Chapitre 17

7K 375 31
                                    

Bonne lecture ♥️

Quatres jours plus tard...

PDV d'Amy

       Je ne pensais pas qu'être enfermée pouvait être si horrible. Je pensais être forte et préparée à toutes éventualités de kidnapping mais finalement je me suis bien gourée. Tant qu'on n'a pas vécu on ne peut pas comprendre, comme aime tant le dire les gens.

Si seulement ils savaient à quel point ils ont raison de dire ça. Je pensais vraiment tout savoir du monde qui m'entoure. Même les coins les plus sombres de cet univers de merde. Finalement je me suis bien trompée en fait. Satan doit se réjouir de me voir comme ça.

En parlant de Satan, j'en ai un juste devant moi. Un petit diable qui obéit aux ordres d'un putain de psychopathe qui veut voir mon père souffrir. Enfin je crois. Il faut dire que quand il s'adresse à moi ils parlent en russe. Alors pour comprendre bonjour la facilité. Tout ce que je sais, ou que je pense savoir c'est que ce n'est pas lui le chef. Je l'ai entendu parler en anglais à un gars au téléphone il y a... je ne sais même pas quand.

À force de ressentir cette putain de douleur et cette solitude qui vous déchire l'âme je n'ai plus du tout la notion du temps. J'ai plus pleuré ses derniers temps que toute ma vie. Tout ce que je croyais de pire, je l'ai vu multiplié par mille. Je suis bien loin d'imaginer le monde dans lequel je vis en réalité.

Je me hais d'avoir été si naïve, d'avoir cru que même dans le coeur du plus mauvais il y avait cette partie de bonté. Non il n'y a rien, pas dans le coeur de ces hommes là. Ce sont des malades, de vrais psychopathes qui ne demandent qu'à rejoindre les enfers pour pouvoir être enfin libre, sans faux-semblants. 

Et je suis bien obligée de m'avouer que mon père est peut-être comme ça, que Caleb aussi doit avoir cette part de méchanceté en lui, cette part d'inhumanité qui me donne juste envie de vomir toutes mes tripes. Enfin si il y a quelque chose à rendre. Je n'ai presque pas mangé depuis que je suis ici. Quatres fois il me semble et à chaque fois des trucs immondes que je devais avaler si je ne veux pas mourrir, de faim au moins. Je pleure à chaque bouchée que je fais, mon visage est sec à cause du sel présent dans mes larmes. Mon mascara a dû coulé et laissé une traînée de noir jusqu'à mon cou. Mon visage ne doit plus ressembler à rien maintenant.

J'ai la gorge nouée à cause de ce bandeau qu'ils m'ont foutu dans la bouche. Je ne plus presque plus bouger la mâchoire tellement je suis figée dans cette position toute la journée. Je prie en silence dans la tête et il ne reste presque plus de place pour la foi dans mon coeur trop fatigué pour réussir à battre correctement dans ma poitrine et dans mon esprit qui cherche par tous les moyens de s'échapper. Encore un truc que je ne pourrais pas faire. Je suis pieds et mains liés. Attachée à un mur aussi sale que les mers et les océans. Poisseuse et grasse. Le pire c'est que je le sens ce gras et cette saleté à chaque fois que je me recule un peu trop, quand j'ai peur à chaque fois que quelqu'un passe devant moi.

Je sais que ça veut dire que je vais souffrir. C'est tellement évident. J'ai déjà la cuisse gauche ouverte, la plaie doit être infectée maintenant et personne ne veut m'aider et soigner ce malheur. J'ai aussi des entailles un peu partout sur le corps, le dos, les bras, le ventre et le cou. Je me demande c'est quoi la prochaine étape. Je préfère encore une balle dans la tête ou dans le coeur plutôt qu'une nouvelle séance de torture avec un autre malade mental.

