L'insaisissable.

Chapitre 38 :

-À quoi tu penses ? Demande t'elle en me faisant sortir de mes pensées.
-À toi !
-À moi ? Mais je suis tout près ! Souria t'elle.
-Viens ! Dis je en posant sa tête sur mon torse et en lui faisant un très long câlin.
-Qu'est-ce que tu as tout d'un coup ? Demande t'elle en souriant.
-Je t'aime ! Je t'aime tellement si tu savais.
-Moi aussi je t'aime. Répond t'elle en se détachant de moi.
-Merci pour tout Oumou Salama. Si seulement tu savais à quel point tu es important pour moi. Et le pire c'est que je ne sais pas comment m'expliquer. Shoukran Jazeelan pour tout. Tu es sage, polie, douce, respectueuse, aimable, gentil et tu représentes dans tous les côtés, le meilleur comportement de la femme musulmane. Jamais tu n'as élevé la voix sur moi, jamais tu n'es allé à l'encontre de mes décisions, jamais tu n'es sortie de la maison sans me demander la permission, même si c'est à la boutique. Tu es toujours à mes petits soins et tu sais me calmer et m'apaiser à travers les rappels d'Allah et la Sounnah de Son Messager Saws. Tout ce qui t'intéresse c'est que je récolte des hassanats et parfois même tu cherches à me les donner à ton propre détriment. Oumou Salama il n'y a pas de femme qui vaut mieux que toi et je jure...par...Allah que.....que s'il ne restait qu'une place au paradis je préférais que de nous deux ce soit toi qui y va. Je prends Allah comme témoin de ma sincère. Parfois je te regarde faire et je me surprends à te voir au paradis. Tu as vraiment le remerciement de ton mari. Qu'Allah Le Majestueux t'accorde le plus haut degré du paradis.... Je jure par Allah que depuis que je t'ai connu, jamais je n'ai été ému du Coran, de la Sounnah et de tous les bienfaits d'Allah sans penser immédiatement à toi. Tu me rappelles constamment qu'il n'y a de vie que celle dans l'au-delà. Tu....tu...es....juste incroyable. Qu'Allah pardonnes à mon père, lui qui a participé à notre rencontre. Ma Sha Allah.

Elle pleurait silencieusement.

-Dis quelque chose et arrêtes de pleurer ohhh tu pleures tout le temps toi, ça alors.
-Je suis contente. Dit elle simplement avant que ses larmes s'intensifierent.
-Tu dis et tu fais des choses qui pour toi, semblent anodin mais elles sont tellement d'une grande valeur que je ne saurais l'expliquer. Je ne peux plus faire tes éloges, je ne peux rien te dire que je n'ai t'ai pas déjà dit et je ne sais vraiment pas quoi faire de toi donc je te laisse avec le Tout Puissant Oumou Salama. Rétorquais je avant de l'embrasser.

Elle se calma enfin et nous prenions notre succulent déjeuner ensuite nous faisons un débrief pour l'aumône que l'on a fait dans les différents lieux pendant ces derniers mois, afin de pouvoir connaître quelle serait l'école coranique qui sera la prochaine à recevoir nos dons In Sha Allah. Le puit que nous avons décidé de faire en tant qu'aumone continue le soir de notre mariage, a été bien construite Alhamdoulilah. Quant à l'orphelinat où était Amir, tout va mieux maintenant pour le meilleur des mondes.

-Où est le savon en poudre Chérie ? Demandais je à Oumou Salama qui balayait le salon. Pourquoi tu le changes toujours de place d'ailleurs ?
-Qu'est-ce que tu fais ?
-Je lave la vaisselle !
-Tu n'as pas....
-Où est le savon en poudre ? La coupais je.
-2éme tirroir à gauche du micro-onde.
-Shoukran Jazeelan. Rétorquais je.

Je prenais comme toujours ma besogne très au sérieux. Je ne voulais pas me reposer de peur que la fatigue me gagne, je suis souffrant et je sais que si je reste sur place cela augmentera mes douleurs. Au début, je les minimisais mais chaque jour ça devient un peu plus chronique.
J'espère aller voir Abou Bakr dans son hôpital demain In Sha Allah.

-Omri, s'il te plaît tu peux m'aider ? Questionne ma femme en tenant une bassine de linge.
-Oui de quoi ?
-Mets moi mon voile correctement, on voit mes cheveux devant et je dois sortir dans la cour.

J'essuie mes mains sur mon tablier avant de lui remettre son voile.

-Mais je vois plus rien. Rigole t'elle.
-Oups ! Pardon ! Ris je à mon tour. Ça a glissé.