Ma journée a été tellement mouvementé que je n'ai pas pu prendre en considération ma faim. C'est vrai que je n'ai presque rien mangé depuis déjà des jours et au point où j'en suis, je ne peux plus me retenir. Il me faut bien plus que de l'eau et de la respiration pour me rassasier mais étant donné que toutes les portes me sont fermées, je n'ai le choix que d'aller quémander de la nourriture auprès de la bonne. J'ai une fierté énorme mais là je n'en peux vraiment plus.
Je me levais d'un pas décidé pour aller à la cuisine mais je me résignais au dernier car j'avais jugé plus juste de demander à ma sœur de m'aider ne serait-ce qu'avec quelques pièces pour que je m'achète du pain.
Je toquais à la porte de sa chambre et quelques secondes plus tard, elle vint m'ouvrir.-Qu'est-ce que tu veux le chômeur ? Râla t'elle.
-Salma, j'ai faim.
-Et ?
-Et ça fait des jours que je n'ai presque rien mangé. Je veux juste quelques pièces, je te les rendrais et je t'en serais redevable.
-Ah. Éclate t'elle de rire. Hôte toi du pas de ma porte, je n'ai rien à t'offrir.
-Ok. Dis je simplement. Alors passe une bonne nuit. Hochais je la tête avec mon éternel sourire avant de m'en aller.
-Bonne nuit grand frère chéri. Me nargua t'elle. Et que ce soit la dernière fois que tu oses venir frapper à la porte, la prochaine fois.......
-Il n'y aurait pas de prochaine fois Salma. C'est la première et ce sera la dernière fois, tu peux me croire sur parole.
-Je l'espère. Hausse t'elle les yeux aux ciels.J'avais les nerfs mais je n'allais certainement pas le lui montrer, je cherchais une autre solution mais heureusement pour moi il n'y avait personne en bas alors j'en profitais pour me faufiler dans le magasin qui contenait une réserve de bouffe pour en sortir des céréales et du lait. C'est en sortant que je tombais nez à nez sur ma tante qui fut d'abord choquée de me trouver dans le magasin mais en découvrant ce que contenait mes mains, elle émit l'ombre d'un sourire amusé.
-Donne moi ce que tu as entre les mains. Fit elle d'un ton sévère.
-J'ai faim, ça fait des jours......
-Je m'en fiche. Donne moi ça. Dit elle en arrachant les céréales et la bouteille de lait. Si tu veux mangé, va prendre le reste de riz qu'à laisser la bonne avant que l'on ne les donne au montons.
-Je préfère mourir que de manger vos restes.
-Pourtant c'est le seul choix que tu as. Souria t'elle avant d'ouvrir les céréales pour le verser par terre ensuite elle en fit de même pour le lait. Tu préfères les restes ou manger par terre ?
-Comment as-tu pu faire ça ? Questionnais je choqué.
-Eih bien c'est simple, je les ouvert et j'ai versé le contenu par terre comme par magie. Répond t'elle avant de se retourner.Je saisis un bol avant d'entamer de ramasser les céréales, ça pourrait peut être me servir de quelque chose dans mon ventre mais quand elle s'en aperçut, elle revint encore vers moi pour marcher avec ses chaussures sur les céréales.
Pris de colère, j'étais sur le point de lui donner un coup de poing mais Ami, la bonne m'arreta à temps en me tenant le bras.-S'il te plaît, ne fait pas ça ! Me supplia t'elle.
J'ai pas encore gober ce qu'elle m'a fait ce matin et elle ose me supplier cette imbécile. Je retire furtivement mon bras de sa main avant de donner un coup de poing au mur.
-Tu sortiras de cette maison Momo que tu le veuilles ou non. Alors facilite toi la tâche, ne me pousses pas à faire ce que je ne veux pas.
Sans lui répondre, je leur tournais le dos pour sortir de la maison avec le cœur encore plus lourd que d'habitude. Je fis une petite promenade, les mains dans mes poches, le regard au sol en traînant des pieds. Arrivé au rond point presque désertique, je me décidais à m'assoir sur un des bancs afin de mettre mes idées au clair.
Je pensais à sortir de la maison mais si je le fais où est-ce que je pourrais aller ? Diarra était orpheline, elle avait vécu dans un orphelinat toute sa vie et mes grands parents paternels sont décédés, d'autant plus que mon père est enfant unique, je n'ai donc nulle part où aller.
