Chapitre 37 :

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-Aujourd'hui les enfants étaient très distraits tu trouves pas ?
-Ceux que je prenais en charge, ne l'étaient pas.
-C'est normal, tu es très stricte.
-J'ai pas le choix, il y a des enfants qui sont très insolents aussi. Il faut donc avoir du caractère.
-Hier nous avons eu une année de mariage ! Change t'elle de sujet.
-Où tu veux en venir ?
-Je pense à la possibilité qu'on ait un enfant toi et moi. Avant notre mariage tu n'aimais pas du tout les enfants.
-Mais comme toute chose, tu me les a fait aimé.
-Donc tu aimerais en avoir ?
-Bien évidemment Oumou. Ces temps ci même, je ne cesse de demander à Allah de nous accorder un enfant et de nous donner la chance de pouvoir les élever dans le dîne.
-Tu ne le dis pas pour me faire plaisir ?
-WAllahi, je suis sérieux.
-Ça me fait plaisir !
-Ne t'inquiètes pas, on va s'entraîner pour les avoir In Sha Allah.

Elle rit en secouant la tête.

-Tu n'as rien manger Rajulul Janati ! Constata ma femme.
-J'ai plus d'appétit ces jours-ci et j'ai constamment mal à la tête.
-Ça fait déjà plus d'une semaine que je t'ai dit d'aller voir Abou Bakr à l'hôpital pour voir ce que tu as.
-Et ça fait aussi plus d'une semaine que je t'ai dit que ce n'est rien de grave. C'est sûrement une petite grippe ! Rétorquais je aussitôt. Je suis sûr que c'est passagère ou c'est juste le taximan qui a invoqué contre moi !
-Arrêtes de dire ça. Je suis sûr que non. Je l'ai croisé avant hier et il m'a dit que tout est oublié. Il avait l'air sincère.
-Hum. Si tu le dis !

Elle pose sa main sur mon front, le visage un peu inquiet.

-Tu n'as pas de la fièvre. Heureusement !
-Qu'est-ce que tu attends pour aller rejoindre Rahma toi ! Je vais bien Oumou Salama.
-Je n'y vais plus. Tu es pas bien. Attends je vais l'appel....
-Non. Vas y.
-Je ne veux plus y aller. S'il te plaît, laisse moi rester. Je te promets de pas te fatiguer pour que tu prennes des médicaments. Promis !
-Tu es chiante. Souris je.
-Je t'aime aussi. Répond t'elle en s'éloignant pour composer sur son téléphone.

Mon portable se mit à sonner dès qu'elle partit..

-Salam Aleykoum. Saluais je à Abdel, l'Imam de la mosquée.
-Aleykoum Salam Wa Rahmatoulah. Comment vas-tu Ya Akhy ?
-Alhamdoulilah je vais très bien et toi ?
-Alhamdoulilah, je ne me plains pas. Est-ce que tu es occupé ?
-Non pas du tout. Pourquoi ?
-Tu as été à la mosquée ce matin ?
-Oui avec ma femme pour apprendre le Coran aux enfants. Tu as besoin de moi ?
-Oui mais je veux vraiment pas te déranger si tu fais quelque chose.
-Non Abdel je te promets, je fais rien. Je suis au salon et je m'ennuie d'ailleurs.

-Hum. Hum ! Fit Oumou Salama en croisant les bras tout en me jetant un regard scarface.
Je rigole silencieusement avant de lui faire un clin d'œil pour qu'elle comprenne que je suis obligé de dire ça.

-Bon d'accord. En fait je suis pris dans les bouchons, je pensais rentrer plus tôt mais malheureusement je vois que ce n'est pas possible !
-Je comprends pas vraiment !
-L'heure de la prière est pour bientôt. Je sais que tu as l'une des meilleurs voix dans le quartier. Et tu es le premier à qui j'ai pensé pour diriger la prière du vendredi.
-Quoi ? Manquais je de m'étouffer.
-Tu as bien entendu ! Et puis tu es presque celui qui me seconde dans la mosquée. Tu peux quand même pas me tourner le dos.

Je relève les yeux et vois Oumou Salama entrain de sourire alors qu'elle n'a pratiquement rien entendu de ce que disait Abdel. J'en suis sûr qu'elle y est pour quelque chose.

-Je....
-S'il te plaît Rajulul Janati. C'est le dernier vœu de ton père ! Chuchote Oumou Salama en joignant ses deux mains.
-C'est Ok. Répondis je après quelques secondes de réflexions même si je suis pas au top de ma forme.
-Barak'Allahou Feek.
-Amine. Wa Iyakoum Akhy ! Raccrochais je.

L'insaisissable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant