Partie 1 - Chapitre 2

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 La journée ne faisait que commencer. Nos valises étaient à peine étalées dans notre nouveau logement que nous sortîmes pour visiter cette nouvelle ville. En plein hiver, le temps était capricieux et le vent nous enveloppait jusqu'aux os. Emmitouflée dans mon gros manteau d'hiver, le visage enfoui dans ma capuche fourrée, j'enfilais mes gants en cuir et mes lunettes de soleil. Je rassemblais mes cheveux blonds à l'intérieur de ma capuche et claquais la porte d'entrée pour la fermer.

La ville était hors de sa saison touristique mais restait très animée par les locaux. Nous nous baladâmes sur Andrassi UtÇa et rejoignîmes Dob UtÇa où les commerces destinés aux jeunes et les restaurants branchés remplissaient la rue. Là nous nous arrêtâmes dans un petit café pittoresque pour prendre un petit déjeuner.

L'odeur du café fumant entre mes mains me mettait en joie. Je vérifiai une nouvelle fois l'application météo de mon téléphone : la température avait encore chuté. Alors qu'il faisait treize degrés à Lyon, Budapest nous en proposait à peine deux.

- Heureusement qu'on devait partir à Marrakech, dis-je à Émilie en lui montrant le flocon sur mon application météo à côté du nom de notre destination.

- Oui bah on va pas cracher dans la soupe non plus, on est à Budapest une semaine quand même !

- Sauf que si madame...

- Je sais, me coupa-t-elle. Si mon passeport n'était pas périmé on partait à Marrakech. Je sais. Digère Tony, dit-elle en riant.

Je lui adressai une mine boudeuse et soupirai en fixant de nouveau l'écran de mon téléphone.

- Alors, comment c'est la vie à Zurich du coup ?

- Tout se passe bien. La ville est très belle, très paisible c'est génial.

- Et vous avez un appartement avec Julian ?

- Oui. J'ai trouvé un petit appartement avec un salon/cuisine et une chambre dans l'agglomération de Zurich, trop chouette. C'ets un peu loin mais j'ai même un petit balcon pour prendre mon café le matin à l'air pur !

Elle me montrait une photo.

- Trop beau, tu as de la chance ! A Paris j'ai juste un lit qui fait à peu près la taille de ma chambre

Elle me raconta sa vie à Zurich, des nouvelles de sa famille qui habitait toujours en banlieue lyonnaise, ses amies de la fac.

- Bon, on continue la visite ? proposa-t-elle.

Nous passâmes devant de nombreuses fresques de Street Art. En tant que bonne touriste je demandai à Émilie de me prendre en photo devant une fresque d'un cœur peint sur le mur entier avec inscrit "Love Thy Neighbour". Nous fîmes le parcours standard du visiteur à la capitale Hongroise : traversée du pont des chaînes avec une photo du parlement Hongrois, un immense bâtiment se dressant nonchalamment sur le bord du Danube et présentant son architecture de la renaissance à tous les passants. Nous montâmes jusqu'à l'Église St Matias avec son toit multicolore et visitâmes le château. Pendant cette visite nous eûmes très peu le temps de parler, subjuguées par la beauté de la ville qui s'ouvrait devant nous. Nous étions emmitouflées sous nos couches de tissus et occupées à admirer la splendeur de la perle du Danube.

Après avoir bien gambadé, nous traversâmes le pont de la liberté sans grimper la colline jusqu'à la fameuse statue. En sachant pertinemment que nous n'aurions aucune motivation, nous envisageâmes de la grimper plus tard dans la semaine. Nous arrivâmes devant les immenses halles couvertes où nous pûmes apprécier les spécialités culinaires locales. Des dizaines de salamis et de saucissons trônaient avec fierté devant les enseignes de bouchers.

Laisse tomber j'ai plus malOù les histoires vivent. Découvrez maintenant