L'un de mes deux amis pourra certainement m'offrir un toit mais je refuse de me faire entretenir par eux et je ne peux aussi pas leur dire ce que je vis dans la maison, je suis trop fier pour me faire passer pour un mesquin à leur yeux.
Donc soit je reste à la maison et j'attends que ma tante me fasse expulser à la rue ou au cimetière comme elle le dit, soit je sors de mon propre gré de cette maison, je coupe définitivement les ponts avec mon père car il est la cause de tout ceci et je me laisse guidé par mes pieds en essayant de jouer l'arme de la séduction auprès des filles de mœurs légères.-Laisse moi deviner ! C'est à cause d'une femme si tu es dans cet état. Me dit un homme à l'âge de mon père en s'asseyant près de moi, il était un peu ivre remarquais je.
-Laisse moi tranquille tu veux. Ce n'est certainement pas toi qui va m'aider. Dis je en me levant.
-Ne dis t'on que la vérité sort de la bouche d'une personne ivre mon fils. Rétorque t'il.
-Je ne pense pas que vous soyez ivre au point de dire la vérité. Commençais je à le vouvoyer.
-Assieds toi. Reprends t'il son sérieux comme si tout d'un coup il n'était plus ivre.Je m'asseyais donc avec une certaine appréhension.
-J'habite avec ma belle mère et ma demie sœur, ces femmes me font vivre un enfer ainsi que les bonnes. Ils me manquent de respect constamment parce que je suis pauvre et que je chôme. Tout ça se déroule sous les yeux de mon père mais ce dernier n'en à que faire. Actuellement je fais un bug entre sortir de la maison ou rester pour continuer à encaisser ce que j'encaisse depuis déjà des années. Et pour faire court, je n'en peux plus. Lui expliquais je.
-Mon fils tu vis avec des femmes, la solution est déjà sous tes yeux.
-Comment ?
-Certes tu ne peux rien faire concernant ta sœur et ta belle-mère mais heureusement tu es très bel homme, tu as une carrure parfaite et imposante. J'en suis sûr tu n'a jamais pris ta beauté en considération n'est-ce pas ?
-Euh pas vraiment.
-C'est exactement ce que je croyais. Je peux donner ma main à couper qu'il faudrait que tu regardes bien pour voir que tu plais déjà à bon nombre de femmes rien que par ton physique.
-Je n'ai jamais pensé à ça. Lui avouais je.
-Voila maintenant fais le. Tu sais une femme il faut l'étudier jusqu'à ses moindres gestes, toi tu as déjà une longueur d'avance sur les autres parce que tu es beau. Il est impossible qu'elles te voient et disent le contraire alors en plus de ça, il ne suffirait plus que t'ailles les voir pour jouer l'homme sérieux, impeccable, humble, crédible et intéressé.
-Quel est le rapport avec mon problème monsieur ?
-Si tu as les femmes, tu as tout.
-Je ne comprends pas.
-Si une femme t'aime réellement, tu as tout ce qu'elle possède. Si elle a de l'argent, elle t'en donnera etc..... Cependant pour ça, il faut que tu travailles sur ta manière de parler, de te comporter afin de leur inspire confiance tout en marquant ta supériorité et surtout la règle d'or c'est mentir.
-Le mensonge ? Mais je serais un connard alors.
-Je suis désolé petit mais dès l'instant où tu te joues des femmes tu deviens connard, le mensonge ne fait que l'accentuer.
-De toute façon toute mes souffrances sont causés par les femmes et celle qui m'a mise au monde a été la première donc cela ne me dérangerait pas d'inverser les rôles. Mais que vais-je faire si jamais les choses dépassent ce que j'avais voulu ?
-Tu feras ce que tu dois faire : les abandonner.
-Pour ça il y a pas de doute. Souris je. Alors si je comprends bien, je joue de mon physique pour avoir ce que je veux donc mes premiers proies sont les bonnes : je sors avec elle comme ça elles pourraient me faciliter toute la tâche en secret.
-Tu as tout compris. Hocha t'il la tête.
-Parfait alors. Qu'il en soit ainsi. Souris je de plus belle.🌟
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L'insaisissable.
General FictionIl était une fois, un fils conçut exprès pour l'argent...... ##Tous droits réservés.##