Chapitre 10 :

44.5K 7.1K 79
                                    


-D'accord. Je serais le chef.
-Voila In Sha Allah. Tu as l'air si sincère mais je ne sais pas pourquoi je...je...il y a quelque chose qui me bloque.
-Par rapport à quoi encore ?
-Je ne sais pas. J'aimerais tant croire à ce que tu me dis mais mon intuition me dit de ne pas le faire.
-Tu me crois menteur ? Infidèle ? Profiteur ? Connard ?
-Je ne sais pas. Hausse t'elle les épaules. Je ne sais pas.
-Ami dis moi que faut-il que je fasse pour que tu aies enfin confiance en moi ?
-Prouves moi que ce n'est pas ce que je crois. Prouve moi que tes mots sont véridique quand tu t'adresses à moi. J'ai peur de tomber amoureuse de toi pour qu'après que tu me la fasses à l'envers. Je ne veux pas. Ma confia t'elle en me regardant droit dans les yeux.

Qu'est-ce qu'elle est belle !

-Je n'ai que mes mots et mes actes Ami. Je n'ai rien de plus malheureusement. C'est soit tu me crois, soit tu ne me crois pas. Haussais je les épaules. Une relation n'a pas de sens sans confiance.
-Je sais et c'est justement ça le problème. Se retourna t'elle pour continuer sa besogne.
-Mais qu'est-ce qui t'arrive tout d'un coup.
-Tu ferais mieux de partir Momo.
-Ok.

Je sortis de la cuisine avec une pointe de culpabilisation car Ami m'avait vraiment charmé depuis le premier jour où je lui ai parlé dans ma chambre et je l'aime vraiment bien. Elle semble être une femme fragile au delà de sa grande carapace et de sa réticence mais bon ce qui est fait, est fait malgré qu'elle soit la fille que je considère le plus, je ne peux ni retourner en arrière ni penser que les femmes ne sont pas toutes pareilles. Malheureusement cela ne changera pas, elle n'est qu'un simple pions dans ma vie et ce jusqu'à ce qu'en j'en décide autrement : c'est mon jouet.

Bref étant donné que je ne vis pas mon père en bas, je pris l'initiative de monter en haut pour aller voir s'il ne se trouvait pas dans son bureau. Je passais devant le salon de ma tante et j'entendis une discussion bizarre entre ma tante et un inconnu. Curieux, je regardais dans l'entrebâillement de la porte, mon cœur ratta un battement quand je vis un homme avec plein de choses tels des poudres, de l'eau avec une couleur jaunâtre etc.... J'en jugeais donc que c'est un marabout et que mon père n'était pas à la maison sinon elle n'aurait jamais eut le culot de le ramener à la maison vu qu'il déteste ce genre de pratique allant à l'encontre de ce qu'attend le Seigneur Tout Puissant venant de nous. Je me cachais aussitôt avant d'écouter leur conversation après avoir cliquer sur le bouton d'enregistrement sur mon téléphone car avec ma tante, on ne sait jamais à quoi t'attendre.

-Non. Non. Non. Ce n'est pas pas ça. En réalité, je ne retrouve plus le marabout qui avait mit un terme à la vie de ma coepouse. J'ai beau le chercher mais je ne le trouve pas, certains me disent qu'ils travaillent maintenant hors du pays et j'ai perdu son contact. Dit ma tante. Les habitants de ce village m'ont ensuite donné votre numéro prétextant que vous êtes le meilleur après lui.
-Je ne comprends pas bon sang. Comment ? Pourquoi ?
-Vous savez Diarra c'est à dire ma coepouse et moi étions de très bonnes amies. On était même les meilleurs amies du monde, rien ne sous séparait  mais contrairement aux autres jeunes de notre âge : nous avions pour simple but, soutirer le maximum d'argent à nos copains puis s'évaporer dans la nature comme si de rien était. On était tellement doués vous savez. Malheureusement au cours des années, Diarra à eut le jackpot en tombant sur Samba, l'homme que j'avais toujours estimé et admiré. Je ne ratais jamais ses sorties à la télévision. Diarra n'était pas dupe, elle s'en foutait que j'en pince pour son futur époux donc elle m'a clairement fait savoir que si elle se mariait avec lui c'était simplement parce que Samba n'est pas facile à soudoyer et que donc pour lui faciliter la tâche, elle allait faire semblant de l'aimer avant d'avoir un enfant avec lui pour être plus crédible. J'ai....j'ai...j'ai pas compris sa décision en sachant que moi je l'aimais vraiment mais je me suis tu dans le silence la laissant jouer de son mariage avec autant d'infidélité et de mensonge. Arrivé à un moment donné, je lui ai carrément fait savoir que j'allais tout faire pour que son mari m'épouse, elle a été d'accord car disons qu'elle n'avait pas le choix donc c'est ce que j'ai fait.
-Vous vous êtes donc joué de votre mari pendant toute ces années alors qu'en réalité vous étiez des meilleurs amis ?
-Pas vraiment. Dès l'instant où je suis entrée en tant que la deuxième femme de cette maison, je ne l'ai plus vu comme ma meilleure amie contrairement à ce qu'elle croyait. Au fil du temps, ça m'a énervé qu'elle s'épanouisse autant en trompant notre mari et en ayant la belle vie alors j'ai décidé de précipiter sa mort tout simplement.
-Euh...je....Écoutez Madame Diop lorsque vous m'avez appelé au téléphone, vous m'aviez dit que vous avez besoin de moi pour que je vous donne des gris gris car vous avez constamment mal à la poitrine madame et les voici.
-Oui oui. Je sais mais si je vous avais dit autre chose au téléphone vous ne seriez jamais venu.
-Je crois que je ferais mieux de rentrer.
-Je serais capable de vous donnez jusqu'à 2 millions juste pour que vous me débarrassiez de mon mari et de son fils.
-2 millions vous dîtes ?
-Oui 2 millions.
-Attends mais pourquoi voulez vous vous débarrassez de votre mari ?
-Vous posez beaucoup trop de questions à mon goût.
-Je ne vais pas me jeter dans le néant.
-Quand j'ai fait marabouté ma coepouse, je ne me doutais pas que son ignoble de fils pourra aussi me servir de barrière entre mon mari et moi sinon je les aurais envoyé au cimetière tous les deux au même moment. Mon mari passe tout son temps à se lamenter du sort de son fils et à me dire qu'il aurait aimé qu'il soit ci ou qu'il soit ça. Vous même vous savez comme avoir un seul fils peut faire perdre la tête à un homme fortuné. Puis Momo ressemble beaucoup trop à sa mère, de ce fait mon mari ne peut pas le voir sans penser à sa mère. Bref jusqu'à là j'ai toujours pensé que c'était son fils le problème mais en réalité non, mon mari ne me considéra jamais comme il l'a fait ma défunte coepouse.
-Je ne comprends pas.
-Il ne me parle que pour le stricte minimum. Pour faire court, je n'attire plus du tout mon mari. J'avais du mal à m'en rendre compte pendant toutes ces années pensant que c'était juste son caractère mais ce matin on a eut une grosse dispute et là il m'a balancé qu'il allait finalement divorcé de moi une fois les 3 mois passés.
-Et ?
-Et je ne veux pas sortir de cette maison sans l'argent sinon je serais la grosse perdante de l'histoire.
-Oui je comprends mais ne serait t'il pas plus facile de seulement faire renvoyer son fils de la maison puis de marabouter votre mari de façon à ce qu'il dise oui à tout vos désirs ?
-Non. Non et non. Je veux qu'ils meurent, un point c'est tout.
-Je ne suis pas capable de faire mourir une personne illico presto parcontre je peux le ramener à traîner une très longue et dur maladie jusqu'à ce que mort s'en suive. Explique le marabout.
-D'accord si je comprends bien vous n'êtes capable que de le faire tomber malade et de lui faire perdre la tête ?
-Exactement. Réplique ce dernier.
-Ca va prendre du temps, alors je vais finalement prendre votre proposition : renvoyer son fils de la maison et quand à lui il suivra ce que je lui dis à la lettre. Comme ça je n'aurais qu'à le faire transférer sa fortune dans mon compte puis je le mettrais à la rue aussitôt fait. Et je vivrais tranquillement avec ma fille dans un monde plein aux as.
-Je vais te donner un poudre que je vais confectionné. Tu n'auras qu'à la mettre dans le repas de ce dernier.
-C'est tout ?
-Oui c'est tout.
-Bon il va encore falloir que j'en parle à ma fille car cet idiot est assez intelligent pour ne pas manger ce que je lui donne étant donné les circonstances de notre dispute.
-Euh...Voici le poudre.
-J'arrive. Je vous fais une avance de 600.000f si les choses se passent comme convenu, je vous renvoi le reste et même bien plus.
-D'accord.
-Bien. Dans ce cas je reviens.

Je l'entendis venir en direction de la porte et je m'enfuis aussitôt sur la pointe des pieds après avoir arrêter l'enregistrement.

Je n'etais pas surpris qu'elle veuille me tuer mais que ce soit elle qui a fait tué Diarra c'est ce qui me prend de haut alors qu'elle est toujours resté au chevet de cette dernière en priant, en pleurant et en implorant Dieu qu'elle se rétablisse. Mais dans quelle monde sommes nous enfin ?
En plus de ça, elles étaient aussi des meilleures amies ? Donc pendant tout ce temps mon père s'est fait prendre pour un con ?
Puis je n'arrive même pas à faire transférer le message de mes oreilles à mon cerveau le fait qu'il avait pour intention de tuer aussi mon père et que finalement elle a décidé de le marabouter pour prendre toute sa fortune avant de le jeter à la rue comme un malpropre.

J'ai l'impression de perdre la tête, en apprenant tout ceci d'un seul coup. Je ne sais même pas si je dois être en colère ou rire ou même pleurer. Je suis estomaqué, choqué, outré, dégouté et à fleur de peau. Je ressentais encore une fois cette envie de faire du mal à toute les femmes de la terre, toutes sans exception.
J'avais raison quand je disais que les femmes sont mauvaises et le pire c'est qu'elles sont toutes imprévisibles. Je me demande ce qui se serait passé si je n'avais pas entendu cette discussion mais maintenant que je suis au courant de toute cette manigance : les cartes vont désormais tourner en ma faveur. Elles ne me verront même pas venir.

On verra bien ce que mon cher père pense de sa très bonne femme et de sa tendre fille....

🌟

L'insaisissable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant