Partie 1 - Chapitre 20

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Nous étions contentes de repasser par notre maison provisoire. Se doucher, se démaquiller, loin de toute cette testostérone. Souffler un peu.

J'allais me doucher la première et je m'affalai sur le lit, enroulée dans ma serviette.

- Tout va bien ?

Elle leva sa tête de son téléphone et m'adressa un sourire forcé.

- Impec' !

- Des nouvelles de Suisse ?

- Oui. On se parle par message, ça m'étonne qu'il n'ait pas déjà tenté de m'appeler.

- Tu as peur de rentrer ?

Elle haussa les épaules.

- Non. Il n'est pas méchant. Ça va aller.

- Et... Il se passe quelque chose avec Teddy ?

Elle me regarda avec un air étonné.

- Mmm, on est resté discuter un peu ensemble hier soir. Il é-est vraiment gentil et perspicace. Mais c'est juste un bon pote.

- D'accord. Tu fais ce que tu veux hein, lui dis-je en faisant un clin d'oeil.

- Coquine. Et toi alors, ça à l'air de bien se passer. Vous allez vous revoir après Buda ?

Sa question me fit l'effet d'une claque. En effet, nous étions ici en voyage et tout voyage à un billet de retour. Notre relation avait une date de péremption que j'avais eu tendance à oublier.

- On en a jamais parlé. Mais maintenant que tu soulèves la question... Franchement aucune idée. Je me prends pas la tête maintenant.

- On part samedi tu sais.

- Oui je sais.

- Dans trois jours. Enfin deux et demi.

Ça arrivait dangereusement vite.

- Je sais...

- Bon je vais me doucher. On les retrouve dans combien de temps ?

- Quand on veut. Leur pote doit arriver d'une minute à l'autre.

Elle alla prendre sa douche elle aussi.

Après avoir traîné un long instant sur le lit et prit le temps de se préparer, nous sortions de l'appartement. J'avais emmené mon sac à dos avec de quoi me démaquiller et une culotte de rechange. Un sacré kit de survie. Il n'était ni tôt ni vraiment l'heure de sortir. Vers 18h nous étions devant leur immeuble. J'appelai Federico.

- Allô ? Dit-il en décrochant.

- La princesse est arrivée.

- Je t'envoie le code, c'est le 4e étage droite.

- Non mec c'est pas comme ça que ça marche. Tu viens me chercher.

Il souffla et raccrocha.

Je composai le code, me trompai deux fois puis poussa la lourde porte. Je le vis descendre les dernières marches et un sourire illumina mon visage.

Il salua Émilie, comme s'ils ne s'étaient pas vus depuis quelques heures seulement, et elle monta les escaliers en nous laissant seuls dans l'entrée.

J'avançais vers lui et il referma ses bras autour de moi. Je posai ma tête contre son torse et serrai mes mains dans son dos.

- J'ai emmené mes affaires pour ce soir, dis-je.

- Il y a quoi ce soir ? Répondit-il en souriant.

Je lui tirai la langue. Il prit mon menton entre son pouce et son index et releva mon visage vers lui pour m'embrasser. Puis il me lâcha et je remontai les escaliers jusqu'à cet appartement que je commençais fortement à apprécier...


Laisse tomber j'ai plus malOù les histoires vivent. Découvrez maintenant