Chapitre 36

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PDV Ken

Je joue tranquillement aux petites voitures  dans le salon avec Leo lorsque Cassiopé m'appelle, paniquée, depuis la chambre de son fils.

- Ken ! KEN viens !

Je laisse en plan Leo et rejoins rapidement Cassiopé dans la chambre du petit garçons. Là je la vois fouiller tout les recoins de la pièce. Elle regarde sous le lit, dans les placard, derrière les meubles.

- He Cassie, il se passe quoi là?

Elle se tourne brusquement vers moi et commence à m'expliquer ce qui se passe en s'agitant.

- Le tableau il est plus là je comprend pas ! Hier encore quand j'ai couché Leo il était là et là il n'y est plus ! Je...

Je lui attrape brusquement les épaules, pour qu'elle arrête de s'agiter et la tire vers moi. D'une main j'attrape sa mâchoire et la force à me regarder.

- Calme toi, quel tableau ? Je ne comprend rien ! De quoi tu parles ?

Elle ferme quelque instant les yeux et tente de se calmer.

- Leo avait une toile de son père dans sa chambre, tu sais le joli couché de soleil qu'il aime tant ?

Je hoche la tête, je vois très bien de quel tableau elle parle. C'est un magnifique couché de soleil sur la mer avec en premier plan l'ombre d'un homme et d'un enfant. Ombre que l'on peut identifier comme étant Leo et Amir. Leo adore ce tableau, c'est l'une des dernières choses qu'il lui reste de son père.

Mes yeux parcours rapidement la pièce. En effet le tableau ne figure plus sur le mur. La seul chose qui en reste est sa trace sur la cloison.

- Leo ne peut pas y toucher, il est trop petit, moi je n'y touche pas parce que je n'ai aucune raison d'y toucher et je sais que toi aussi tu n'y toucherais pas parce que je sais que tu sais à quel point il est important pour Leo.

- Adem. Dis je simplement.

Le visage de Cassiopé se décompose. Son esprit semble assailli de nombreuses questions. Elle ne réagit pas, restant inerte dans mes bras.

- Tu penses que...

Les mots ne semblent pas vouloir franchir la barrière de ses lèvres tellement tout cela la touche.

- Si c'est lui qui a fait ça, il devait savoir que j'allais m'en rendre compte à un moment. Je n'comprend pas...

Je soupir légèrement. Il y a peu je lui ai parlé de la conversation téléphonique que j'avais entendu. Elle a tout de suite compris que "le coup" n'avait rien de légal. Mais temps que nous n'avons aucune preuve, nous ne pouvons rien affirmer.

À ce moment là la porte de la maison claque et la voix d'Adem raisonne dans l'appartement. Cassiopé se dégage vivement de mes mains et part le pas colérique vers le salon.

- Toi !

Je vais rapidement la rejoindre. Elle est debout, face à Adem, pointant son torse du doigt.

- Leo, va dans ta chambre s'il te plaît bonhomme. Dis je doucement.

Il ne se fait pas prier et va rapidement dans sa chambre, impressionné par sa mère.

- Je te jure Adem que si c'est toi qui a fait ça, je ne répondrais pas de mes actes.

- De quoi tu parles Cass'?

- Le tableau dans la chambre de Leo, il a mystérieusement disparut !

Une ombre passe sur la visage d'Adem. Sa mâchoire se sert légèrement.

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