XXXII.

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Ce jour-là, je le maudissais, Jacob Sartorius avait volé ma soirée. Et pour cause, je n'ai pas pu profiter de Millie. Jack, Malcolm et Ayla m'en veulent et toujours en ce moment même, il faut dire que je m'attire beaucoup de problèmes. Bien évidemment, je suis complètement assommé par les coups que j'ai reçus et enfin, ma mère m'a littéralement interdit de tout concert jusqu'à ce que tout soit réglé avec Jacob. Et puis cette nouvelle journée commençait mal. Millie était parti ce matin pour Los Angeles, enfin, je présume ? À vrai dire, je n'ai aucune nouvelle depuis samedi, soit depuis cette soirée qui a approximativement gâché ma vie.

J'avais repris les cours malgré que j'étais légèrement défiguré, la tête dans mes cahiers, je faisais figure de m'intéresser au cours, d'écouter, mais je n'avais plus la tête à ça en ce moment. Je ne pensais qu'à Millie, et ça depuis que je n'ai aucune nouvelle d'elle, je me demande bien si elle pense à moi en ce moment même, si je lui manque? Visiblement, je ne pense pas.

— Ça va Finn? demande Sadie soudainement, en me donnant un coup de coude.

Hein? Euh.. Tu disais?

— Je t'ai demandée si ça allait Finn...

— La question ne se pose même pas.

Cette dernière n'osait rien ajouter, après ce qu'il s'est passé, elle savait très bien pourquoi j'étais dans cet état.

— Et.. Millie va bien ?

— Tu devrais le savoir, c'est ta meilleure amie nan? m'enquis-je d'un ton rude.

Je sentis mon cœur battre à tout rompre rien qu'en entendant son nom, prononcé par Sadie. C'est bien la preuve qu'elle me manque.. J'ai horriblement besoin d'elle en ce moment, c'est fou, je n'arrive pas à lui en vouloir de me laisser sans nouvelle depuis deux jours. Elle doit sûrement avoir une bonne raison.

— Calme toi. Figure toi que je n'ai aucune nouvelle depuis ce week-end. Mais je croyais que tu devais l'accompagner à...

Je savais que j'allais exploser à tout moment, me parler de Millie dans ces conditions, ce n'était pas une bonne idée.

— Putain! Mais lâche moi bon sang.

Sans prendre l'attention que tout le monde me dévisager, je réunis mes affaires et me leva de ma chaise, je ne voulais pas rester une seconde de plus dans cette classe. Mais mon professeur me rappela et poursuivit par:

— Deux heures de colle monsieur Wolfhard et je convoquerai vos parents dans les minutes qui suivent bien évidemment, ils seront ravis de l'apprendre.

Quel connard ce mec. Voilà une autre personne à qui je voulais faire regretter ce qu'il venait de dire.

Bien entendu, il me renvoya du cours alors je sortis en rejoignant la salle de permanence en grommelant. J'avais une seule envie, m'enfuir et prendre le premier vol pour Los Angeles, mais malheureusement, j'étais contraint de rester ici.

Après deux heures de colle, le proviseur arriva et me demanda de le suivre dans son bureau, ce que je fis d'un pas sinistre, la tête baissée, ne sachant pas à quoi m'attendre. Après tout, je n'ai rien fais de mal pour qu'on me convoque ainsi? En entrant, j'aperçus mes parents. Mon cœur s'emballa à nouveau, je ne comprenais toujours pas bien que mon professeur de maths m'avait tout de suite prévenu qu'il allait les convoquer. Je m'installe alors face au bureau, je n'osais pas poser mon regard dans celui de mes parents qui devaient sans doute être déçu de mon comportement.

— Bon, je ne vais pas tourner autour du pot, les notes de Finn sont en chute libre ces temps-ci, dit le principal de l'établissement en s'adressant à mes parents.

