Chapitre 40 - Arthur

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Le réveil sonne pour nous alarmer qu'il est l'heure de se lever. Encore une journée de cours en plus. Ce n'est pas vraiment ça qui me dérange mais plutôt la relation que j'ai actuellement avec Émilie.

Quand elle m'a annoncé qu'elle voulait prendre un cours de danse, mon cerveau n'a fait qu'un tour. Je ne me voyais pas la laisser faire alors qu'elle est enceinte et qui plus est pas en grande forme.

Elle a osé me défier. Comme bien souvent. Ce côté de sa personnalité me plaît certes mais habituellement on discute pour arriver à trouver un compromis qui convient aux deux. C'est ça un couple pour moi. Elle a même de la chance que je lui laisse cette opportunité des fois. Pourtant ces temps-ci elle veut me défier mais pas pour les bonnes raisons.

Je le ressens. Je sais comment elle était avec moi il y a quelque temps et maintenant. Actuellement elle veut me pousser à bout pour que je m'énerve contre elle. J'ai l'impression qu'elle attend que je me montre mauvais envers elle.

Hier soir, j'ai décidé de mener une guerre intérieur contre moi même en ne m'énervant pas contre elle pour ne pas rentrer dans ce jeu. C'est à ce moment que j'ai compris que c'est ça qu'elle cherchait , ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi ?

Je sors de mes pensées en la sentant s'étirer sur moi. Je ne pouvais pas m'empêcher de l'avoir près de moi pendant la nuit. Malgré tout ce qu'il peut se passer entre nous, j'ai besoin d'elle plus que tout.

On n'est jeune. Nous étions interdit l'un à l'autre la semaine dernière encore. On vit déjà ensemble. Et nous allons avoir d'ici quelques mois un enfant alors que nous ne sommes même pas marié. Je n'ai même pas encore fait ma demande. Alors je peux bien comprendre que notre relation ne puisse pas être des plus stable. Beaucoup de point sont encore à régler.

-Bonjour, me dit-elle en levant la tête vers moi

-Bonjour, lui répondis-je

Elle essaye de faire abstraction de la veille mais moi je n'y arrive pas alors ma voix et froide lorsque je lui parle.

Je sors du lit et vais dans la salle de bain pour me doucher et me préparer. Une fois prêt, je décide de descendre et de la laisser seul pour se préparer.

Je me rends dans la cuisine et me serre un café avec un croissant. Je m'installe avec mon petit déjeuné et ouvre un de mes dossier pour continuer de le lire afin de le traiter plus tard.

Après 20 minutes, je la vois entrer dans la cuisine vêtue d'une jupe en daim brun et d'un t-shirt assez ample noir qu'elle a entré dans la jupe mais de façon qu'on ne voit pas qu'elle a pris de poids. Même si sans savoir qu'elle est enceinte, je ne pense qu'on puisse déjà le deviner. Mais tout peut vite arriver alors vaut mieux prendre des précaution.

Elle est magnifique comme à son habitude. Elle me captive comme toujours. Cette femme est mon ange mais ma petite diablesse aussi. Elle m'en fait voir de tout les couleurs mais je l'aime, ça c'est une certitude.

Pourtant je ne suis pas encore prêt à revenir vers elle tout de suite. J'ai besoin qu'elle réfléchisse. Quelle fasse le point et pour ça je veux qu'elle soit seul pour que mon opinion n'altère pas le sien.

Elle se serre un jus d'orange avec lequel je la vois prendre sa gélule de vitamine mais elle ne prend rien à manger. Pour ça, je suis très vigilant ces temps-ci et je ne compte pas laisser passé malgré notre situation.

-Mange quelque chose, lui imposais-je

-Je n'ai pas faim, me répond-elle sans me regarder

-Je veux tout de même que tu manges quelque chose. Nous ne partirons pas tant que tu as le ventre vide, lui dis-je d'une voix autoritaire

Sans vouloir se battre cette fois. Elle prend un pain au lait qui ce trouve dans la corbeille et commence à le manger. Ce qui me satisfait.

Je la laisse finir puis nous rejoignons le lycée dans le silence.

Avant que la sonnerie ne retentissent pour nous signaler d'aller en cours, je discute avec mes amis. En essayant tout de même de garder un œil sur Emilie sauf que là je ne peux plus. Elle est partie il y a quelques minutes avec Alice et Sarah je ne sais où.

Au moment où nous nous retrouvons devant la salle, je cherche Emilie des yeux mais ne la vois toujours pas. Alors au moment où Sarah et Alice arrivent, je me précipite vers elles.

-Où est Emilie ? Demandais-je précipitamment

Elles hésitent d'abord à répondre puis Sarah ce décide à prendre la parole.

-Elle ne se sent pas bien mais elle nous a dit d'aller en cours. Je ne voulais pas mais tu connais Emilie...

Oui je la connais bien et je sais qu'elle n'aime pas se montrer faible aux yeux des gens. Même devant moi, c'est compliqué.

-Je vais m'occuper d'elle, leur dis-je

Je les vois souffler de soulagement. Je pense qu'elles ont eu peur qu'elle lui arrive quelque chose et que personne ne soit avec elle.

-Dite simplement au prof que Emilie ne se sent pas bien et que je suis partie voir ce qui lui arrive. Nous feront de notre mieux pour revenir en cours

Je leur dis ces derniers mots avant de partir en direction des toilettes pour la retrouver.

Ces nausées sont vraiment infernal. Elle a eu quelques jours sans mais sinon tous les matins c'est pareil pas aux mêmes heures et n'y a la même intensité mais elles sont là.

J'entre dans les toilettes et comme hier elle se trouve dans la dernière cabine.

- Mon amour c'est moi, ouvre s'il te plaît

-A maintenant c'est de nouveau « mon amour » ! Me dit-elle d'une voix lourde de reproche

-Allez ne fait pas l'enfant et ouvre moi. Et ne me sors pas que tu n'es pas présentable parce que je m'en contre fiche, essayais-je de dire d'une vois apaisante

Je suis étonné en la voyant ouvrir la porte sans aucune discutions de plus. C'est là que je la vois installé par terre avec des yeux rouge et gonflé. Son visage lui est pâle. Je sais alors que ce matin ce sont de forte nausée qui sont présentente.

-Pourquoi tu ne m'as pas dit ce matin que tu te sentais aussi mal ? Je comprends mieux pourquoi tu ne voulais pas mangé

Je me baisse à sa hauteur pour ne pas la prendre de haut. Ce n'est pas le moment de la dominer avec ma grandeur.

-A quoi ça aurai pu servir ?

-A ce que tu puisses rester à la maison et te permettre d'être plus tranquille. Tu aurais pu venir cette après-midi une fois que ça serai passé

Elle ne répond rien parce qu'elle sait que j'ai raison mais je sais aussi qu'elle était énervé que je me comporte comme ça avec elle. Alors jamais elle ne m'aurait dit qu'elle ne se sent pas bien parce qu'elle ne veut pas paraître faible.

Nous restons là encore bien une heure. Dès qu'elle se met à vomir je lui tiens ses cheveux en arrière. Je suis là pour elle même si ce n'est pas un moment glamour ou sexy. Il faut savoir être là à tout moment pour sa femme et pas seulement lorsque tout va bien.

Dès qu'elle se sent mieux, elle se lève et va se rincer la bouche. Elle se rafraîchie également le visage.

-On peut sortir un petit peu pour prendre l'air ? Me demande-t-elle

-Bien sur, allons-y

Nous sortons alors en directions des bancs dans les jardins du lycée. Nous nous installons tout les deux sur le banc et elle pose sa tête sur mon épaule en fermant les yeux.

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Amour Défendu - L'affrontement TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant