Le Yakuza [Terminé]

Chapitre 16

PDV Takami
Presque une semaine que je suis attaché à cette chaise avec comme vue un magnifique mur gris déguelasse avec de la moisissure à quelques endroits. En ces quelques jours , ces batards qui font partis du clan adverse m'ont défoncé. Je saigne de l'arcade, de la bouche, j'ai au moins deux côtés fêlées et 5 hématomes. Je souffre beaucoup, mais je ne leur montre pas.
Le porte s'ouvre, et je vois l'un de mes bourreau arriver avec un verre d'eau.

_Tiens, bois petite merde, faudrait pas que tu crèves avant la fin de la semaine.

Il me force à boire et prend une chaise pour s'assoir en face de moi.

_Dis-moi Takami, t'as une copine?

Je vois rouge, je m'énerve rapidement.

_Tu sais, c'est pas parce que t'as jamais baisé personne qu'il faut se sentir inférieur.
Il me regarde, sourit rapidement puis se lève et m'envoie un coup de pied dans le ventre ce qui me fait tomber avec la chaise sur le côté.

_Ta gaijin a l'air vraiment pas mal tu sais. Je pense que je vais me la faire.

Je m'énerve vraiment mais je suis trop faible pour m'énerver physiquement.

_Saches que si il lui arrive quoique ce soit, tu es mort. C'est clair ?

A ce moment là, la porte s'ouvre brusquement sur Kiro avec une arme à la main. Il arrive et frappe cet abrutit qui s'évanouit.
Kiro arrive en courant vers moi et me relève de ma chaise. Il me détache et m'aide à marcher jusque dehors.
_Désolé du retard, on a galérer à te trouver.

Je souris et on arrive enfin à la voiture. Dedans m'attends l'un de mes hommes et mon docteur personnel.

_Bonsoir docteur, longtemps qu'on ne s'est pas vu hein.
Il me regarde assez désespéré et commence à pratiquer les premiers soins dans la voiture. Il me bandé les côtés et met de la crème sur mes multiples hématomes.

Nous arrivons donc au QG et Kiro m'aide à sortir de la voiture. Mon docteur me dit qu'il repassera demain pour voir comment je guéris. Kiro m'emmene dans le salon et là je la vois, endormis sur mon bureau. Je suis quand même en colère de la voir.

PDV Alyssa

J'entends du bruit dans le couloir puis j'entends des pas dans le salon. Je lève la tête du bureau et je le vois. Du sang sur la figure, avec un bleu sur la joue et je vois qu'il a du mal à marcher.
Je me lève d'une traite et m'approche de lui:

_Comment tu te sens ? Qu'est ce qu'il s'est passé ?

Il me regarde et sans rien me dire, il me contourne et entre dans sa pièce personnelle avec difficultés. Dedans se trouve Clémence. Lorsqu'elle le voit elle lui pose les mêmes questions que moi, sauf qu'il lui répond très froidement qu'il veut se reposer. Elle sort donc de la pièce et me rejoint.
Je vois Kiro près de la porte et l'interpelle :
_ Qu'est ce qu'il a ?

_Il n'a peut être pas oublié ce que tu lui as dit.

Mais comment il est au courant ? Je regrette ces paroles et je dois lui dire. Clémence me regarde bizarrement, elle ne doit pas comprendre pourquoi il m'as dit ça. Lorsque Kiro s'approche de la pièce de Takami avec la trousse de secours, je le devance, lui arrache la boîte des mains et entre dans la pièce en fermant la porte derrière moi. Je dois m'expliquer avec lui, et lui dire ce que j'ai sur le cœur.
Lorsqu'il me voit, il reste couché sur le canapé et met son bras devant ses yeux,

_Je suis venue te soigner.

_Appelle Kiro, c'est lui qui va le faire.

Il parle tellement froidement, ça m'en fais peur . Je décide de ne pas me laisser faire pour autant.

_Non, c'est moi qui vais le faire que tu sois content ou pas.

Il se lève du canapé, s'approche de moi et réplique, plein de reproche:

_Tu ne devrais pas rester dans la même pièce qu'un meurtrier . Ça pourrait être dangereux.

J'ai compris. Il m'en veut vraiment pour ces paroles complètement bête que j'ai sortie.

Je le regarde dans les yeux pour lui montrer que je n'ai pas peur et je décide  de lui répondre :

_Je ne suis pas dans la même pièce qu'un meurtrier. Je suis dans la même pièce qu'un homme a qui j'ai peur d'avouer mes sentiments de peur d'être blesser par son "travail" ou pire, par lui-même.

J'ai sorti un peu de ce que je voulais dire. Il reste choqué et continu de me fixer. Je le tire par le t-shirt et le fait s'assoir sur le canapé. Je m'assois à mon tour et commence à sortir tout ce dont j'ai besoin pour soigner ses blessures. J'avoue que je fais semblant d'être concentrée sur cette petite malette blanche pour ne pas croiser son regard qui reste planter sur moi.
Je prend tout d'abord de l'eau que je met sur du coton pour lui enlever le sang qu'il a sur le visage. Je passe le papier sur le contour de sa bouche, sur ses joues, ses yeux, ses tempes. Je prend ensuite un coton-tige et met de la crème cicatrisante que je lui met sur le coin de là lèvre. Je vois du sang sur son t-shirt. Je suppose qu'il a du se faire mal au ventre ou aux côtes aussi. Je soulève son t-shirt avant qu'il ne réagisse et je vois qu'il a déjà un bandage. Je lâche le bord de son t-shirt et range la boîte.

_Voila, j'ai fini.

_Tu veut rester à mes côtés ?

L'entendre parler me surprend au vue du grand silence qu'il y a eu pendant un moment.

_Je ne sais pas si je suis prête à affronter ton monde, mais je suis prête à être avec toi. Je veut que ce soit toi qui m'aide à guérir de ma maladie, toi qui me protège, et toi qui reste à mes côtés.

Je suis assez gênée parce que je n'ai jamais fais de déclaration de ma vie .
Je sais que dans ces moments là , les gens se prennent dans les bras, mais pour mon cas, c'est impossible.
Je tente alors : je lève ma main et là dirige vers sa joue ou il y a le bleu. Au moment où j'allais la toucher, il me tire la manche.
_Prend ton temps, ne te précipite pas.

_Je veut essayer. Je veut le faire.

Je relève ma main et l'approche tout doucement de sa joue. Lorsque je touche enfin sa peau, j'ai une sensation tellement bizarre. C'est comme un mélange entre l'arrivée d'une crise et l'envie de plus. Je laisse ma main quelques secondes sur sa joue puis la retire tout doucement. Je ne vois pas trouble, ma respiration est normale, comme si rien ne s'était passé.

_J'ai réussi. Je suis arrivée à te toucher sans faire de crise, je dis calmement. Tu dois vraiment être special.

Je sourit en pensant que je suis presque amoureuse de lui.

_Arrête de sourire.

_Pourquoi ?

_J'ai envie de t'embrasser. Ne me tente pas .

Je suis directement gêné et arrête de sourire et baisse la tête.
On reste un moment assis face à face sans parler. Juste en se regardant.

Salut à tous. Un chapitre de plus pour vous !!