Suite à cela, je manquais de m'étouffer, en réalité, je ne réalisais pas à quel point c'était si grave.

— Certains professeurs le décrivent comme un élève absent, effacé. Paraît-il qu'il rêvasse sans arrêt au beau milieu d'un cours de théâtre, lui qui adorait cette matière. Il ne suit plus aucun cours, bien que je comprends, la situation n'est pas facile.. Votre fils a un emploie du temps très chargé, mais il va falloir tout de même se reprendre en main et vite.

À ce moment précis, je sentais que j'allais passer un sale quart d'heure, je ne pourrais certainement plus voir Millie, de toute manière, qu'est-ce que ça change? À la fin de la convocation, nous sortons tous, je ne disais rien peut-être bien parce que j'avais trop honte, mes parents ne disaient rien également, avant de sortir de leur silence un instant après:

— On en reparlera à la maison, mais cette fois tu vas me donner ton téléphone, exigea ma mère.

— Quoi? Non! Certainement pas.

Sans téléphone, je n'avais aucun moyen de pouvoir joindre Millie, c'était bien trop important pour moi, il fallait que je lui parle.

— Ne discute pas, donne moi ton téléphone tout de suite, répliqua t-elle d'un ton plus autoritaire.

Sans plus tarder, je saisis mon sac et m'astreins à lui donner mon téléphone, sans pour autant le vouloir, j'étais dépité.

— T'as aucun droit de me faire ça.. J'te déteste, réprimandais-je en me ruant dans les couloirs afin de pouvoir retourner en cours.

Bien naturellement, ce que je venais de lui dire, je ne le pensais pas le moins du monde, mais après tout, j'ai toujours la sensation qu'elle cherche à m'éloigner de Millie, de m'empêcher de la voir jusqu'à même ne plus lui parler, j'en ai vraiment assez. J'ai conscience du mal que ça a pu lui provoquer suite à mes propos, alors je viens sans plus tarder rejoindre la salle de cours la tête baissée afin de ne pas croiser son regard, j'avoue que j'appréhendais le retour à la maison.

Une heure après, la sonnerie retentit, c'était l'heure du déjeuner. En toute vérité, j'ai toujours aimé manger avec la bande à cette heure de la journée, mais là, c'était différent. Aujourd'hui, il n'y avait pas Millie et pour boucler le tout, elle ne répondait à personne et ne donnait aucun signe de vie.

— Finn! Tu viens, on va manger à la cafétéria? m'interpella Caleb dans les couloirs.

— Désolé mais ce sera sans moi aujourd'hui.

— Je serai toi, je viendrais.

— Et pourquoi ça?

— Il va falloir que tu nous suis pour savoir.

Je ne me sentais pas vraiment en confiance, mais je décide finalement de les suivre vers la cafétéria sans poser trop de questions, j'appréhendais énormément d'y aller. Et si Millie était là? On ne sait jamais après tout.

En arrivant devant, Noah nous rejoint, le sourire aux lèvres comme à son habitude.

— Eh vous savez pas les gars? Jacob Sartorius est dans la cafétéria, je viens de le voir! dit-il alors en se tournant vers moi.

Jacob Sartorius? Sérieusement.. Il aurait mieux fait de rentrer chez lui.

— J'ai vu qu'il faisait deux dates à Atlanta, c'est sûrement pour ça qu'il est là, répliqua Noah.

Tout ça n'était que bénéfique pour moi, il n'en fallait pas mieux comme vengeance, c'était le moment idéal.

— On voulait lui faire la surprise ! ajouta Gaten.

Je l'aurai su tôt ou tard de toute manière.

Un sourire vengeur se dessina sur mes lèvres, c'était le moment ou jamais. Peu importe les avis de ma mère ou même de Millie, je devais me rendre à l'évidence et me venger sur lui, après ce qu'il m'a fait.

— Qui viens avec moi?

Prochain chapitre: Lundi 8 octobre.

secret par amitiéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant