Partie 1 - Chapitre 27

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Trop tôt à mon goût l'équipe d'expédition était de retour. Je me préparai dans la salle de bain, les garçons partirent chercher à manger. Ils avaient surement de quoi parler aussi.

En rentrant, Federico vint m'embrasser et alla directement parler à Emlie.

J'aidais Teddy et Livio à sortir les sacs de McDo et les disposer sur la table : ils en avaient acheté pour dix. Je jetais des regards fuyant vers Émilie et Federico; je crevai de savoir ce qu'ils se racontaient. Émilie paraissait effrayée mais rapidement elle poussa un soupir de soulagement. Elle le remercia et me rejoignit.

- Je peux te parler ? me demanda-t-elle. J'ai une dernière fois besoin de toi.

- Bien sûr !

Nous montâmes à l'étage, dans la chambre de Federico que je m'étais appropriée.

- Federico a reçu un appel, me dit-elle. Il disait, je cite "L'affaire est réglée, il fait ses valises". Je ne sais ni pourquoi ni comment mais Julian part de chez moi et Fedz m'a assuré qu'il ne reviendrait pas.

- Et tu es contente ? C'est bien non ?

- Je ne sais pas. Je pense. Mais je veux faire les choses bien. Je veux l'appeler et le quitter. Je ne serai jamais capable de le faire en face. Je sais que c'est lâche, mais je peux pas faire autrement Tony... T'en penses quoi ?

- Pour une fois, fais ce qui est bon pour toi Émilie.

- Tu restes à côté ?

- Oui. Mais tu dois faire ça seule sinon il n'y croira jamais.

Elle s'assit sur le lit, et resta quelques secondes à fixer le mur. Elle tripota son téléphone, s'attacha les cheveux, puis les détacha. Je serrais sa main et m'assis sur le sol, à côté d'elle. Je fixai le plafond, tendis la main au cas où elle avait besoin de moi et les laissai tous les deux à leur échange.

Il y eu beaucoup de larmes, peu de cris alors que j'aurai dit le contraire. Je n'ai jamais vu un homme pleurer autant. Quelle comédie. Sauf que quand il comprit qu'elle ne rigolait pas et qu'elle ne reviendrai pas sur sa décision, il montra son vrai visage et il s'énerva. Il l'insulta avec une violence rare dans des mots. J'étais révoltée. Il méritait bien de crever si c'était là le plan de Federico. Ce qu'il disait me donnait envie de vomir. L'appel se finit par Julian balançant son téléphone dans un mur. Qui allait encore payer pour réparer cela...

La chambre fut alors plongée dans un silence pesant. Je ne savais pas dans quelle humeur elle était et je n'osai pas aller vers elle. Puis elle soupira longuement. Très longuement. Elle essuya les larmes sur son visage d'un revers de la main.

- Ça va aller ? demandai-je.

- Ça va. C'est dur. C'est vraiment dur. Mais au fond j'ai vraiment un lourd poids en moins.

- Tu as fait le plus dur. Tu es super courageuse Milou.

- Merci, dit-elle tout bas. Bon, on descend ? C'est la fête !

Elle remit son sourire de façade mais je voyais bien qu'au fond, il lui avait quand même brisé le cœur.

Nous descendîmes, entre-temps Judas était arrivé. Nous mangeâmes, en rigolant, en parlant de sujets légers. Puis nous sortîmes dans les rues froides de Budapest pour rejoindre une nouvelle boite, un nouveau bar que nous n'avions pas encore découvert. C'était notre dernière soirée, et nous comptions bien en profiter.

Laisse tomber j'ai plus malOù les histoires vivent. Découvrez maintenant