Chapitre 42 :

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Nous avons pris la naissance de Ridwane comme une autre occasion pour espérer accéder au paradis. On l'a habitué au Coran alors qu'il était dans le ventre de sa mère donc Allhamdoulilah le reste s'est juste fait de façon continuelle c'est-à-dire réciter le Coran pour le calmer lorsqu'il se mettait à crier ou à pleurer sans raison valable, bien qu'il n'était encore qu'un bébé le Coran le faisait taire instantanément parcontre lorsque c'était une berceuse que tu lui chantais, impossible de le calmer sauf bien-sûr dans de très rares cas et d'ailleurs c'est Salma qui s'amuse à lui chanter ce genre de chose, moi je suis carrément contre et Oumou Salama aussi. Il est hors de question de consoler mon enfant avec une berceuse alors que les Sourates sont là. Sans façon, j'ai eu une petite altercation avec ma sœur à ce sujet car à mon fils on ne lui chante pas de berceuse, que du récital de Coran. Lorsque Ridwane dormait dans son berceau, on mettait la Sourate Ya-Seen ou Al-Baqara pour le protéger et l'habituait davantage à entendre le Coran mais surtout pour faire fuir Sheytan le plus loin possible de mon fils. La Sourate Ya-Seen était récitait par Oumou Salama et la Sourate Al-Baqara était récitait par moi, on l'avait enregistré sur un magnétophone avec d'autres Sourates que l'on avait récitait à tour de rôle.
Et puis quand certains se disait qu'un bébé peut être fatiguant, ma femme et moi se chamaillons souvent pour l'endormir ou pour le garder dans nos bras, puis je dois avouer que c'est elle qui gagnait la plupart parce que c'est elle qui lui donnait le sein.

Étant donné que j'avais ma propre boîte, j'allais que de temps à autres au bureau pour assister à une réunion importante ou pour vérifier si tout se passait bien. À part cela, je laissais tout dans les mains de mon DG, un homme à qui je fais entièrement confiance alors c'est pourquoi je pouvais dormir sur mes deux oreilles. Oumou Salama aussi n'avait pas en tête, pour l'instant , de travailler à nouveau. Que demander de mieux ?
Ainsi toutes nos préoccupations c'était l'éducation islamique et morale de notre Ridwane Abd'Allah Diop, c'était tout ce qui comptait pour nous.

Néanmoins ce n'était pas pour autant qu'on a délaissé nos activités tels que donner l'aumône, faire nos Dhikrs quotiennes, aller à la mosquée, faire notre quizz islamique, les prêches de ma femme, parler des nouveaux hadiths découverts, le Qiyamoul Layl mais à tour de rôle c'est à dire un jour c'était elle pendant que je m'occupais du bébé et un autre jour c'était moi pendant qu'elle s'occupait du bébé..... On n'avait présentement délaissé aucune actions surérogatoires, on vivait au jour le jour car nous sommes jamais sûr du lendemain, on s'appuie juste sur l'espoir de voir notre Ridwane grandir et d'augmenter la Oummah du Prophète Saws. Il n'y est pas d'invocations que l'on demande plus que celle là : avoir une descendance pieuse et les voir devenir quelqu'un dans le sentier d'Allah.
S'il y a bien une chose qui a changé c'est qu'après la prière de Vendredi, quelques enfants du quartier accourent à notre maison pour prendre l'aumône qui divergent tantôt c'est un repas tantôt c'est des biscuits et du jus.... Cela dépend en fonction de nos moyens de la semaine.

Ridwane a rampé pour la première fois à la mosquée, il y a fait ses premiers pas et y a dit ses premiers mots car Oumou et moi étions devenus des membres à part entière dans cette mosquée, on y était donc très souvent pour les évènements. Ma Sha Allah. Je me rappelle que ses premiers mots furent Allahou Akbar, bon il ne l'a pas dit de manière aussi facile mais il l'a bredouillait. Le bonheur que j'avais eu était tellement indescriptible que je me suis aussitôt prosterner au sol remerçiant Allah. Da mère en avait les larmes aux yeux. Ma Sha Allah. Ce fut l'un des plus beaux jours de ma vie.

À l'âge de 3 ans, Ridwane a été inscrit dans une école privée arabe de la place, c'était une école Ma Sha Allah, il séparait les garçons dans un bâtiment et les filles de l'autre et ce jusqu'à la classe de terminale. Il avait un programme arabe et c'était la principale langue dans cette établissement cependant il apprenait quand même la langue française et anglaise. Au début, je voulais l'amener en Mauritanie ou à Saint Louis dans un internat coranique mais je me suis résignais à cette idée. Je ne crois pas pouvoir me séparer de mon unique fils pour l'instant.
Très vite, son maître m'a interpellé gentiment concernant sa très grande capacité à comprendre plus vite que les autres élèves de sa classe dont son propre fils. Il voulait savoir quel était le secret, je lui ai répondu de manière comique que par la grâce et la permission d'Allah c'est depuis qu'il était dans le ventre de sa mère. D'ailleurs avant qu'il ne rentre dans cette école, sa mère et moi avions fait en sorte qu'il reconnaisse les alphabets. On le suivait aussi par rapport à ce qu'il apprenait à l'école pour qu'il n'y ait pas de problème au niveau de la prononciation arabique quant à certaines sourates il savait déjà les fredonner les uns et avait appris les autres.

L'insaisissable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant