Chapitre 14 :

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-Il est où ? À quel hôpital se trouve t'il ?
-À l'hôpital principal.

Je pris immédiatement mon porte feuille et mon portable que je rangeais dans ma poche avant de sortir à toute vitesse après avoir remercier furtivement Ami qui au même moment me donna son numéro pour la tenir au courant. J'helais un taxi en lui donnant l'adresse à laquelle je voulais me rendre, il me donne un prix un peu élevé mais bon vu que je n'avais pas l'esprit à marchander, j'acquiesçais. En plus de l'embouteillage, il me fallut au moins une dizaine de minutes pour trouver dans quel compartiment médical se trouvait mon père.

-Bonsoir Docteur. On m'a dit que.....
-Les heures de visites sont terminés ! Me coupa t'il.
-Écoutez je suis le fils de Samba, le commandant de l'armée. Il n'a personne à ses côtés et je suis là pour ça. Retenez donc par là que ce n'est pas une visite. Rétorquais je sur le même ton.
-Bien. Votre est actuellement en bloc opératoire ! Vous ne pouvez le voir qu'après sa sortie du bloc.
-Ça va durer ?
-Certainement dans une heure ! Regarde t'il sa montre. Veuillez s'il-vous-plaît aller dans la salle d'attente.
-Vous êtes le médecin traitant de mon père ?
-Non mais bon disons que j'ai toujours son dossier en main. Je suis un peu comme l'assistant de son médecin.
-J'ai des questions à vous posez. Est-ce que je peux m'assoir ?
-Euh. Oui. Hocha t'il la tête. J'ai encore une dizaine de minutes devant moi.
-Depuis quand mon père traîne cette maladie ?
-Depuis déjà 4 années.
-Aussi longtemps ?
-Oui.
-Alors c'est pour ça que...que...oh...non... c'est pas vrai. Comment j'ai pu ne rien voir ? Comment ! Passais je une main sur mon visage. Dites moi docteur, a-t-il actuellement des chances de s'en sortir ?
-Sincèrement, les chances sont minimes. Votre père se bat depuis trop longtemps avec la maladie, il a perdu ses forces. Il subit actuellement son dernier intervention, on ne peut plus rien faire. C'est fini. Dit il d'un ton compatissant.
-D'accord. Je...je vais aller dans la salle d'attente. Merci.
-Je vous en prie.

C'est avec la culpabilité de n'avoir deviner depuis le début que j'occupais une place dans la salle d'attente. En réalité, j'avais envie de me battre avec moi même tellement j'ai été con d'avoir pensé que mon père me détester alors qu'en réalité tout ce qu'il faisait, il le faisait pour que je devienne un homme, un vrai avant qu'il ne quitte ce bas monde. Tout ces rabaissements, tout ces insultes, tout ces coups de poing, tout ces souffrances, tout ces rejets, ce n'était donc qu'en fait pour me préparer à une vie sans sa présence. À une vie où je porterais mon propre surnom, une vie où je ne pourrais plus lui tendre la main et que je ne serais plus en mesure de me cacher sous son autorité car il ne sera plus là. Tout ce qu'il me faisait subir, ce n'était donc que pour mon bien. Les puzzles semblent soudainement se recomposer dans mon cerveau : tout venait en fait de prendre un sens dans ma tête car si je me souviens bien c'est pratiquement depuis 4 ans pile que la torture de mon père sur moi s'est multiplié fois 1000.
J'aurais dû y penser, j'aurais dû y réfléchir mais tel con j'ai pensé que tout ça c'était parce qu'il s'était rangé du côté de sa deuxième femme. Quel idiot j'ai été ! Pour la toute première fois je ressentais le sentiment de culpabilité. Je faisais les cents pas à n'en plus finir jusqu'à ce que le médecin vint me voir. Il avait les yeux éteints, le visage pâle et semblait avoir du mal à prononcer ne serait-ce qu'une seule parole. Je compris alors que c'était une mauvaise nouvelle qu'il allait m'annoncer.

-L'opération a échoué ! J'ai compris. Ou est-il ?
-Dans la chambre numéro 9.
-Merci.

Je me dirigeais dans le couloir où se trouvait la chambre évoquée, arrivait devant celle-ci c'est comme on venait de me couper les pieds. J'avais toqué mais je n'avais même pas le courage de pénétrer la chambre, j'avais peur d'être confronté à la réalité de ses derniers instants, j'avais peur de lui parler et j'avais juste honte, honte de ne m'être douter de rien. Néanmoins, je repris mon souffle avant de pénétrer la chambre. Je le trouvais allongé sur le lit, il était faible mais n'empêche il gardait toujours son air courageux et virile, à tel point que je fus surpris de le voir sourire véritablement avec un homme que je ne connaissais que de vue.

L'insaisissable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant