Chapitre 38

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PDV Ken

Mais qu'est-ce qu'elle fou ? Elle était censée être la après ses cours du matin, c'est à dire qu'elle devrait être chez moi depuis vingts minutes. Et si elle avait flippé ? Et si, tout comme moi, elle avait ressasser toute la soirée la question de Framal et qu'elle avait eut un coup de stress ? Ça ne serait pas étonnant venant d'elle.
Putain cette nana c'est un challenge constant. Je sais jamais ce qu'elle pense et à tout moment elle peut se taper un coup de flippe et ne plus jamais m'adresser la parole malgré le fait qu'elle m'aime.

Je n'ai pas cessé de ressasser la question, pourtant si anodine, de Framal. Toute la soirée j'avais la voix de mon reuf dans la tête qui tournait en boucle, tant et si bien que j'ai bien crus devenir fou. Le truc c'est que je sais très bien que Cassie va vite flipper. Je l'aime, ça il n'y a aucun doute, mais si il y a bien un truc chez elle que je ne supporte pas c'est bien ça : dès que le l'hypothétique futur de notre relation est abordée elle se braque et change rapidement de sujet. Elle a terriblement peur de l'avenir.

La porte de mon appartement claque. Cassiopé arrive dans le salon la mine fatiguée. Elle se laisse tomber à mes côtés après avoir déposer doucement ses lèvres sur les miennes.

- Désolée mon cœur, une élève à eut un problème et j'ai pas pu te prévenir, j'avais plus de batterie. D'ailleurs j'peux t'emprunter ton chargeur ?

Je hoche simplement la tête. Elle m'appelle rarement "mon cœur" Cassie est assez avare de petits surnoms contrairement à moi. Ce qui rend ce petit nom inhabituel et plaisant.
Elle revient rapidement après avoir été brancher son téléphone et s'allonge sur mon canapé en posant sa tête sur mes cuisses. Elle a l'air morte de fatigue. On dirait qu'elle n'a pas dormit de la nuit.

- Ça va beauté, t'as l'air morte ?

- Oui, c'est juste que Leo a été malade toute la nuit, j'ai pas beaucoup dormis. En plus j'ai dû le déposer chez mes parents à sept heures pour être à l'heure à la salle de danse.

Je hoche à nouveau la tête en passant la main dans ses cheveux. Elle ferme quelques instants en lâchant un légé soupir d'aise. Elle finit par se redresser. Elle s'assoit en tailleur sur le canapé et se tourne vers moi.

- Bon, tu voulais qu'on parle de quoi ?

Je met dans la même position qu'elle et pose mes mains sur ses genoux. C'est fou, j'ai ce besoin constant de la sentir sous mes mains, près de moi. C'est comme si j'avais peur qu'elle s'envole si je n'avais pas la main sur elle. Ces petits gestes, tout à fait anodins, me valent pas mal de moquerie de la part des gars dont des "t'inquiète frère elle va pas s'envoler ta meuf" que Doums balance à tout va. Mais ça ils n'en n'ont aucune idée. Bien sûr que si a tout moment elle peut s'envoler.
C'est sa main se déposant sur mon bras le fait revenir à la réalité.

- Je sais pas pour toi mais la question de fram' tourne en boucle dans ma tête depuis hier soir.

J'arrête de parler pour jauger un peu son état mental. Elle me fixe de ses grands yeux bleus sans ciler. Je décide alors de continuer.

- Et du coup, vu que j'arrête pas d'y penser je me demande si toi aussi t'y penses.

- Vas droit au but Nek. Dit elle doucement.

Je ricane. Elle n'aime pas quand je tourne autour du pot comme ça. Elle préfère quand je vais droit au but quitte à être un peu rentre dedans. Mais aujourd'hui je n'ai pas envie de la brusquer.

- Ok, j'dis pas que je veux un gosse maintenant, ni que j'veux que ça se concrétise entre nous dans l'année, mais pourquoi pas y penser genre en parler un peu tu vois ?

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