XXXVI.

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Quelques jours après ça, je conclurai ma semaine comme stressante, mais avant tout plus que jamais éprouvante. À la fois, il y avait ma mère, elle m'avait cette fois interdit de tout, j'étais privé absolument de tout, sauf pour aller en cours évidemment, ça, j'étais contraint de finir ma semaine là-bas. Mais ce n'était pas facile tous les jours de se faire limite agresser par des paparazzis à chaque fois que je sortais de chez moi ou bien lorsque que je sortais des cours.

Mais pour moi, le pire n'était pas ça.

Lors de notre dernier appel, Millie avait bien précisé qu'elle allait me recontacter plus tard, mais en vérité, elle ne l'a jamais fait. Et pourtant, je demandai sans cesse à mon frère si elle n'avait pas appelé ou bien, je passai mes journées, et même mes nuits dans le salon près du téléphone fixe en attendant un seul coup de fil de sa part, tel un idiot. Mais elle n'appelait pas. Tout cela ne m'enchantait en rien à vraie dire, je luttais pour ne pas craquer et pleurer comme un gosse de huit ans en pensant à elle. Mais sachant à quel point je l'aime et à quel point elle me manque si fort, j'avoue que c'était horriblement difficile de pouvoir lutter.

J'avais encore cette boule au ventre depuis notre appel, tout en sachant ce qu'elle m'avait dit, je ne pouvais pas être très serein de nos retrouvailles, j'étais d'ailleurs dans tout mes états depuis lundi. Je me posais mille et une question à la fois, je ne pensais qu'à ça et je n'en dormais même plus la nuit, c'est fou ce que peut provoquer l'amour chez quelqu'un, je dois bien être le seul à ressentir ça.

Nous étions donc samedi, enfin. Millie rentre aujourd'hui, mais je ne sais pas si je devrai me réjouir aussi vite. Je m'apprêtais à aller à l'aéroport même si elle ne le sait pas, j'espère ne pas passer pour un imbécile à ses yeux, si ça se trouve, je vais vite désenchanter en la retrouvant.

Bordel, je suis privé de sortie. J'avais complètement oublié.

Qu'importe, j'irai quand même à l'aéroport retrouver Millie et personne ne peut m'en empêcher dans ces cas-là, espérons tout de même que ma mère n'en sache rien de ma petite sortie en douce par la fenêtre.

Je m'apprêtais alors à sortir par la fenêtre, mais Nick ouvrit la porte brutalement au même moment. Je souffla.

— Eh mais qu'est-ce que tu fous?! demanda-t-il.

Alors je me redressa et me tenu face à lui, d'un air exaspéré, puisqu'il allait sans aucun doute tout raconté à ma mère.

— Lâche moi.

— Tu comptais mettre fin à tes jours ou c'est comment? Éloigne-toi de cette fenêtre, c'est hyper dangereux.

— Qu'est-ce que tu racontes? Je voulais juste me tirer d'ici. J'en ai marre de rester ici à ne rien faire, et en plus, Millie rentre aujourd'hui alors excuse moi, mais j'ai des choses bien plus importantes à faire qu'à rester ici avec vous tous.

— Y'a pas l'feu non plus, et puis si tu crois t'attendre à des retrouvailles joyeuses, tu peux toujours rêver mon vieux. Rappelle-toi de ce qu'elle t'a dit l'autre fois, avant de te jeter dans la gueule du loup.

— J'en ai assez entendu, soufflais-je.

Visiblement, il ne voulait pas me lâcher, alors je sortis de ma chambre et me dirigea vers l'entrée pour sortir en douce vers l'extérieur. J'enfourcha mon vélo et pédala sans plus tarder, le plus vite que je ne le pouvais même s'il pleuvait des cornes, mais même la pluie ne pouvait pas m'arrêter.

Aussitôt arrivé, aussitôt à l'intérieur de l'aéroport. Je ne voulais pas perdre de temps après tout.

Je regardai autour de moi, dans tous les recoins possibles afin de pouvoir la repérer, mais elle n'était pas encore là. J'attendais, encore et encore.

Mais cela faisait maintenant près d'une demi-heure que je patientais et je le redoutais fortement, mais des centaines de personnes se rua dans ma direction. Des paparazzis, des journalistes, cameraman et tout ce qui s'en suit.

Mon premier réflexe: fuir.

Alors, je me mis à courir le plus vite possible vers la sortie, heureusement, je les avais déjà semés, mais je percuta une fille au même moment. Son parfum... Je pouvais le reconnaître même à des kilomètres.

— Millie.. Pardon, je.. Est-ce que ça va? lui demandais-je tendrement.

Je l'aide immédiatement à se relever puis me tenu face à elle en me mordant nerveusement la lèvre, je ne m'imaginais pas à des retrouvailles pareilles.

— Finn? Qu'est-ce que tu fais ici?

Dans son regard, elle avait l'air si désemparée et se demandait franchement pour quelle raison je me tenais aujourd'hui face à elle. Je ne savais pas vraiment comment le prendre, après tout, si elle aurait tant envie de me voir, elle se serait tout de suite jeté dans mes bras la connaissant, mais elle n'a rien fait de tout ça. Peut-être qu'elle n'a plus du tout envie de me voir finalement?

— On peut parler, rien que tout les deux..? Je t'en supplie, dis-moi oui. C'est très urgent, j'peux plus attendre..

— Finn, j'aimerai bien, mais je..

Son père arriva à l'instant d'après, tout d'un coup, je ne disais plus rien, j'avais bien trop peur de me faire éjecter en dehors de l'aéroport.

— Tiens Finn. Ça fait longtemps qu'on ne t'a pas vu! Ça te dirait de dîner à la maison ce soir? Histoire de rattraper le temps.

— Papa, je pense qu'il a mieux à faire.

— Non, c'est bon, je serai là ce soir.

— Bien, alors à ce soir Finn!

Ils se dirigeaient vers la sortie, mais je n'ai même pas eu le temps de toucher un mot à Millie, j'espère tout de même que j'en aurais l'occasion ce soir, mais avant toute chose, il faut absolument que je convainque ma mère de me laisser dîner chez eux, c'était ma seule chance de me racheter auprès de Millie et je ne pouvais pas la laisser passer.

Prochain chapitre: Mercredi 21 novembre.

secret par amitiéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant