Partie 2 - Chapitre 5

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Le lendemain matin je n'avais toujours pas de message. Un pincement au cœur bien présent par contre. Que s'était-il passé hier soir ?

Antonia : "Hello Switzerland"

Je ravalais gentiment ma fierté et lui envoyai un message pour renouer le dialogue. Une nuit sans nouvelles m'avait suffi.

Tard, vers douze heures je reçu un message d'une simplicité irritante :

Federico : "Hello"

Antonia : "Tout va bien à Genève ?"

Federico : "Oui et à Paris ? Pas trop fatiguée ?"

Ah, ne serait-ce pas un reproche que nous voyons là ?

Antonia : "Pas le moins du monde, c'était un diner entre amis qui n'a pas fini tard."

Federico : "Super"

Je ne relançais pas. J'étais blasée. C'était une réaction à prévoir.

Le week-end arriva. Je faisais du shopping avec Yas et Léa, nous allâmes prendre le thé, déambuler vers Montparnasse, et rentrer à pieds. Federico regardait sans attendre toutes les stories que je postais. A chaque fois que je postais une photo de moi prise dans le miroir d'une boutique en train de faire semblant d'essayer des fringues hors de prix : cinq minutes après il l'avait vue.

Je ne pouvais pas m'en empêcher : je lui envoyais une capture d'écran de son nom présent en tête de liste de toutes mes stories.

Antonia : "Paris sees you"

Sa réponse ne se fit pas attendre.

Federico : "On s'amuse bien apparemment"

Antonia : "Un samedi plutôt normal en vérité"

Federico : "Ton petit pote de la dernière fois n'était pas là ?"

Je soupirai. Il ne lâchera rien mais en même temps il ne posera pas les questions qui le préoccupent vraiment.

Antonia : "Sébastien avait un rendez-vous avec un mec qu'il voit depuis quelques temps cet après-midi. Ils allaient à une expo à Beaubourg si tu veux tout savoir mais je pourrai demander plus de détails la prochaine fois que je le vois. Ça à l'air de te tenir à cœur "

Federico : "Ça va, merci. Ça te dirait qu'on s'appelle dans la semaine princesse ?"

Antonia : "Avec plaisir. Mercredi ? J'aurai fait mes premières soutenances lundi et mardi"

Federico : "Parfait, comme ça tu seras de bonne humeur vue que tu auras tout déchiré"

Antonia : "On vend la peau de l'ours avant de l'avoir tuée en Suisse"

Federico : "Tu es vraiment le genre de chipie première de la classe qui sort du contrôle en disant qu'elle a raté et se tape un 18"

Antonia : "18 ce n'est pas ouf"

Federico : "Insupportable celle-là"

- Tony lâche ton téléphone, merde !

Léa et Yasmine me regardaient avec ce fameux haussement de sourcils réprobateur. Je rangeai mon téléphone dans ma poche.

- Déso déso. De toute façon je vais devoir rentrer pour bosser.

- Ok, on déjeune lundi ?

- Oui, bien sûr !

Arrivée chez moi, je ne repris pas mon téléphone et me concentrai sur mes deux présentations de début de semaine : les premières étapes avant mes partiels.

Laisse tomber j'ai plus malOù les histoires vivent. Découvrez maintenant