Je ne comprends même pas comment ils ont pu me retrouver. Ma tante m'avait dit que des gens me chercher, je le savais mais j'essayais de faire le moins de bruits et d'appels possible. Ou alors que avec des téléphones jetables et non traçables. Mais ils ont des moyens, beaucoup d'autres moyens de me trouver. Je déteste tellement mon héritage maintenant. Avant je vivais avec, j'acceptais ce que j'étais mais maintenant... c'est différent, bien trop différent pour que je puisse vivre tranquille les yeux fermés à chaque fois que je vois une arme ou mon père entrer dans son bureau de malheur.

Tout est synonyme de malheur pour moi ici, je veux simplement sortir de là, morte ou vive mais sortir de ce putain de trou à ras dans lequel je me sens partir mentalement et bientôt physiquement. Dans lequel tous mes mouvements me demandent bien plus d'efforts que de tirer un tracteur à la seule force de ses bras. Je souffre quand je sens le sang couler sur mon corps, quand je le sens les cordes me brûler la peau alors que j'essaye de bouger un peu. Je veux partir, me plus jamais ressentir ça. Retrouver une vie calme et même ne jamais avoir su qui étaient réellement mes parents. Mes géniteurs, mon héritage.

Il faut que ça s'arrête, par n'importe quels moyens.

PDV de Caleb

      Je n'ai pas dormi depuis quatres jours. Quatre putain de jours que j'ai compris qu'ils avaient mis la main sur elle. Qu'ils l'avaient retrouvé par je ne sais quels moyens. Quatre putain de jours que j'avais accéléré comme un fou pour rentrer dans cette maudite maison et voir le visage de trois personnes qui l'aime se tordre de douleur et de rage. Quatre jours que je veux la retrouver coûte que coûte. Que je veux pouvoir la serrer dans mes bras pour lui dire que tout va bien et qu'elle ne vivra plus jamais ça.

Je veux la voir, savoir qu'elle est encore en vie, être sûr qu'elle va bien. Qu'elle n'a rien eu de grave. Mais je sais que c'est impossible ça. Pas dans le monde dans lequel on vit. Ici tout n'est que froideur et douleur. On ne peut pas ressentir autres choses qu'on on exerce ce putain de métier maudit par Dieu.

Je voudrais tellement pouvoir me rassurer moi-même. Mais je sais que je ne peux pas. Non... personne ne sera là pour ça.

Je sais que c'est un coup des américains. Ils ne veulent pas me voir monter sur le trône de la mafia.  Non... c'est eux qui veulent ma place. Tous autant qu'ils sont. Mais je n'ai pas été choisi pour rien. Je suis bien plus horrible que ce que je laisse paraître. Je crois même plus avoir de sentiments en moi, ou peut-être la rage et la tristesse. Que des ondes négatives pour un corps destiné à tomber sous les coups d'une balle mortelle.

« - Monsieur on a du nouveau. »

Je ne me retourne même pas vers la provenance du bruit. Je suis plongé sur les plans d'un entrepôt qu'on m'a donné. Selon les dernières infos c'est là qu'elle doit être.

« - Dis moi, je grogne.

- Leur chef arrive aujourd'hui à l'aéroport. Il va d'abord la voir et ensuite vous contacter.

- S'il croit que c'est comme ça que ça marche. Envoie une équipe sur place et dis leur de les suivre. Et prépare ma voiture aussi. J'ai besoin de dix hommes avec moi. Deux spiners et le reste des hommes bons au combat et aux tirs.

- On doit aller où ?

- On va aller rendre une petite visite à ce cher chef et lui faire comprendre qui dirige les choses ici.

- D'accord monsieur. On sera prêt dans cinq minutes.

- Parfait. »

Il est temps pour moi de ramener Amy à la maison. On s'en fiche maintenant de Samira ou des autres. Elle restera tout le temps avec moi un point c'est tout.

- - -

Il va y avoir de l'action dans les prochains chapitres !
Désolé de ne pas avoir poster hier j'avais des soucis personnels mais ça va mieux.
Merci de me lire et de voter. Maintenant il ne reste plus que les commentaires... c'est le plus dur bizarrement 😂

La fille du parrain ~TERMINÉE~ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant