XXVI.

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À ce moment-là, j'étais complètement décomposé et surtout désemparé, bien que je ne voulais pas y croire, c'était probablement la simple vérité. Mais elle ne pouvait pas faire ça, pas maintenant. Pas à moi et évidemment pas à notre bande.

D'une voix blanche, les mains tremblantes, je m'enquis alors, le regard sinistre:

— Tu.. Tu vas déménager à Los Angeles..?

— Oui.. Ou non, enfin c'est une possibilité.. balbutiait-elle.

Oui ou non bordel?! m'exclamais-je, quasiment au bord des larmes.

Je ne sais pas Finn.. Écoute, je suis désolée, mais je vais devoir rentrer..

— Non attends..

Cette dernière n'ajouta rien d'autre, le regard vide et morne à la fois, autant dire que ses larmes étaient toujours autant présentes. N'osant trop rien dire, je restai là, en la voyant repartir chez elle, même si lorsque celle-ci vint reprendre son chemin, ma gorge se noua de plus en plus, mes poings se serrèrent comme si tout à coup j'allais exploser, et puis, mon cœur était complètement détruit aux paroles qu'elle avait prononcées. Même si tout cela s'avérait être une «possibilité» comme elle me l'avait dit, ce n'était certainement pas la solution à tout nos problèmes. J'étais déjà fou de rage et assez mal à l'idée de savoir qu'elle allait nous laisser une semaine entière à partir de la semaine prochaine, savoir ensuite qu'elle pourrait peut-être bien nous laisser pendant un certain temps me fendait totalement le cœur. Mais avais-je bien fait de la laisser partir dans ces circonstances? Et à peine eus-je le temps de réaliser ma connerie que ma petite amie devait être sûrement déjà chez elle à l'heure qu'il est. Plus que jamais affligé de cette situation, je finis par m'installer à mon tour contre le banc, n'ayant pas la force de rentrer chez moi et de voir évidemment les regards inquiets de ma famille se pesaient sur moi. Une larme vient malencontreusement rouler sur ma joue, puis une deuxième qui se transforma finalement en un sanglot incessant. Quel mec se met à pleurer de nos jours et surtout de cette manière? C'est stupide. Je tentais tout de même de me retenir, de me calmer, mais cela n'aboutissait à rien. Les paroles de Millie ne cessaient pas de se répéter en boucle dans ma tête et c'est en apercevant Caleb, Gaten, Noah et Sadie venir en courant, complètement essoufflé, que mon cas ne finis par s'aggraver.

— Finn est-ce que tout va bien? ajouta Sadie d'un air inquiet.

— Hey mec tu pleures? rajouta Caleb de son côté.

— Laissez-le tranquille, vous voyez bien que... tenta de répliquer Noah avant que je n'intervienne en me levant du banc.

Bordel mais allez-vous-en! Je ne veux voir personne, vous entendez? Personne!

— Finn tu fous quoi là? s'exclama Gaten en tentant à son tour de me retenir.

D'une brutalité, je finis par pousser Gaten, sans vraiment le vouloir, mais après tout, j'avais seulement envie d'être seul. Je pris aussitôt possession de mes béquilles et me précipite vers ma rue, bien que je pouvais entendre les commentaires de chacun au loin en essayant de me raisonner une nouvelle fois. Mais rien ne pouvait me retenir mis à part Millie. Lentement, je me dirige vers la porte d'entrée de ma maison, même si je pouvais sentir une vague de frissons me parcourir tout le corps, sûrement parce que j'étais énormément anxieux, j'avais environ une demi-heure de retards, mais quoi que ma mère me dira, je ne l'écouterais pas et comme je l'ai dit, je ne veux voir personne et surtout ne parler à personne. Ce n'était pas le moment de tergiverser et sans aucun doute de s'éterniser devant la porte d'entrée. Aussitôt, je pris la poignée et l'ouvris, le claquement de porte se fit d'ailleurs entendre jusqu'au bout de la pièce. Puis, encore assez sonné des paroles de Millie, je rejoins les escaliers pour prendre immédiatement le chemin de ma chambre, mais ma mère me prit de court.

secret par amitiéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant