L'insaisissable.

Chapitre 17 :

Dès le premier appel, je su que Souadou n'était pas une fille facile mais bon avec moi rien n'est difficile. Je sais que j'ai 99% de chance pour qu'elle me foute un vent et 1% pour qu'elle accepte de sortir avec moi étant donné ma réputation de véritable coureur de jupon mais 1% pour moi signifie 99% alors on verra ce qu'il adviendra par la suite.

-D'accord mais au cas ou tu auras besoin de quelque chose, demande le moi et je te l'offrirais sans problème. Lui dis je au téléphone.
-Je vois le genre de macho que tu es ! Soupire t'elle. Je suis pas intéressée j'ai assez d'argent et je m'en suffis.
-Du calme ma belle, ne te braques pas. L'apparence est souvent trompeuse tu sais.
-Mais ce n'est pas seulement ton apparence mais aussi ta réputation. Écoute Momo....
-Laisse moi te prouver que je peux changer. S'il te plaît accordes moi au moins une chance ? Une seule.
-Je ne peux pas t'offrir une chance. Je suis désolée, je n'ai pas envie de souffrir ni de pleurer pour un homme car vous n'en valez pas la peine.
-J'ai une idée dans ce cas.
-Quoi ?
-Laisse moi au moins te prouver mon changement et puis tu pourras juger selon ma révolution si tu veux oui ou non sortir avec moi.
-Bon d'accord. Souffla t'elle. Je suis ok pour ça.
-Pour ça, il faut au moins que l'on se voit de temps en temps.
-Pour l'instant tu te limiteras s'il te plaît aux appels et aux messages.
-Seulement ? Questionnais je.
-C'est tout ce que tu auras. C'est à prendre ou à laisser !
-Je ne ferais rien que tu ne veuilles. Je te le promets. Aies confiance en moi Souadou.
-Passes une bonne nuit Momo. Changez t'elle de sujet.
-Passes une bonne nuit future madame Diop.
-N'importe quoi ! Raccrocha t'elle.

-Je t'aurais Souadou, je t'aurais ! Dis je avec un sourire tout en posant mon téléphone.

Un mois plus tard, j'avais quitté l'entreprise de Nancy pour ouvrir ma propre boîte de technologie supérieure financé par l'argent que j'avais mis de côté. À ma plus grande espérance, l'entreprise prit rapidement une place remarquable au sein de la société. En plus de la propreté sans égale, il témoigne aussi d'une très grande beauté ainsi que d'une décoration sans comparatif et de personnels superbement spécialisé en la matière : au passage j'ai une très très belle DG mais je dis ça, je dis rien. Bref, en tout cas, je suis en mesure d'avouer que dans cette vie, rien n'est plus beau que d'être son propre patron. Le travail c'est bien mais c'est meilleur quand c'est moi qui donne les ordres et qui donne les salaires.

J'ai sympathisé avec la sœur d'Issa puis on a commencé une relation mais j'ai tout arrêté dès que j'ai su qu'elle n'avait même pas encore 18 ans. J'aime la tentation mais pas quand cela peut être une porte ouverte à la prison pour moi. Issa est fortuné et si jamais je touche à sa sœur qui est encore mineur et sous son tutelle, je finirais le restant de ma vie enfermé dans 4 murs. Néanmoins sa sœur n'était point attiré par mon argent car elle en avait déjà assez, tout ce qu'elle voulait apparemment c'était une relation sérieuse, j'ai acquiesçé et elle a finit par tomber amoureuse pile au moment où je l'ai quitté. Est-ce que son frère est au courant ? J'en sais rien.
Concernant Nancy, c'est une très belle relation que je vis aussi : elle est simple et facile à vivre, j'ai compris par des antiphrases qu'elle n'aurait jamais de relations sexuelles hors mariage alors j'ai pas insisté. De toute façon, tout ce que je voulais c'était la prendre dans les bras de Issa et j'y suis parvenu. Ces temps ci, l'idée de la quitter me trotte d'ailleurs l'esprit car elle commence vraiment à se comporter comme le ferait une femme amoureuse.
Pour la part de Ami, elle ne m'a plus jamais adressé la parole depuis ce jour là si ce n'est pour le strict minimum et même pour ça, elle me vouvoie.
Quant à Dada, elle me sert de distraction et c'est tout.
Concernant Souadou ! Ça y est, j'ai réussi à coucher avec elle, depuis le temps que j'attendais ça. Bon j'avoue avoir mis du temps à me la faire parce que j'ai dû joué les Roméos afin qu'elle sorte de sa carapace. D'ailleurs je me demande encore comment j'ai pu tenir aussi longtemps, c'est très chiant et super fatiguant de faire le romantique sur le long terme. J'ai fini par l'embobiner et elle y a cru direct. J'en suis sûr à l'heure qu'il est, elle doit être entrain de pleurer sur son lit en attendant l'appel d'où je m'excuserais de ce qui s'est passé et que je lui promettrais de l'épouser au plus vite mais maintenant c'est fini de mon côté. Les messages, les appels, tout ça c'est terminé et si elle est triste, c'est son problème pas le mien.
À cela s'ajoutent mes aventures d'une nuit ou même d'une journée, je draguais tout ce qui bougeait devant moi et dès que la fille acceptait, je me laissais d'elle aussitôt puis je la larguais quelques minutes plus tard. Parfois quand c'était une fille caractérielle, j'aimais les pousser au delà de leur principe ensuite je les laissais en plan. Les samedis j'avais pris la mauvaise habitude d'aller en boîte de nuit et qui dit boîte de nuit pour moi dit la chasse aux femmes.
Ma routine devenait lamentablement monotone à mes yeux et je commençais petit à petit à en avoir marre de jouer ce rôle d'insaisissable, l'homme que l'on ne peut pas stabiliser mais bon c'est la vie que j'ai choisi afin de ne pas finir comme mon père. Toutefois quand je vois Moussa et Khalil être père et être heureux avec leur femmes dans leur foyer j'ai envie de m'enfoncer un clou au milieu de la tête pour tout simplement en finir avec la vie. Avant hier, j'ai soufflé sur mon 29 ème bougie et j'en suis toujours au même point de départ mais je me suis dis qu'à y voir plus clair, je ne pouvais pas finir autrement en étant l'enfant de Diarra. Je suis insaisissable, j'ai été conçu pour l'argent, pourrais je être stabiliser et réglo un jour ? Cette option est impossible pour ne pas dire inexistante. Néanmoins ces jours passés, je n'ai jamais pu oublier la condition de mon héritage mais je m'en fou pas mal. J'irais, quand j'aurais envie d'y aller puis qui sait peut être arrivais je à les séduire avec quelques liasses de billets ? J'espère sincèrement pour moi que j'ai affaire à une famille pauvre et qui est prêt à tout pour changer leur condition.

J'étais encore dans mes pensées, assis dans mon salon quand je vis Issa pénétrait le salon. Je clignais des yeux pour voir si je ne rêvais pas mais c'était belle et bien la réalité : il était là devant mes yeux.

-Bonsoir ! Salua t'il.
-Je crois que tu t'es trompé d'adresse ! Dis je cyniquement.
-Est-ce que je peux m'assoir ?
-Vas y.
-Je vais aller droit au but ; je suis au courant de ta relation avec ma sœur.
-De mon ex relation avec ta sœur. J'ai arrêté quand j'ai su qu'elle n'avait pas encore 18 ans.
-Tu l'as fait tombé amoureux de toi pour après la larguer, dans quel but ? Est-ce pour m'atteindre ?
-Sincèrement oui.
-Et j'en juge qu'il en était de même pour Nancy ? Fama m'a avoué que c'est toi qui avait monté tout ceci.
-En effet.
-Si je connaissais pas ton orgueil et ta fierté hors du commun, j'allais juger tes actes comme étant ceux d'un immature mais étant donné que je sais ce que ça fait de recevoir un coup dans son égo, je te comprends.
-Qu'est-ce que tu viens faire ici au juste ?
-Calmes toi, je ne suis pas là pour me battre ni pour moi disputer, j'ai plus de temps pour ça. Tout d'abord je tenais à m'excuser de mon comportement qui a fini par semer la discorde entre nous. Je reconnais que je n'avais pas à rigoler ouvertement de ton ancienne situation, tout a été de ma faute et je le reconnais.
-.....

Je le regarde en narguant un sourcil. Pourrais je oublier cette très grande fois où il m'a humilié devant tout le monde en se moquant de ma situation de chômeur ?

-Je suis sérieux ! Je te le jure par Allah. Je voulais le faire il y a très longtemps mais quand tu as tout fait pour me séparer de Nancy, je me suis dit que cela n'était plus nécessaire étant donné que je le prenais comme une vengeance de ta part. Mais vraiment là je m'excuse devant toi et je suis sérieux.
-Qu'est-ce qui me dit que tu ne me prépares pas quelque chose derrière mon dos ?
-Excuse moi mais je ne suis pas comme toi Momo. Souria t'il. De plus je ne peux rien faire qui puisse t'atteindre, tu n'aimes personne. Je n'ai pas un alibie pour te faire mal étant donné que tu ne portes personne dans ton cœur.
-C'est pas faux ! Dis je après avoir mûrement réfléchi.
-Comment connais tu cela ?
-Par les ''ragots'' du quartier.
-Je te sers quelque chose ?
-Non merci. Parcontre, j'aimerais bien me servir d'un mouchoir à jeter. Je peux ?
-Ah oui, fais comme chez toi !
-Tu savais que tu as comme ex 5 de mes connaissances ? Mes deux cousines, une amie à moi, mon ex et pour finir ma sœur.
-Sérieux ?
-Ouais mec. Tu es connu sur le réseau de la drague comme un mec très infidèle et pas du tout sincère.
-Ils ont pas tord. Bon bref, il y a t'il autre chose que tu veuilles me dire ?
-Oui. Je voulais te parler de Nancy !
-Hum.
-Je sais que tu ne l'aimes pas, tu t'en fous d'elle alors que moi je suis fou d'elle. À l'heure d'aujourd'hui, je l'aurais récupéré s'il n'y avait pas eu toi et je sais que sur le plan de la drague, je perdrais toujours face à toi étant donné toutes tes conquêtes.
-....
-Momo j'aime cette femme de tout mon cœur. Je suis amoureux d'elle alors s'il te plaît, je t'en supplie ne m'enlève pas cette chance de construire une famille à ses côtés.
-Comment peux-tu avoir confiance en une femme pour lui confier une vie de famille ? Demandais je choqué. Ne penses-tu pas aux conséquences, elle te blessera et tu finiras toujours par.......
-Toutes les femmes ne sont pas pareilles. Me coupa t'il.
-Tu me demandes de la larguer pour te laisser le champ libre ?
-Oui. S'il te plaît.
-Je ferais mieux : j'irais la voir, elle et sa famille pour leur avouer qu'en réalité tout ça, c'était à cause de moi et que tu n'y étais pour rien.
-Tu ferais ça pour moi ?
-Oui.
-Merci beaucoup Momo. Dit il en posant une main sur sa poitrine. Je te revaudrais ça In Sha Allah. Qui aurait cru que les deux rivales de la classe finiront ainsi ?
-Attention ! Rigolais je. C'est pas parce que je te donnes un coup de main que je suis ton ami hein.
-Avoue que tu m'aimes bien et cesses ton orgueil ! Me taquina t'il.
-Parcontre ne viens pas me voir quand elle te l'auras fait à l'envers hein ! Le pointais je du doigt.
-In Sha Allah, je prie que tu comprennes un jour ce qu'est la vraie signification de l'amour parce que là vraiment tu es complètement à l'ouest.
-Bon allez on y va ?
-On va où ?
-Chez Nancy bien-sûr.
-Oh non non. Moi je peux pas....non c'est hors de question sinon je.....
-Issa restes calme voyons, ce n'est qu'une femme ! Rigolais je.
-Mais c'est pas elle le problème mais c'est son oncle et sa tante.
-Aies confiance en moi et allons-y. J'assumerai à ta place si tu veux !
-N'importe quoi. Rigola t'il. Je suis pas aussi lâche que ça. Allons-y.

Nous entrons dans nos voitures respectives et prenions la route qui mène chez Nancy. Lorsque l'on arriva, je ne pu m'empêcher de rire en voyant à quel point Issa était en stresse juste à cause d'une femme. Non mais vraiment, où va le monde ?
Je toquais à la porte et c'est Nancy elle-même qui vint nous ouvrir.

-Bonsoir ! La saluais je.
-Bons.....qu'est-ce qu'il fait là ? Accompagné de toi en plus ? Tu te fiches de moi Momo ? C'est quoi ça ?