Chapitre 32

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PDV Ken.

Je commence vraiment à me faire chier sur ce lit d'hôpital. Je ne peux pas bouger comme je le veux à cause de mes côtes brisées et de la cicatrice de mon opération qui me rappellent leur présence à chacun de mes mouvements. Je peine à marcher seul. J'ai l'impression d'avoir 95 ans. On m'aide pour aller me doucher, pour aller pisser, c'est... Humiliant. Heureusement que les allers et venues des gars et de Cassie sont là pour m'amener un peu de bonne humeur. Surtout que maintenant, que ce soit Mekra ou moi, nous n'avons plus le droit de sortir sans un accompagnant. Ouais, on s'est fait chopper entrain de faire une course de fauteuil roulant. A défaut de s'être fait pris on c'est bien marrés contrairement aux infirmières qui elles faisaient déjà plus la gueule.

La porte de ma chambre s'ouvre sur le visage angélique de Cassie. Un sourire stupide prend forme sur mes lèvres. Elle me rend complètement niais c'est terrible.

- Salut mon handicapé. Dit elle joyeusement.

OK, je retire tout ce que je viens de dire, en réalité elle m'énerve.

- Rah arrête de m'appeler comme ça.

Son rire amplis la pièce. Elle sait que je n'aime pas qu'elle m'appelle comme ça, du coup elle prend un malin plaisir à la faire. Au plus je râle, au plus elle continue et après c'est moi le moins mature dans le couple.

- Arrête de faire la tête, j'ai un truc pour toi.

- Des photos de toi nue pour mes longues soirées seul ici ?

Elle relève la tête vers moi un sourcil haussé. Un sourire en coin elle recommence à fouiller dans son sac. Elle en sort fièrement une feuille blanche.

- Alors désolée mon cœur c'est pas une photo de moi format A4, et puis tu n'en aura pas, j'suis généreuse mais j'donne pas quand on me réclame.

Elle me fait un clin d'œil avant de me tendre la feuille. Je ricane en la prenant. Je la déplie et je tombe sur un dessin. Une maison, deux enfants, deux adultes, un chien, un oiseau, un arbre et un tigre. En bas à droite trône fièrement un petit "Leo". Adorable.

- Adorable, tu lui diras merci.

Elle hoche la tête en souriant.

- Tiens beauté tu l'accroche à côté de celui de Sara s'il te plaît?

Elle hoche la tête et attrape de quoi l'accrocher. Elle le fait rapidement et revient à mes côtés.

- J'ai juste une question. Pourquoi un tigre ?

Cassiopé ricane légèrement.

- Je lui ai demandé il m'a dit qu'il voulait être dresseur du coup pour devenir dresseur il va lui falloir un tigre.

Je fixe Cassie quelques secondes avant de rire. Rapidement mes côtes me font mal. Je grimace est pose mes mains sur mes celles-ci comme si ça allait calmer la douleur.

- Ça c'est le karma, fallait pas que tu te moque de mon fils. Se moque gentillement Cassiopé.

C'est ça que j'aime avec Cassiopé, elle ne me prend pas en pitié et prend un malin plaisir à se moquer de moi, même si je vois bien que, quand je grimace de douleur, une lueur d'inquiétude travers ses yeux. Elle s'inquiète mais sait que je n'aime pas ça, alors elle ne le montre pas.

Un infirmier entre dans la chambre. Il dépose mon déjeuner sur la petite table avant de regarder longuement, trop longuement à mon goût, Cassie. Il est tellement absorbé par la beauté de ma femme qu'il se prend les pieds dans le lit et manque de tomber.

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