Chapitre 21 :

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C'est avec un soupire vague que je repris mes forces pour ne pas m'affaiblir d'avantage que je venais déjà de le faire. Je suis outré, perturbé, bouleversé et estomaqué de toutes ces révélations.

-Comment tu te sens ? Me demande Abou Bakr.
-On dit que chaque chose et que chaque personne a une place dans le monde. Je ne trouves plus la mienne.
-Tu ne trouveras ta place que lorsque tu te seras séparé de ta rancune, de ta fierté et de ton orgueil.
-J'ai été humilié tellement de fois que je ne peux pas le compter. J'ai été rejeté, trahi et rabaissé par ma propre mère. Tout mes principales problèmes ont été provoqués par des femmes.
-Je sais mais ce n'est pas une raison pour être ce que tu es. En ce moment tu crois que c'est elles que tu détruits alors qu'en réalité tu te précipites dans le feu de l'enfer.
-Mon âme est devenu noir, noir de colère et de haine.
-Tu n'aurais jamais dû être comme ça. Ton père a fait plus pour toi que mon père en a fait pour moi donc pourquoi moi j'ai réussi et pas toi ?
-Je ne sais pas. Je suis sans doute le pire des enfoirés. J'ai vu mon père souffrir, je croyais que cette souffrance était causé par la trahison de ses femmes or que non.
-Tu n'es pas le fils d'une femme matérialiste qui ne t'a jamais aimé mais dis toi que tu es le fils de ton père, cet homme vertueux, serviable et au grand cœur. Mon frère, Le monde appartient aux personnes qui savent se dresser face aux difficultés et le paradis appartient aux personnes qui savent patienter face aux épreuves.
-De tous les deux j'ai échoué.
-Il n'est jamais trop tard. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Aides ton père à répondre fièrement le jour où Allah lui demandera comment a-t'il élevé son fils. Appuies toi sur tes échecs et sur ta perte pour te relever, rien ne fait de moi une personne meilleure que toi.
-Que veux-tu dire par là ?
-J'avais un frère jumeau, il s'appelait Abdallah. Il est décédé pendant sa prosternation. C'était très difficile pour moi d'autant plus qu'il n'avait que 17 ans mais cela m'a d'avantage rapproché d'Allah bien que cela soit difficile avec les insufflations de Sheytan.
-Je suis désolé.
-Alhamdoulilah Alla Kulli All mon frère. Je prie pour lui chaque jour que Dieu fait et c'est le meilleur des cadeaux à faire pour nos morts.
-Ça a du être difficile pour toi. Tu étais si jeune.
-Le deuil est le prix que nous payons pour l'amour, plus l'amour est grand plus la perte est difficile. Réponds t'il tristement. Bon peux-tu m'accompagner à la conférence qui se déroule à la grande mosquée ? Je suis d'ailleurs très en retard. Regarde t'il sa montre.
-J'ai pas le morale pour ça.
-Justement, c'est pour ça que je te le demande. Viens, on y va à la marche. Me tire t'il par le bras. Ce n'est pas loin tu verras.

Nous marchions en silence jusqu'à ce qu'il le rompit.

-Quel est le péché que tu commets habituellement ?
-Euh la fornication mais bref tu sais ce n'est rien de bien grave. C'est pas comme si j'avais tué une personne.
-Ah ! Ce n'est rien de grave ? Souria t'il en disant ''Soubkhanallah''. Tu n'as jamais penser à te repentir ?
-Sincèrement non. Avouais je.

Je me mis rire.

-Quoi ? Qu'est-ce qui te fait rire ?
-Je me rappelle que ça fait très longtemps que je n'ai été aussi sincère.
-C'est évident que pour commettre la fornication, il faut dire de belles paroles autrement dit, il faut mentir.
-Et quel est le devoir que tu ne fais pas ?
-La prière.
-La Qawla Wala Houwata Illa Billa. Mon frère tu es courageux hein. Dit il choqué. Pourvu qu'Allah te guide !
-Dis , pourquoi je n'ai encore jamais vu ta sœur ?
-Elle travaille beaucoup mais ne t'en fais pas, tu l'as verras bientôt !
-Elle est comment ?
-Ne sois pas pressé. In Sha Allah, tu l'as verras bientôt. Répond t'il lorsque l'on entra dans la salle de conférence.

Heureusement pour nous, il restait encore deux chaises vides alors Abou Bakr a fait en sorte que nous nous asseyons dans le premier rang bien que la conférence ait déjà commencé.
Il y avait une femme devant nous qui était assise sur le podium, elle était habillée d'une très grande robe longue qui ne laissait entrevoir aucune forme sauf si ce n'est la forme de sa poitrine mais elle était voilée et donc le voile était rabaissé sur celle ci alors finalement on ne voyait rien. Elle était un peu mignonne mais sur son visage aucune trace de maquillage. N'importe quoi ! Une fille qui ne se maquille pas, ça n'est pas une fille.
Ce qui m'impressiona le plus dans tout ça, c'est que nous étions en période d'été et elle portait une manche longue. Elle est folle ou quoi ?  Parfois, j'ai vraiment beaucoup de mal à comprendre les hommes qui aiment, qui préfèrent ou qui tombent amoureux de femmes voilées. Qu'est-ce qu'ils leur trouvent à ces femmes pas maquillés et habillés comme des ninjas ?

L'insaisissable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant