au lit avec une autre fille, et pourtant je n'ai pas réagi.

Je n'ai rien ressentie à ce moment-là, j'étais vidée de toutes émotions. J'ai mal maintenant.

Pas physiquement, mais mentalement. J'ai l'impression d'avoir été trahie, alors que c'est moi l'égoïste dans l'histoire.

J'ai demandée à Phi de ne pas aller voir ailleurs, et pourtant je suis la première à m'inquiéter pour mon ex, dont je ne devrais plus avoir de sentiments.

Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ? Bordel de merde !

De rage, je shoote dans un caillou qui traine sur la plage.

Je reste plusieurs heures à contempler la mer, elle m'aide à m'apaiser. Le rythme régulier des vagues m'aident à décompresser.

Je m'avance vers l'étendue d'eau salée, et m'enfonce dans l'eau. Elle m'arrive maintenant à la taille, et clapote autour de moi.

Je me sens à l'aise. L'eau monte mais je ne bouge pas, les pieds fermement ancrés dans le sable. Je repasse en boucle ma vie, comment les choses ont pû déraper ainsi ?

A quel moment j'ai merdé ?

« Apolline ! hurle une voix sur le rivage. »

Je n'entends rien, trop plongée dans ma bulle. Soudain, deux bras puissants m'attrapent par la taille, et ce n'est qu'à ce moment là que je remarque que j'avais de l'eau jusqu'au cou.

« Silas, qu'est-ce que tu fais là ?

— A ton avis ? grogne-t-il. Tu allais te noyer si je n'étais pas intervenue ! »

Je ne réponds rien. Oui sans doute.

« Je... J'ai surpris Phi au lit avec une autre fille, rié-je nerveusement, la voix cassée.

— Je suis désolé. »

Je ne sais pas pourquoi je lui ai dit ça, c'est la seule chose qui m'est passée par la tête.

« Les hommes m'abandonnent les uns après les autres, continué-je. D'abord toi, puis mon frère, puis mes amis, puis Phi.. Je suis si laide que ça ?

— Ne dis pas n'importe quoi ! gronde-t-il. Si nous sommes partis, c'était pour te protéger, je sais que c'est débile comme excuse, mais c'est la vérité. »

Je n'avais pas remarquée, mais Silas faisait maintenant adulte. Il avait maintenant un corps ferme et musclé, ses bras ont l'air plus costaud qu'avant, et son visage a perdu ses airs enfantins.

« Tu es beau, lâché-je.

— Toi aussi, tu es devenue très jolie.

— Je suis égoïste, non ? l'interrogé-je. J'ai demandé à Phi de s'éloigner de toutes les filles, mais j'ai été la première à ton chevet quand tu as percuté cette voiture. En fait, je l'appelle que quand je me sens seule, je me sers de lui en quelque sorte. »

Silas me sert dans ses bras, et son odeur m'enivre. Il sent le citron, le musc et la virilité. Ses cheveux verts me chatouillent doucement le nez, et je sers mes bras autour de lui.

« Phi n'est pas quelqu'un pour toi, et au fond tu le savais. Tu voulais quelque chose de stable et réel, mais il ne peut pas t'apporter ceci.

— Il était ma bouée de sauvetage, avoué-je. Je n'ai pas sombré grâce à lui. Je le voulais rien que pour moi, parce que je savais que même si il était mauvais, j'avais besoin de lui. Il m'offrait le réconfort, et la chaleur. »

Les larmes que j'ai retenue, coulent sur mes joues, et mouillent la chemise de Silas.

« Je veux que tu me fasses confiance, confie le vert. Je veux me racheter, je veux que tu oublies le passé et que tu te concentres sur le présent.

— Je ne pense pas y parvenir.

— Fais le vide dans ton esprit, conseille-t-il. Pense à quelque chose de reposant et ferme les yeux. »

Je m'exécute, et pense à des licornes qui galopent sur un arc-en-ciel.

« Tu es reposée ? demande-t-il.

— Oui, plus ou moins. »

Et sans que je m'y attende, ses lèvres se posent sur les miennes. Je ne bouge pas, mon coeur s'est arrêté en même temps que le monde autour de nous.

« J'avais tant besoin de le faire, sourit-il en s'écartant légèrement.

— Encore. »

Il s'exécute et cette fois, c'est un vrai baiser. Qui me donne des ailes, qui me fait rêver, qui me fait trembler des pieds à la tête, qui me hérisse les poils, et qui fait chavirer mon coeur.

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Coucou !

Oui je suis toujours vivante mdrr :)) c'est juste que j'ai recommencé plusieurs fois, et il ne me convient toujours pas ;((

Jsp j'ai l'impression de pas assez bien décrire les émotions de mon héroïne...

bref

Sur ce kiss

nougat80

1030 mots

sσ ƒαr αωαy | s.k [ Tome I & II ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant