Chapitre 28

6.1K 310 26
                                    

Bonne lecture ♥️

PDV d'Amy

  La voiture a quelques secousses mais elle s'immobilise rapidement. Je pose ma main sur mon front, j'ai horriblement mal à la tête et pourtant je n'ai rien bu à la fête. Ou presque.

J'ouvre lentement les yeux. Caleb me caresse le dos distraitement, sûrement pour me réveiller. Il a le regard rivé dehors. Il fait nuit noir alors je ne reconnais pas l'endroit où nous sommes.

Je me dégage des bras de Caleb dans lesquels je m'étais endormie. C'était si confortable et plaisant de dormir dans ces conditions.

« - Où est-ce qu'on est ? Je demande d'une petite voix. »

J'ai la gorge sèche et très soif. J'espère que je vais pouvoir me reposer là où nous sommes parce que malgré mes dernières heures de sommeil je suis encore très fatiguée.

« - On est encore en France...

- Et où ça plus précisément ? »

Je me relève complètement et le fixe droit dans les yeux. Ils semblent hésiter à me dire où nous sommes.

« - Il y a un problème ? Je fronce les sourcils. »

Il ne me répond pas pendant quelques instants mais finit par soupirer et prendre la parole.

« - On est chez ta tante, je... je j'avais pas prévu de venir chez elle lors de notre... fuite mais c'est trop dangereux d'aller à l'hôtel et je veux rester proche des autres.

- Tu... quoi ?! »

Je sens malgré moi une violente colère m'assaillir.

« - Je sais je suis désolé, je voulais la laisser en dehors de ça mais on n'a plus le choix maintenant... »

Je ne le laisse pas finir sa phrase et le gifle. L'adrénaline court dans mes veines et je suis soulagée de pouvoir évacuer une partie de ma frustration, même si c'est contre lui.

« - Tu te rends compte qu'elle va être en danger maintenant ! Et en plus on va devoir la mêler à ça ! Si elle s'est retirée de la mafia de mon père ce n'est pas pour rien, elle ne veut plus faire tout ça ! »

C'est à son tour d'être en colère. J'ai dû heurter son égo en le frappant mais je me sens mieux, égoïstement je pense à moi plutôt qu'à la douleur que j'ai pu lui prodiguer.

« - Je t'interdis de me frapper Amy ! Tu n'es rien d'accord ! Je passe du bon temps avec toi mais ça ne te laisse pas le droit de faire ça ! C'est encore moi qui décide et ce n'est pas à toi de décider si oui ou non on implique Katarina là dedans ! »

Je sens les larmes monter. Je ne suis pas triste non, j'ai la rage contre moi-même. La seule chose que j'ai retenu c'est que je ne suis rien, qu'il passe du « bon temps » avec moi. J'ai envie de fondre en larmes, mais je me retiens.

Je sors rapidement de la voiture, avec ma grande robe c'est un peu compliqué mais j'y arrive sans l'aide de personne. La tête haute je me dirige vers la petite maison de ma tante et toque doucement à la porte.

À l'heure qu'il est elle doit sans doute dormir, mais je sais aussi qu'elle ne ferme jamais entièrement l'oeil, c'est très important pour elle de garder les yeux ouverts pour au cas où comme elle dit. J'ai toujours pensé que c'était parce qu'elle avait peur qu'il m'arrive quelque chose mais maintenant je sais qu'en réalité elle a peur que les hommes des autres mafia viennent la chercher, ou moi avec.

Je me sens bien conne d'avoir cru que les hommes de mon père nous suffisaient pour être en sécurité, nous ne le sommes jamais, la preuve avec moi.

La fille du parrain ~TERMINÉE~ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant