L'insaisissable.

Chapitre 33 :

Je venais de finir ma prière, Oumou Salama était en période de ses règles donc elle est restée au salon après le déjeuner pour écrire des rappels dans son blog islamique sur internet.
Je rangeais mon tapis puis je posais mon chapelet sur le tiroir avant d'oter mon t-shirt pour rester en pantalon jogging.  Je me dirige ensuite à la cuisine pour faire un café au lait chaud avec un croissant simple à ma femme vu qu'elle n'a rien manger depuis ce matin à cause d'un mal de ventre.

-Omri, je t'ai fait du café au lait chaud, comme tu l'aimes. Lui tendis je le plateau avant de m'assoir à ses côtés. Je suppose que tu dois avoir faim.
-Oh Shoukran Jazeelan Rajulul Janati. Sourit elle en me donnant un doux baiser sur les lèvres. J'étais sur le point d'aller me faire à manger. Rajoute t'elle avant de boire une gorgée.
-J'ai deviné. Alors tu as fini ?
-Oui, je viens de les poster. J'étais sur le point d'éteindre l'ordinateur lorsque je me suis rappelé que je n'avais encore rien réviser à propos du thème. Explique t'elle en réajustant l'ordinateur afin que je puisse voir.
-Ils te l'ont pas donné un peu tardivement ce thème ?
-Non, on me l'a donné tôt mais je l'avais complétement oublié.
-Tu es bizarre toi. Tu te rappelles que tu as une conférence dans 3 heures mais tu as complètement oublié le thème que tu dois traitée. Rigolais je.
-Tu as vu. À croire que j'ai pas ma tête avec moi !
-J'avoue. Et quel est ce thème ?
-Ça tourne autour du but de notre existence sur ce bas monde et entre autres, le rappel vers Allah.  Comme toujours je dirais bien la routine.
-N'est-ce pas un thème facile à traiter ? Demandais je.
-Oui. Je l'ai traité tellement de fois mais ça n'a pas l'air d'alerter grand monde à croire qu'ils ne pensent pas à la mort. Il y a vraiment des fois où je me demande comment peux t'on être aussi courageux ?
-En fait c'est pas du courage Oumou Salama. Moi aussi j'ai été dans un égarement et Alhamdoulilah ton rappel m'a ramené à l'ordre. C'est un moment de perdition où tu t'en fou véritablement de presque tout sans trop penser aux conséquences. Et rien n'est pire que ce genre de sentiment, tu fais un péché, tu es conscient qu'Allah te voit mais tu n'y penses tout simplement pas.
-Le genre de ''Je sais mais je fais ''.
-C'est pire qu'un baisse de foi je te jure !
-Et lorsque tu es dans cette période comme tu le dis et que tu commets un péché, tu aimerais qu'une personne te voit dans cette situation ?
-Bien-sûr que non ! Répondis je aussitôt
-Alors c'est le genre de sentiment où tu développes plus de respect et de honte envers une personne qu'envers le Créateur.
-J'ai honte quand j'y pense. Avouais je.
-Non Rajulul Janati, c'est pas pour te mettre mal à l'aise mais ce que tu viens de me confier me sera bénéfique.
-De quel façon ?
-Je saurais véritablement les points à marquer et à préciser pour les gens qui sont dans une pareille situation. Allah t'a épargné toi mais en sera t'il de même pour eux ?
-C'est ça que je me pose actuellement. Soupirais je. Tu sais Oumou Salama, il y a pas un....un...un jour où je ne penses à ma mort. Chaque fois que je me réveille c'est presque un miracle pour moi quand j'apprends toutes ces personnes qui sont allés dormir et qui ne se sont plus jamais réveillées.
-Tu imagines aussi le fait de devoir témoigner de tout nos manquements devant Le Tout Puissant ? Quand je penses aussi à la sortie de mon âme, à ce cortège funèbre qui m'accompagnera à ma dernière demeure, à la profondeur de la tombe et à la rencontre avec Allah. J'ai tout aussi peur que toi Momo. J'ai tellement peur de n'avoir pas fait le minimum pour mériter l'intercession du Prophète Saws et la miséricorde de Mon Créateur. Avoua Oumou Salama les yeux humides puis une larme s'échappa de ses yeux.
-Mais pourquoi tu pleures ?
-Bah parce que moi aussi je redoute fortement ce jour. Dit elle en effaçant ses larmes.
-N'importe quoi, je penses que comparé à moi tu es un petit ange. J'ai bien dit je pense, je suis sur de rien. Si ça se trouve tu as déjà commis tous les péchés d'Israël parce qu'avec tout ce que tu me fait dans cette maison, je ne supprimerais pas l'option qu'il se cache quelque chose sous tes airs de Ya Seyda ! Rétorquais je pour la faire sourire et heureusement que cela marcha.
-Je te pardonnes Rajulul Janati.
-Et puis c'est sur qui que repose ton Paradis si Allah le veut, réponds moi ? La prenais je dans mes bras.
-Sur toi.
-Alors tu l'a déjà ma chérie. Cesses de pleurer s'il te plaît sinon Wallahi si j'y mets moi aussi, tu vas sortir la serpillère et tu auras vraiment de quoi te plaindre. Ajoutais je en séchant son visage larmoyant avant de lui embrasser le front. Je t'aime ma chérie.
-Je t'aime aussi ! Dit elle. Tu es tellement gentil avec moi.
-Allah dit : Comportez vous convenablement avec vos femmes.
-Ma mère me disait toujours : Le charme d'un homme n'est pas dans son physique mais c'est l'importance et l'amour qu'il donne à sa femme.
-Et saches qu'il n'y a pas une seule seconde sans que ma foi augmente en même temps que mon amour pour toi. C'est là que se trouve l'avantage d'avoir une épouse pieuse.
-Ibn Al-Qayyim a dit : Tu deviens victime de ceux que tu aimes donc choisis le meilleur à aimer.
-Serais je le meilleur à aimer ?
-Après Allah, le Prophète Saws, mon père et mon frère, je dirais oui. Rigole t'elle en débarrassant son assiette.
-Ok, je note.