Partie 3 - Chapitre 16

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Nous marchions, bras dessus-bras dessous, sur les pavés secs. Je commençais à chantonner une chanson que j'avais en tête.

-      Quelque chose te fait rire ? demanda-t-il.

-      Pas du tout, j'ai une musique en tête.

-      Chante-là alors, fais moi profiter de ta voix Céline Dion.

-      I know; With the dawn; That you will be gone; But tonight; You belong to me.

Il s'arrêta, caressa ma joue et m'embrassa avec chaleur. Puis il embrassa l'arrête de mon nez et marqua une pause.

-      Tonight, all nights, all days. Je t'aime.

-      Très tchacheur tout ça.

-      J'ai réfléchis, et j'ai trouvé quelque chose pour que tu sois moins méfiante vis à vis de moi.

-      C'est-à-dire ?

Il commença à enlever une de ses bagues de sa main, qui était sur son petit doigt. Il prit ma main, et la mit à mon annulaire.

-      Cette bague, est le symbole de ma famille. Elle est très précieuse pour moi, et pour ma famille. Je te la laisse, car je te fais confiance, et que si jamais je te quittais sans te donner de raison, je te laissais sans nouvelles, je devrais revenir pour chercher cette bague. Je te propose une garantie matérielle pour que tu dormes sur tes deux oreilles.

-      Je regardais ma main. Une bague en or, assez épaisse et lourde, avec un V sur le dessus, comme une chevalière, comme sur le tatouage de son biceps.

-      Ça veut dire qu'il vaut mieux pas que je la perde sinon Teddy viendra me tuer ?

-      Il vaut mieux pas que tu la perdes en effet.

-      Je ne sais pas si je vais la garder, parce que je suis nulle pour ne pas perdre les choses, mais merci.

-      C'est un plaisir.

-      J'ai une question.

-      Oui ?

-      Et je veux une réponse maintenant.

-      Ah.

-      Je veux que tu me dises, de quoi tu fais partie. Raconte-moi ton tatouage, dis-moi pourquoi tout le monde semble tourner autour de toi, pourquoi tes amis te traitent comme leur chef, ce que tu fais comme "affaires". Je veux savoir. Dis-moi ce qui s'est passé avec Julian.

-      Il pinça les lèvres.

-      Rentrons chez toi d'abord.

Assise sur le lit, il savait que je n'avais pas oublié et que j'attendais.

-      Ce que je te dis, tu ne le répètes jamais. Pas en présence de mes potes, pas à Émilie, pas devant ma famille ni la tienne. Sinon, je devrais avoir peur pour ta vie.

-      J'avais envie de rire, un petit rire nerveux, mais je sentais que ce n'était pas vraiment le bon moment.

-      Ok, acquiesçais-je.

-      Mon père, est l'ambassadeur de l'Italie en Suisse. En Italie, nous faisons partie d'une des branches de la mafia. Je t'ai dit qu'avant mon père était jardinier. Il était jardinier du parrain. Mais il y a eu des histoires de trahisons, de collaboration, et au final mon père s'est vu propulsé à des sommets vertigineux dans la hiérarchie. C'était pour la branche qui était en Suisse, on subissait des coups de la police, on était fliqués partout, des grands noms se sont fait chopper. Alors mon père a été envoyé pour gérer tout ça. Ma famille est devenue dirigeante de la mafia italienne en Suisse. Et je suis l'ainée de la succession.

"La succession se fait assez tôt, parce qu'on ne sait jamais ce qui peut arriver. Donc mon père attend que je gère certains business comme les clubs, et ce qui est attrait au légal pour l'instant. Donc quand j'entre quelque part, en effet, je suis chez moi. Mais j'ai accès à tous les "avantages de mon père". Comme faire disparaître des fils de pute comme Julian.

"Ne te fait pas d'idées Antonia, tout ce que tu imagines est vrai. Il y a du marché noir, il y a des meurtres, mais on fait que du "propre" si je peux dire. On est en Suisse, on est des invités, donc on ne peut pas non plus être trop gourmands. Mais parfois il y a des règlements de compte. Anaïs par exemple, c'est la fille d'une balance qui s'est fait chopper en 2016. Elle reste, car elle fait partie de la famille, mais on la surveille quand même.

"Rien que le fait, que tu aies été vue avec moi, que tu participes à des soirées avec mes amis, t'impliques. Le fait que tu sois au courant, t'impliques encore plus. Mais, chez nous, c'est Cosa Nostra, que la famille et la famille avant tout. Maintenant, tu es la famille pour tout mon réseau. Pas encore celui de mes parents, pas le "grand" réseau, mais ça il faudra y réfléchir sérieusement avant de vouloir plus t'impliquer Antonia."

Laisse tomber j'ai plus malOù les histoires vivent. Découvrez maintenant